***72 collectivités et intercommunalités ont décidé d'adhérer au syndicat mixte. Les statuts vont être modifiés pour répondre à certaines requêtes des élus de la majorité présidentielle.
Dix enclaves bleues au milieu de soixante-deux tâches roses, rouges et vertes. Seule une minorité de collectivités et d’intercommunalité arrimées à droite ont adhéré au syndicat mixte d’études Paris Métropole :
Neuilly-sur-Seine,
Sceaux,
Rosny-sous-Bois,
Bry-sur-Marne,
Joinville-le-Pont,
Nogent-sur-Marne,
Vincennes,
La communauté de communes Charenton-le-Pont / Saint-Maurice,
La communauté d’agglomération du Val d’Yerres,
La communauté d’agglomération Sénart Val de Seine.
Parmi les 62 autres entités placées dans l’orbite de la gauche, figurent le conseil régional d’Ile-de-France, la ville de Paris ainsi que les conseils généraux de l’Essonne, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.
La Conférence métropolitaine, à l’origine de Paris Métropole, a décidé, le 9 février 2009, de donner quelque gage à la majorité présidentielle. Elle propose une charte de la gouvernance échafaudée avec le concours de l’Etat. D’après cette nouvelle version des statuts, «la sortie» de Paris Métropole «est libre». En clair, une majorité des membres de chacun des collèges du syndicat ne sera plus requise pour qu’une collectivité ou une intercommunalité puisse se retirer.
Contre le projet «Dallier»
Paris Métropole devrait déposer ses statuts définitifs auprès du préfet d’Ile-de-France d’ici la fin du mois. Une échéance qui ne doit rien au hasard. C’est avant le 1er mars 2009 que le comité «Balladur» pour la réforme des collectivités locales doit rendre ses conclusions. L’instance présidée par l’ancien premier ministre affiche son intérêt pour une fusion des quatre conseils généraux du cœur d’agglomération (Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne).
Une option préconisée par le sénateur-maire (UMP) des Pavillons-sous-Bois, Philippe Dallier. Une idée que rejettent tous les représentants du secrétariat permanent de la conférence métropolitaine à l’exception de Philippe Laurent (maire divers droite de Sceaux).
Jean-Paul Huchon, président (PS) du conseil régional oppose «la dynamique de projets» de l’espace régional au scénario «Dallier», «qui consiste en un retour au département de la Seine». «Nous avons bien l’intention d’occuper le terrain politique», prévient Pierre Mansat, adjoint au maire (PCF) de Paris en charge de Paris Métropole et des relations avec les collectivités territoriales d’Ile-de-France. «Si Paris Métropole avait été installée plus tôt, nous pourrions nous inviter plus facilement dans le débat», déplore Claude Pernès, maire (Nouveau Centre) de Rosny-sous-Bois. Le président de l’Association des maires d’Ile-de-France (Amif) n’en maintient pas moins que «le projet Dallier, c’est un peu la bombe atomique». Or, selon lui, «il ne faut pas sortir les grandes réformes au moment des crises».
Jean-Baptiste Forray
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