Monday, June 29, 2009

*OCDE : Pour sortir de la crise, les principales économies mondiales visent la « croissance verte »*


***Les principales économies du monde voient dans la « croissance verte » un moyen de sortir de la crise actuelle, ouvrant de nouvelles perspectives pour les négociations sur le changement climatique, en vue de la 15ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CdP15) qui se tiendra à Copenhague en décembre.

Lors de la réunion annuelle du Conseil de l’OCDE au niveau des ministres qui s’est déroulée à Paris, les ministres de 40 pays, représentant 80 % de l’économie mondiale, ont débattu de la crise et de ses suites. Cette réunion a rassemblé des participants des 30 pays membres de l'OCDE ainsi que des cinq pays candidats à l’adhésion – Chili, Estonie, Israël, Russie et Slovénie – et des cinq grandes économies avec lesquelles l’OCDE met en œuvre une stratégie « d’engagement renforcé » – Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde et Indonésie.

Dans une Déclaration sur la croissance verte signée par les 30 pays de l'OCDE plus le Chili, l’Estonie, Israël et la Slovénie, les ministres ont chargé l'OCDE d’élaborer une Stratégie pour la croissance verte en intégrant les aspects économiques, environnementaux, technologiques, financiers et le développement. Un premier rapport sera présenté à la prochaine réunion du Conseil de l'OCDE au niveau des ministres en 2010.

« Il s’agit d’opérer un changement radical d’orientation des politiques », a indiqué le Premier ministre coréen, M. Han Seung-Soo, qui présidait la réunion. « Le progrès technologique et les actions visant à protéger l'environnement et à lutter contre le changement climatique peuvent aussi être mobilisés en faveur de la croissance économique »

L'OCDE apportera les compétences pluridisciplinaires nécessaires pour soutenir l’action des gouvernements face à ces défis, a indiqué le Secrétaire général de l'OCDE, M. Angel Gurría.

« Au-delà de la crise, les pays de l'OCDE et certains parmi ceux dont nous espérons qu’ils viendront bientôt grossir nos rangs ont pris l’engagement solennel de promouvoir la croissance verte par des politiques respectueuses de l’environnement qui favorisent une croissance économique durable reposant sur une utilisation de l’énergie sobre en carbone », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de clôture.

« Nous avons reconnu l’importance d’instruments d’action bien ciblés qui encouragent les investissements verts afin de contribuer à la fois au redressement économique à court terme et à la mise en place d’infrastructures respectueuses de l'environnement à long terme. Il s’agit là d’un signal fort et d’une étape importante sur la voie de l’accord ambitieux sur le changement climatique que nous espérons conclure à Copenhague à la fin de l’année. »

La Déclaration appelle à une coopération entre les pays de l’OCDE, les économies émergentes et les pays en développement afin de parvenir à « un accord international ambitieux, efficace, efficient, détaillé et équitable sur le climat » lors de la CdP15.

Dans le texte présentant les conclusions de ces deux jours de réunion de l'OCDE au niveau ministériel, les participants se sont engagés à résister aux pressions en faveur du protectionnisme dans les domaines du commerce et de l’investissement et à promouvoir l’intégrité et la transparence des opérations commerciales internationales.

Ils ont également pris l’engagement de maintenir les mesures de soutien d’urgence aux économies nationales, aussi longtemps qu’elles seront nécessaires, et de procéder avec prudence à leur démantèlement une fois que la reprise économique sera assurée.

Notant la forte pression qu’exerce sur les budgets publics le coût du financement de ces mesures d’urgence, ils ont promis de contenir la dette lorsque leurs économies se redresseront. « De même que nous avons rapidement adapté notre politique budgétaire à la crise, nous devons la ramener sur un chemin viable une fois que nos économies seront suffisamment fortes », ont-ils affirmé.

OCDE
25/06/2009

***A propos de L' OCDE :

Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE

Né le 8 mai 1950 à Tampico, au Mexique, Angel Gurría est arrivé à l’OCDE au terme d’une carrière accomplie dans la fonction publique où il a occupé notamment deux postes ministériels.

Lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères du Mexique, de décembre 1994 à janvier 1998, M. Gurría avait fondé son approche des enjeux mondiaux sur le dialogue et la recherche du consensus. En tant que ministre des Finances et du Budget, de janvier 1998 à décembre 2000, M. Gurría avait, pour la première fois depuis une génération, réussi à guider l’économie mexicaine lors d’un changement de gouvernement, en évitant une nouvelle crise financière qui avait marqué des précédentes périodes de transition.

En sa qualité de Secrétaire général de l’OCDE, depuis juin 2006, il a renforcé le rôle de l’Organisation en tant que plate-forme de dialogue et de discussion sur les questions de politique économique, tout en poursuivant un programme de modernisation et de réforme internes. Sous sa conduite, l’OCDE a accepté d’ouvrir des discussions, en vue de leur adhésion future, avec le Chili, l’Estonie, Israël, la Russie et la Slovénie et de renforcer les liens avec d’autres grandes économies émergentes, notamment l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Indonésie, en vue d’une éventuelle adhésion...



*Les 30 pays membres de l’OCDE

L’OCDE compte trente pays membres :
Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Corée, Danemark, Espagne,
Etats-Unis, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon,
Luxembourg, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal,
République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Turquie.

Vingt de ces pays sont devenus membres le 14 décembre 1960, lors de la signature de la Convention relative à l’Organisation. Les autres ont adhéré à l’OCDE au fil des ans.

Dans un protocole additionnel à la Convention de l'OCDE, les pays signataires décidaient que la Communauté européenne, à travers la Commission européenne, "participait aux travaux de l’OCDE". Cette participation va bien au-delà de l’octroi d’un simple statut d’observateur et lui accorde en fait un statut de quasi-membre.

En mai 2007, les pays de l'OCDE ont décidé d'inviter le Chili, l'Estonie, Israël, la Russie et la Slovénie à ouvrir des discussions pour l'adhésion à l'Organisation et ont offert un engagement renforcé, en vue d'une éventuelle adhésion, à l'Afrique du Sud, au Brésil, à la Chine, à l'Inde et à l'Indonésie. L'approbation des "feuilles de route" en décembre dernier marque le lancement de négociations d'adhésion avec le Chili, l'Estonie, Israël, la Russie et la Slovénie.

A la différence de la plupart des organisations internationales, devenir membre de l'OCDE ne relève pas d'une procédure automatique. Les pays membres de l'Organisation, réunis au sein de l'organe directeur (le Conseil), décident si un pays doit être invité à rejoindre l'OCDE et sous quelles conditions. Cette décision est prise à la fin de ce que l'on pourrait appeler la procédure d'adhésion.

*De la crise à la reprise :

***Roger KAROUTCHI, ambassadeur, représentant permanent de la France auprès de l'OCDE? FELICITATIONS!

Bien à vous,

Morgane BRAVO
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Saturday, June 27, 2009

***Michael Jackson : Gone Too Soon...You Never Walked Alone...!***








Wednesday, June 24, 2009

*Vrai-faux remaniement...*

*Un gouvernement Fillon IV taillé sur mesure pour Sarkozy II ...*

***Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, avait annoncé un "ajustement". Nicolas Sarkozy a choisi de réaliser, mardi 23 juin, un remaniement ministériel de grande ampleur.

Le chef de l'Etat a estimé qu'il avait les mains libres au lendemain de son discours de Versailles et dans la foulée de son succès inattendu aux élections européennes. Huit ministres entrent dans l'équipe de François Fillon; huit la quittent; neuf ministres changent de portefeuille. La phase II du quinquennat s'engage. La surprise du chef, c'est la nomination au ministère de la culture de Frédéric Mitterrand, dont le patronyme incarne l'ouverture pour les électeurs de droite ravis de s'encanailler avec la gauche culturelle. Peu importe que le neveu de l'ancien président ait voté Jacques Chirac dès 1995.

Mais le mouvement décisif, c'est le carrousel des poids lourds – Xavier Darcos, Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie –, décidé à la dernière minute. L'ex-présidente du RPR a été priée de quitter le ministère de l'intérieur. Elle entretenait des relations tendues avec M. Guéant et s'est vu reprocher ses piètres résultats sur la sécurité. Elle remplace Rachida Dati, élue eurodéputée, au ministère de la justice. Avec, en consolation, un titre de ministre d'Etat.

Elle est remplacée par l'ami du président, Brice Hortefeux, qui écope d'une sanction-promotion. Celui qui avait si longtemps rêvé de siéger place Beauvau aura à gérer la police, la fronde attendue des élus à l'occasion de la réforme des collectivités locales et le redécoupage électoral. Il sera le bras armé du chef de l'Etat pour les prochaines batailles électorales, dans un climat plus propice à la défense de la sécurité qu'à la défense des libertés publiques. La sanction, c'est que M. Hortefeux quitte au bout de six mois le ministère du travail, où il avait été nommé peut-être à contre-emploi.

M. Hortefeux a peiné à faire vivre sa relation avec les syndicats, qui préféraient s'entretenir en confiance avec Raymond Soubie, le conseiller social de l'Elysée. "Brice Hortefeux ne sera jamais premier ministre. L'“ami du président” restera à Sarkozy ce que Poniatowski était à Giscard", persifle un proche du président.

Le ministère du travail est confié à Xavier Darcos, qui organisera la réforme des retraites et la consultation censée identifier les chantiers d'avenir, financés par le grand emprunt Sarkozy. Le rond mais conservateur M. Darcos est appelé à incarner le dialogue social, alors que chacun convenait qu'il était urgent de l'exfiltrer de l'éducation nationale… en raison de ses relations dégradées avec les syndicats.

FAUX DUR

D'une manière générale, M. Sarkozy organise son gouvernement en baronnies, censées porter autant de priorités. Jean-Louis Borloo, qui obtient un titre à rallonge, règne sur l'environnement et mènera la négociation de Copenhague sur le climat. Le couple Christine Lagarde et Eric Woerth gère la forteresse Bercy tandis que Bernard Kouchner assoit son emprise sur le quai d'Orsay : il obtient le départ du secrétaire d'Etat aux affaires européennes Bruno Le Maire, dont l'ambition l'agaçait et de Rama Yade. L'ex-French Doctor contestait l'existence de son secrétariat d'Etat aux droits de l'homme et les compétences de l'icône de la diversité, réaffectée aux sports.

Le remaniement révèle l'évolution de la pratique du pouvoir de M. Sarkozy. Jusqu'au bout, il a tu ses intentions. Même ses plus proches n'ont été informés de leur affectation que mardi, parfois par M. Fillon, ostensiblement valorisé. "Nicolas Sarkozy se mitterrandise et c'est bien comme cela", commente un proche.

Le chef de l'Etat, dont on disait qu'il était un faux dur, a remercié sans états d'âmes sept ministres – Michel Barnier partant, lui, volontairement au Parlement européen. Il ne s'est pas laissé fléchir par Christine Boutin qui, après le logement, voulait s'occuper des prisons. il a remercié Yves Jego, responsable de l'outre-mer, à la veille du voyage présidentiel aux Antilles. M. Sarkozy promeut à l'inverse deux "quadras" : Luc Chatel devient ministre de l'éducation nationale et Bruno Le Maire prend en charge l'agriculture, tandis que Benoist Apparu (UMP, Marne), nommé au logement, rejoint à 39 ans la pépinière des jeunes espoirs politiques.

Enfin, à l'approche des élections régionales de mars 2010, le gouvernement prend un petit air de province. Outre M. Le Maire (Haute-Normandie), Valérie Létard (Nord) est promue, Valérie Pécresse, candidate en Ile-de-France, est maintenue.

En nommant ministres les sénateurs Michel Mercier (Rhône), ex-trésorier du MoDem de François Bayrou, et Henri de Raincourt (Yonne), M. Sarkozy honore aussi de manière symétrique les groupes UMP et centristes du Sénat dans une assemblée à la majorité fragile.

Les victimes du remaniement sont la parité (13 femmes pour 25 hommes) et François Fillon qui dirige une équipe renouvelée mais sera privé de déclaration de politique générale.

Arnaud Leparmentier
Le Monde
25.06.09.

Tuesday, June 23, 2009

*Il n'y aura pas d’exception Florence Cassez...*


***Le quotidien mexicain de gauche La Jornada revient dans son éditorial sur “l’affaire Cassez” et, en particulier, sur le traitement médiatique et politique dont son cas fait l’objet.

Le 22 juin, à l’occasion d’une conférence de presse depuis la résidence présidentielle de Los Pinos, le chef de l’Etat mexicain Felipe Calderón, flanqué de sa ministre des Affaires étrangères Patricia Espinosa, a annoncé que la preneuse d’otages française Florence Cassez ne serait pas transférée dans son pays pour purger la peine à laquelle l’a condamnée la justice mexicaine. Le président a en effet déclaré que “le gouvernement français entendait se réserver la possibilité de se prononcer sur une éventuelle suspension ou réduction de peine ou sur les modalités d’exécution de la peine” [une position inacceptable pour le Mexique]. Aussi juste et évidente que soit cette décision, il est surprenant, pour ne pas dire plus, que le chef de l’Etat ait choisi d’en faire part sous la forme d’un message adressé à la nation. Après tout, il s’agit d’une mesure qui ne méritait pas plus qu’un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Cette communication disproportionnée donne un relief absolument incongru à une délinquante condamnée par la justice, donnant raison à tous ceux qui dénoncent le traitement spécial dont elle a bénéficié – traitement discriminatoire à l’égard de tous les autres délinquants condamnés, étrangers ou mexicains. Le simple fait que le gouvernement de Felipe Calderón ait mis sur pied une commission binationale avec la France afin de réviser le procès de Florence Cassez est une anomalie et une injustice, car cela n’a jamais été fait pour d’autres criminels étrangers, pas plus que le Mexique ne l’a demandé à d’autres pays pour des délinquants mexicains incarcérés à l’étranger.

Il est déplorable que le gouvernement mexicain ait accepté de transformer en affaire d’Etat une affaire qui ne concerne que la justice pénale mexicaine. Déplorable aussi le fait que – sans pour autant aller jusqu’à remettre cette ravisseuse à son pays – il ait fait des concessions indues (dont la conférence de presse d’hier) à un phénomène médiatique forgé par le mercantilisme et le sensationnalisme de la presse française et par la course effrénée à la popularité du président Nicolas Sarkozy.

La Jornada
Courrier International
23.06.2009

Monday, June 22, 2009

***Discours de Nicolas Sarkozy lors du congrès de Versailles, le 22 juin 2009 ***

***L'Etat a-t-il vraiment besoin de l'épargne des Français?***

***Nicolas Sarkozy a annoncé la création d'un emprunt national qui pourrait être lancé auprès des particuliers. Pour l'Etat, les avantages de ce type d'opération pour l'Etat sont plus politiques que financiers. Pour les Français les plus aisés, en revanche, c'est tout bénéf.

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé lundi 22 juin la création d'un emprunt national "pour financer les priorités du gouvernement". "Le montant et les modalités" de cet emprunt, qui sera lancé "soit auprès des Français soit auprès des marchés financiers", seront décidés à l'automne après trois mois de débats, a ajouté le chef de l'Etat devant le Congrès.

Après EDF, sera-ce au tour de l'Etat de mobiliser l'épargne des Français pour financer les "priorités stratégiques pour l'avenir", selon les propos de Nicolas Sarkozy ? Quels sont les avantages et les inconvénients de ce type d'emprunt national ?
Aujourd'hui, l'Etat finance sa dette publique en empruntant auprès des marchés financiers, via l'émission par l'AFT (Agence France Trésor) de bons du Trésor ou OAT (obligations assimilables du Trésor) à taux fixes et variables et à une maturité plus ou moins élevée (de 2 à 30 ans). Le marché des OAT est d'ailleurs également accessible aux particuliers. Pour 2009, le programme d'émissions de l'AFT s'élève à plus de 150 milliards d'euros.

"Depuis le début de l'année, l'AFT n'a aucun problème pour placer ses titres sur les marchés financiers, remarque Cyril Regnat, économiste chez Natixis, les obligations souveraines de l'Etat français bénéficiant en effet de la notre maximale, le fameux "triple A". Faire appel aujourd'hui à l'épargne des particuliers n'a donc pas énormément d'intérêt pour l'Etat". "Un emprunt national auprès des particulier n'a de sens économique que si les marchés financiers ne répondent plus présents pour acheter les obligations souveraines d'un Etat", renchérit Xavier Timbeau, économiste à l'OFCE.
L'opération risque d'être plus coûteuse que d'emprunter sur les marchés financiers
En outre, lancer un emprunt auprès des particuliers est un montage financier qui peut se révéler plus coûteux pour l'Etat que la voie classique de financement sur les marchés. L'Etat va bien sûr devoir faire appel aux banques de détail pour mettre en place l'opération auprès de leurs clients. Au passage, l'Etat va donc devoir leur verser des commissions.

Par ailleurs, il faudra que le taux de rendement soit suffisamment élevé - donc attractif - pour que la collecte n'échoue pas - auquel cas ce serait une catastrophe politique.

L'Etat devra également mettre en place une vaste campagne de communication auprès du grand public, sur une longue durée. Enfin, comme cela a été le cas dans les précédents emprunts nationaux, ce type d'opération s'accompagne généralement de réductions fiscales, autant de manque à gagner pour les finances publiques.

En réalité, l'avantage d'un grand emprunt est plus politique que financier. Il permet de souder les Français les plus aisés derrière le gouvernement. "Un emprunt national auprès des particuliers s'apparente à un référendum des possédants, indique Pierre-Cyril Hautcoeur, professeur associé à l'Ecole d'économie de Paris : les gens votent pour le gouvernement avec leur portefeuille d'épargne."

Pour les particuliers, en revanche, il n'y a que des avantages : en cette période d'aversion pour les placements financiers à risques, l'Etat offre aux épargnants un placement sûr et avec un meilleur rendement que les placements traditionnels comme le Livret A ou le LDD.

Les précédents emprunts d'Etat auprès des particuliers:
L'emprunt Balladur, 1993. Emis pour financer l'accès au travail des jeunes et la relance des travaux publics et du bâtiment. Le dernier grand emprunt national lancé auprès des particuliers avait permis de collecter 110 milliards de francs (16,5 milliards d'euros) de souscription, contre 40 milliards escomptés. Amortissable sur quatre ans, il était proposait un taux d'intérêt de 6%. L'opération s'est révélée lourde pour les finances publiques : au-delà de son remboursement (90 milliards de francs), l'emprunt avait au final coûté en sus environ 4,3 milliards de francs à l'Etat.
L'emprunt Mauroy 10%, 1983. Créée pour marquer le tournant de la rigueur, cette contribution forcée toucha les contribuables payant plus de 5 000 francs d'impôt. Ceux-ci durent verser 10% du montant de leur impôt (IRPP et ISF). Soit un total de 14 milliards, intégralement remboursés en 1985.
L'emprunt Barre 8,8%, 1977. D'un montant de 8 milliards sur quinze ans, bénéficiant d'un abattement fiscal de 1 000 francs par an sur les intérêts, il n'a guère profité de sa garantie fondée sur l'écu.
L'emprunt Giscard 7%, 1973. Indexé à partir de 1978 sur le cours du lingot d'or. D'un montant de 6,5 milliards sur quinze ans, il a coûté à l'Etat, en 1988, 92 milliards (capital et intérêts), soit, en francs constants, plus de quatre fois et demie sa valeur d'origine.
L'emprunt Pinay 3,5%, 1952, renégocié à 4,5% en 1973. Indexé sur le napoléon, exonéré d'impôt. Remboursé par anticipation en 1988, son cours a été multiplié par 15.
L'emprunt 3% Caisse nationale de l'énergie. Emis en 1946 pour indemniser les actionnaires des compagnies de gaz et d'électricité, indexé à 100% sur le chiffre d'affaires d'EDF-GDF, sa valeur de remboursement a été multipliée par 40. Amortissable jusqu'en 1996.

Emilie Lévêque
L'Express
22/06/2009

* Ile-de-France : débat sur le financement du plan transport...*

***Comment trouver 35 milliards d'euros pour les transports de l'Ile-de-France, "à bout de souffle" selon Nicolas Sarkozy ?

Alors que le chef de l'Etat a ainsi chiffré, le 29 avril, l'effort financier nécessaire sur "dix ans" pour améliorer le réseau RATP et SNCF et réaliser une rocade de métro automatique de 130 km autour de Paris, les candidats PS et UMP aux régionales de 2010 rivalisent de projets en matière de déplacements sans savoir encore comment ils vont pouvoir les financer.

"Nous allons faire la révolution des transports", a lancé samedi 20 juin Valérie Pécresse. Devant 350 militants et sympathisants UMP réunis pour le lancement de la "consultation des Franciliens" qu'elle organise dans le cadre de sa campagne, la candidate UMP à la Région a promis un "avenir radieux" des transports en commun. Elle a plaidé pour une augmentation de la vitesse sur tout le réseau pour permettre aux usagers de gagner "10 à 20 minutes" sur leur temps de trajet, souhaité plus de ponctualité, de sécurité. La ministre de la recherche a surtout mis l'accent sur le développement urgent et impératif des liaisons inter-banlieues pour que les Franciliens de la grande couronne aient un autre "choix" que de passer par Paris pour aller d'un point à un autre de la région. "Aucun projet ne mérite qu'on lui sacrifie tous les autres", a-t-elle affirmé. Mme Pécresse a toutefois reconnu que "la question financière" devait être résolue. "C'est celle que nous posera la gauche et tous les Franciliens", a-t-elle insisté.

Jeudi 18 juin, Jean-Paul Huchon, le président PS de la Région a fait adopter un "plan de mobilisation" de 18,95 milliards d'euros sur dix ans pour les transports. Il prévoit la réalisation et l'accélération de projets en cours tels que la désaturation de la ligne 13 du métro par le prolongement de la ligne 14, la modernisation du RER A et la réalisation d'un premier tronçon du futur métro en rocade autour de Paris, celui situé dans le Val-de-Marne. La gauche, les Verts et le MoDem ont voté pour ce plan élaboré depuis un an avec les services de l'Etat. Les élus UMP de la Région dont Mme Pécresse se sont, en revanche, abstenus estimant que le plan de M. Huchon venait à la fois "trop tard" selon la ministre après des années, "d'immobilisme" de la région et "trop tôt" puisque M. Huchon ne sait pas encore comment boucler l'enveloppe financière.

Le patron PS de l'exécutif réclame 3 milliards d'euros à l'Etat. La Région et les 8 départements franciliens se sont déjà engagés à consacrer 12,4 milliards au plan Huchon. Il reste à trouver 3, 4 milliards sous forme de ressources nouvelles.

Pour résoudre l'équation financière de ce plan mais aussi trouver les 21 milliards d'euros que coûterait la rocade de métro automatique autour de Paris, M. Sarkozy a chargé Gilles Carrez (UMP), rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale de rendre, fin juillet, un pré-rapport et des propositions définitives de financement en septembre. "Il faudra sûrement augmenter la contribution des entreprises et des usagers" au financement des transports, confie au Monde M. Carrez, élu (UMP) du Val-de-Marne, conscient qu'alourdir les taxes sur les transports et le prix du ticket de métro sont des réformes délicates pour la majorité.

Mme Pécresse s'est montrée défavorable, samedi, à l'instauration d'un tarif unique pour les usagers sur l'ensemble du réseau. Cette réforme supposerait de compenser par d'autres ressources le manque à gagner dans les recettes du Syndicat des transports d'Ile-de-France. En revanche, l'UMP et M. Sarkozy envisagent de revoir les exonérations et la gratuité des transports pour les titulaires de certains minima sociaux, une réforme mise en oeuvre par la gauche à la Région.

Reste une autre piste de financement sur laquelle le chef de l'Etat fonde beaucoup d'espoirs : les recettes fiscales liées à la valorisation des terrains le long des nouvelles infrastructures. Pour pouvoir en estimer le montant, M. Carrez attend de connaître le tracé exact et le déroulé des travaux du futur métro en rocade. Or les arbitrages sont loin d'être rendus entre la Région et l'Etat et des divergences subsistent au sein du gouvernement. Les travaux sont censés démarrer en 2012.

Béatrice Jérôme
Le Monde
23.06.09.

Saturday, June 20, 2009

*Les Verts prêts à en découdre avec le PS aux régionales...*

***En Ile-de-France, les hostilités entre les socialistes et les écologistes ont déjà commencé.

16,48 % pour le PS, 16,28 % pour Europe Écologie : depuis le 7 juin, les Verts ont ces deux chiffres en tête. Et une seule obsession, passer dans neuf mois devant les socialistes. Ils ne veulent surtout pas laisser retomber la pression. Mardi soir, soit deux jours après leur conseil national où ils ont décidé de mener une stratégie d'autonomie pour les régionales, le bureau exécutif des Verts a mis en place la structure du nouveau «CAP» - comité d'animation et de pilotage -, chargé d'élaborer les listes Europe Écologie pour 2010.

En partie calqué sur celui des européennes, le nouveau CAP, dont la réunion constitutive est fixée au vendredi 3 juillet, fait la part encore plus belle aux personnalités issues de la société civile. «L'idée est de jouer à fond l'ouverture», confie le numéro deux des Verts, Jean-Vincent Placé, président du groupe au conseil régional d'Ile-de-France.

Selon lui, les membres du CAP devront être «particulièrement vigilants» pour éviter deux écueils : «Le conservatisme des Verts et le mépris que certains nouveaux pourraient avoir à l'égard de l'appareil des Verts.»

Concrètement, le CAP sera composé des huit membres du collège exécutif des Verts et seize places - soit le double ! - seront réservées à des personnalités issues du monde associatif. Ces derniers seront désignés par ceux des nouveaux eurodéputés, élus il y a quinze jours, qui sont eux-mêmes issus de la société civile.

«Tête de dirigeable»

Une fois le CAP composé, comme gage de transparence, les quatorze eurodéputés d'Europe Écologie auront un statut d'«invités permanents». De même que les parlementaires français Verts, à l'exception de la députée de Paris Martine Billard. Il est reproché à cette dernière de ne pas avoir soutenu la dynamique Europe Écologie durant les européennes.

Pour la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, ouverture ne signifie pas perdre son âme. «Comme durant les européennes, les Verts entendent rester la colonne vertébrale du rassemblement» de la famille écologiste mais « sans tomber dans le piège de l'appropriation», dit-elle. De son côté, Daniel Cohn-Bendit a déjà assuré qu'il ne serait pas «le moteur» de cette campagne mais qu'il lui apporterait son soutien.

Au regard du détail des résultats du scrutin du 7 juin, où les listes Europe Écologie sont arrivées devant les socialistes dans 7 des 22 régions de métropole, décision a été prise ce week-end de partir «en autonome» aux régionales. Aucuduflotn accord de premier tour ne sera donc possible avec le PS.

Jean-Vincent Placé, qui aspire lui-même à conduire la liste Ile-de-France Écologie dans la Région capitale, juge «pas probable, mais certain» que les écolos remporteront plusieurs Régions. Lui-même se voit déjà en successeur de son «ami», le socialiste Jean-Paul Huchon.

Du coup, en Ile-de-France, les couteaux sont déjà tirés avec le PS depuis quelques jours. Jeudi, dans l'entourage de Huchon, un élu socialiste estimait que «Placé a pris une tête de dirigeable». «C'est Dr Jekyll et Mr Hyde. D'un côté il a cogéré la Région avec nous, de l'autre il veut se distinguer», tacle-t-il. Lors d'une réunion du groupe Verts la semaine dernière, Placé, en parlant des socialistes, aurait lancé : «On va les bouffer.»

L'UMP francilienne savoure la situation. Elle espère reprendre la Région à la gauche. En début de semaine, dans un restaurant parisien, Valérie Pécresse, chef de file UMP pour l'Ile-de-France, a croisé par hasard Jean-Vincent Placé, qui y déjeunait avec Yannick Jadot, un ancien de Greenpeace élu eurodéputé le 7 juin. La ministre est allée le saluer et, en réponse à Huchon qui a déclaré ne pas craindre la concurrence de Placé, lui a déclaré : «Moi, je sais que tu es quelqu'un…» La bataille de l'Ile-de-France a débuté.

Rodolphe Geisler
Le Figaro
19/06/2009

***En effet, moi je connais Jean-Vincent Placé!...et je sais qu'il est quelqu'un…!A SUIVRE...***

Bien à vous,

Morgane BRAVO
http://www.facebook.com/pages/Morgane-BRAVO/42491554804

Friday, June 19, 2009

*Grand Paris et économie verte à la Région...*

***Les conseillers régionaux mettent du vert dans leurs programmes. La session s'achève ce vendredi avec l'inauguration de l'Institut des droits de l'homme.
Économie verte

« Le » sujet de la séance défendu avec conviction par Jean-Karl Deschamps, premier vice-président, PS. Son ambition : « Transformer la Basse-Normandie en éco-région. » Comment ? En jouant notamment sur quatre tableaux : la recherche et l'éco-innovation, la formation avec l'Institut du développement durable, le bâtiment avec des efforts pour sensibiliser les artisans aux éco-matériaux et un vaste plan « photovoltaïque » dans 38 lycées. Les élus de la droite nationale voulaient voter contre. Devant « l'enthousiasme de M. Deschamps », ils s'abstiennent. Cette « économie verte » est l'un des piliers du budget supplémentaire de 17,4 millions d'euros, adopté à l'unanimité.

Grand Paris

Regrets de François Digard, maire UMP de Saint-Lô, après les propositions présidentielles (« Ouest-France » de mercredi). « Au-delà du TGV Paris ¯ Le Havre, critiqué, il faut s'accrocher, au contraire, au train du Grand Paris, connecter la Basse-Normandie à l'Ile-de-France. » Alain Tourret, vice-président, PRG, imagine « l'autoroute ferroviaire avec Le Havre comme la colonne vertébrale d'une Normandie réunifiée ». Yannick Soubien, vice-président Vert, est vif : « C'est un coup tordu, la démarche égo-centrée d'un président qui ne pense qu'aux effets d'annonces. » Sur le sujet, la conférence exécutive régionale (les grands élus bas-normands) se réunira le 15 juillet. L'association « Normandie grande vitesse », réunissant élus de droite et de gauche, demande à rencontrer Christian Blanc, secrétaire d'État chargé du Grand Paris.

Haras du Pin

Passe d'armes entre Brigitte Luypaert, élue UMP de l'Orne, et Philippe Bonneau, le « Monsieur cheval » de la région. Pour gérer le futur du haras du Pin, un syndicat mixte est sur les rails. Qui le présidera ? Conseil régional et conseil général de l'Orne revendiquent, chacun, la présidence. Dans un premier temps, une « association de préfiguration du grand projet du haras du Pin », coprésidée par les deux institutions, est adoptée sans les voix de l'opposition de droite, qui vote contre.

Emplois-tremplins

Inquiétude d'Anne-Marie Cousin, maire centriste de Torigni-sur-Vire. « C'était prévu pour quatre ans. Vous mettez un an de plus. Cela ne rendra pas les emplois pérennes pour autant ! » « Politique politicienne » répond Corinne Féret, vice-présidente. « Très fier de ces 500 emplois auxquels on en ajoute cent de plus », le président Beauvais souhaite « organiser en septembre une rencontre avec les associations pour présenter un bilan complet ». Adopté à l'unanimité.

Jean-Jacques LEROSIER
Normandie
Ouest France
19 juin 2009

Thursday, June 18, 2009

*Invité à Meaux par Jean-François Copé pour parler politique de la Ville, Bernard Tapie a réfuté...*

***Tapie: "Redevenir ministre? Je suis trop mal élevé!"

* Grand Paris : Le Val d’Oise fait sa promo sur la toile...*

***Le Conseil général du Val d’Oise veut mobiliser le grand public sur la question de la place du département dans le projet de Grand Paris. Deux actions d’envergure sont lancées depuis mercredi : le lancement d'un comité de soutien au Val d'Oise et la publication d'une lettre ouverte au Président de la République.

Cette mobilisation que le Conseil général souhaite la plus large possible répond à un objectif précis : « aboutir avant la mi-juillet -délai de concertation annoncé par le Président de la République - à des contenus précis qui réintègrent le Val d'Oise dans le Grand Paris. »

Une page Internet dédiée sera accessible depuis le site Internet du Conseil général. En un clic, le public, qu'il soit valdoisien, francilien ou juste sensible à la défense des intérêts du Val d'Oise, pourra rejoindre le comité de soutien au Val d'Oise et déposer des commentaires. (http://grandparispetition.valdoise.fr/spip.php?article1)

Publication d'une lettre ouverte au Président de la République

À travers une lettre publiée ce mercredi 17 juin dans les grands quotidiens nationaux et régionaux, déclinaison de celle adressée dès le 29 avril au Président de la République, le président du Conseil général, Didier Arnal, demande à Nicolas Sarkozy des réponses concrètes pour le Val d'Oise suite aux propositions issues de la concertation des acteurs départementaux.

Une exposition itinérante qui présentera le projet issu de la concertation aux Valdoisiens est également prévue dans les semaines à venir. Enfin le 23 juin, Didier Arnal rencontrera l'architecte Antoine Grumbach, initiateur du projet de Grand Paris qui s'étendrait jusqu'au Havre.

VO News
18/06/2009

*Sarkozy: histoire d'une révolution culturelle...*

***Nicolas Sarkozy est passé des Bronzés à Visconti: depuis plusieurs mois, le président surprend ses amis par ses nouveaux goûts artistiques. Et par ses rencontres.

Le dimanche 7 juin au soir, une fois connus les résultats des élections européennes, il a regardé le DVD de Mort à Venise, le chef-d'oeuvre de Luchino Visconti inspiré d'une nouvelle de Thomas Mann. Le mardi 9, dans l'avion qui le ramène d'un déplacement en Savoie, il a posé un livre de Zola sur sa table.

Le lendemain, devant les sénateurs UMP réunis à huis clos à l'Elysée, il cite Céline quand il évoque son projet de Grand Paris : "New York c'est une ville debout. On en avait déjà vu nous des villes bien sûr, et des belles encore, et des ports et des fameux même. Mais chez nous, n'est-ce pas, elles sont couchées les villes..." Le soir, il découvre le film de Jean-Luc Godard Pierrot le Fou. Le lendemain, ce sera A bout de souffle.

Une nouvelle vague, monsieur le Président? Non, un tsunami : Nicolas Sarkozy fait sa révolution culturelle. Il y a cent ans, il y a neuf ans, il se caricaturait lui-même en répondant à un questionnaire sur France Inter : "Stallone, moi, je suis un inconditionnel. Quand il fait ce match de boxe pour son fils, je suis limite les larmes aux yeux." Et il enchaînait sur Les Bronzés et Le Père Noël est une ordure.

De ses coups de coeur musicaux il n'a longtemps dévoilé que ses penchants pour Didier Barbelivien - il lui a remis la Légion d'honneur le 4 juin - Michel Sardou, Johnny Hallyday, Calogero ou Chimène Badi. De ses goûts littéraires, Céline, Mérimée, Albert Cohen et Françoise Sagan. Dans L'Aube le soir ou la nuit, Yasmina Reza le cite, pendant la campagne présidentielle, à propos de Marc Levy: "Moi, je regrette, un type qui vend à des millions d'exemplaires, ça m'intéresse."

Apparemment, il n'avait jamais vu un film de Fellini

Depuis quelques mois, le chef de l'Etat ouvre de nouvelles portes. A la fin du mois de mai - il le racontera ensuite à des parlementaires - il a dîné, à l'Elysée, avec Michel Houellebecq, dont il avait lu auparavant Les Particules élémentaires et des poèmes. L'écrivain a dû apprécier, puisqu'il laisse, le lendemain, un message de remerciements : "Mardi dernier, j'avais rencontré Iggy Pop. Puis ce fut le président. Ce sont deux êtres très calmes, le contraire de ce qu'ils sont sur scène. J'en conclus que les rock stars et les politiques ont un point commun." De son côté, l'hôte des lieux a confié avoir beaucoup ri.

De temps à autre, Carla Bruni-Sarkozy organise ainsi des repas, avec le cinéaste David Lynch - dont le chef de l'Etat a aimé le déjanté Sailor et Lula, mais aussi l'audacieux Mulholland Drive - avec le réalisateur et acteur Dennis Hopper ou encore avec Marianne Faithfull. Dans Paris Match, le 11 juin, la chanteuse de rock britannique raconte : "Apparemment, il n'avait jamais vu un film de Fellini. Je peux facilement l'imaginer apprécier Johnny Hallyday, mais il a changé grâce à elle. Avec moi, il a été très poli et charmant."

Bientôt devraient être invités Woody Allen, John Malkovich (l'idée est venue au président après qu'il a vu l'adaptation cinématographique des Liaisons dangereuses par Stephen Frears) ou Laurent Voulzy, croisé lors de l'enregistrement de l'émission Taratata consacrée à Carla Bruni.

Longtemps, il a fait voyager les livres. Maintenant il les ouvre

La patte de la première dame se devine aussi à travers certaines sorties musicales. A la fin de 2008, Nicolas Sarkozy est allé écouter Leonard Cohen, dont il avait voulu lire les paroles des chansons en français avant le récital, pour être sûr de les comprendre; il a salué l'Américain à l'entracte de son spectacle à l'Olympia. Un autre soir, Bob Dylan, apprenant la présence du président pendant son concert au palais des congrès, demande à s'entretenir avec lui et lui offre une ceinture texane.
Parmi les hôtes du président, Marianne Faithfull amie de Carla Bruni.

Parmi les hôtes du président, Marianne Faithfull amie de Carla Bruni.

Sans prévenir grand monde, le président se rend régulièrement à des expositions. Il a vu plusieurs fois Picasso et les maîtres, au Grand Palais, à deux pas de l'Elysée. Lors de son voyage à New York, à l'automne 2008, il enchaîne une visite de l'atelier de Louise Bourgeois, un saut au Metropolitan Museum of Art (le fameux MET) et un autre à la Frick Collection. Parmi ses peintres préférés figurent Basquiat ou Schiele.

Ses amis de longue date observent la mue inattendue du président. "C'est un autre homme, dit l'un d'eux. A force de voyager à cause de sa fonction, il est devenu un sédentaire, qui aime être chez lui et bouquiner dans son canapé." Au cap Nègre, Nicolas Sarkozy est fier de montrer la chaise longue où il lit au soleil. Le 15 octobre 2008, il surprend ses homologues étrangers en arrivant au Conseil européen avec, sous le bras, des dossiers mais aussi Une histoire de France, d'Alain Minc, et deux romans de Jean-Marie Le Clézio, L'Africain et Désert.

*

Dans l'avion, il laisse parfois traîner ses livres. "Pendant longtemps, il les a fait voyager avec lui, prendre l'air, voir du pays, note un ministre. Maintenant, il les ouvre !" Et comme, selon une confidence rapportée par Frédéric Gerschel et Renaud Saint-Cricq dans Canal Sarkozy (Flammarion), il a "une qualité que beaucoup de gens ignorent: [je suis] hypermnésique, quelqu'un doté d'une mémoire exceptionnelle", il se montre ensuite intarissable.

En 2008, sur Alexandre Dumas ou Françoise Sagan; au cours du premier semestre 2009, Maupassant, Stefan Zweig, Borges, Montherlant, Stendhal et Zola l'inspirent. Il peut clouer ses interlocuteurs en leur racontant La Petite Roque ou Le Joueur d'échecs dans les moindres détails. Il s'emmêle parfois les pinceaux, comme pendant cette discussion avec des élus, où il parle des Roujon-Macquart (sic), sans que personne n'ose le reprendre, selon une information rapportée par Le Parisien du 27 mai.

Un jour, il sort de sa sacoche un exemplaire des Mots, de Jean-Paul Sartre, avec une succession de passages soulignés au Stabilo. "Le progrès, ce long chemin ardu qui mène jusqu'à moi..." Il lit la phrase à quelques journalistes et commente: "Quelqu'un qui est capable d'écrire ça... C'est formidable, non?" Ces dernières semaines, il s'est enthousiasmé pour la nouvelle collection de Jean d'Ormesson proposée par Le Figaro, la Bibliothèque, qui revisite tous les classiques de la littérature française.

Car Nicolas Sarkozy a une manière bien à lui d'aborder une oeuvre : dans son intégralité... "Il a lu tout Maupassant et m'a ensuite fait la leçon", témoigne un ami originaire, comme l'auteur de Boule de suif, de Normandie. De Capra, de Lubitsch, de Woody Allen, de Claude Sautet, le président a vu l'intégrale ou presque. De Stanley Kubrick, aussi - sauf Orange mécanique. De Charlie Chaplin, il ne s'est pas contenté des classiques, regardant jusqu'à ses premiers films : "C'est le seul grand qui soit passé du muet au parlant, tous les autres ont disparu !" a-t-il relevé devant un visiteur.

Il a aussi découvert All about Eve, de Mankiewicz, Un tramway nommé Désir, d'Elia Kazan, ou La Chatte sur un toit brûlant, de Richard Brooks. "Pendant que les uns et les autres voyaient les films du ciné-club, lui faisait de la politique !" remarque un proche, quinquagénaire comme lui. Ses cours de rattrapage accéléré donnent des résultats : le 5 février 2009, l'émission de télévision consacrée à la crise n'a pas commencé depuis cinq minutes que le chef de l'Etat évoque "le film culte de Capra, La vie est belle".

Les absences des temps passés justifient les lacunes, les rencontres d'aujourd'hui expliquent les influences. C'est une sorte d'éducation sentimentale : grâce à son épouse, le président s'initie à un monde plus branché, plus intello, plus à gauche. "L'autre jour, Florian Zeller m'invite à dîner un petit bout, avec Carla Bruni. Je ne pensais pas qu'il y aurait son compagnon. Je la vois au bout du couloir, je suis en train de manger une brochette avec une amie, Carla vient me voir, comme dans une surboum, très fière et très simple, elle me dit : "Tiens je te présente...", euh je ne sais plus comment elle a dit, mais c'était Sarkozy", rapportera le chanteur Christophe, en juillet 2008, dans le mensuel Technikart.

Des goûts désormais éclectiques : (de haut en bas) la peinture de Basquiat, Les Liaisons dangereuses, de Stephen Frears, le chanteur Louis Bertignac, Woody Allen...

Cet hiver, devant l'état-major de l'UMP réuni un lundi matin à l'Elysée, le chef de l'Etat indique avoir beaucoup aimé Je t'ai épousé par allégresse, la pièce interprétée par sa belle-soeur, Valeria Bruni-Tedeschi, au théâtre de la Madeleine, à Paris. Il a des échanges fréquents - et vifs ! - avec le compagnon de cette belle-soeur, l'acteur Louis Garrel, qui avait procédé à des lectures publiques de La Princesse de Clèves après la controverse autour des propos présidentiels sur l'actualité de Mme de La Fayette. Le 31 décembre 2008, le chef de l'Etat fête la Saint-Sylvestre avec, à sa table, l'ex-musicien du groupe Téléphone Louis Bertignac et la comédienne Marine Delterm. En avril, il assiste, à l'Olympia, à Paris, au concert de Julien Doré, ancien vainqueur de La Nouvelle Star. Le président, qui aime tant fustiger la pensée unique, finira-t-il en bobo Sarko, le candidat de Saint-Germain-des-Prés pour 2012 ?
Sarkozy: histoire d'une révolution culturelle

Au cours d'un Conseil des ministres du printemps, il a expliqué : "On ne gagne pas avec les intellectuels, mais on ne gagne pas si on les a contre soi." Un lien avec les artistes s'est créé : le 10 juin, après la censure par le Conseil constitutionnel de la loi Hadopi, il se demande s'il doit de nouveau les rencontrer, comme il l'avait fait le 22 avril. En mai, il déjeune avec des directeurs de théâtre, qui se revoient ensuite pour lui adresser une lettre collective. Ils avaient apprécié qu'aucun communiqué n'ait divulgué l'existence même de leurs agapes élyséennes.
Sarkozy: histoire d'une révolution culturelle

A la frontière entre responsable public et homme privé, le Sarkozy d'aujourd'hui n'a plus qu'un lointain rapport avec celui d'hier. Certains se pincent pour croire ce qu'ils voient. Et voilà que l'ancien ministre de l'Intérieur se surprend en train de craquer pour un expert en analyse de traces de sang dans la police, le jour, qui se transforme en tueur en série la nuit. Le président a commencé à regarder Dexter... et n'a pu s'empêcher de voir tous les épisodes de la première saison.

Eric Mandonnet, Ludovic Vigogne
L'Express
18/06/2009

*** Réception à la Délégation générale du Québec : A l’occasion de la participation québécoise au Salon BOURGET 2009***


Monsieur Jacques DAOUST Président et Chef de la direction d’Investissement Québec &
Monsieur Wilfrid-Guy LICARI Délégué général du Québec


Monsieur Wilfrid-Guy LICARI Délégué général du Québec

***A l’occasion du Salon international de l’Aéronautique et de l’Espace

LE BOURGET 2009

Monsieur Wilfrid-Guy LICARI
Délégué général du Québec
et
Monsieur Jacques DAOUST
Président et Chef de la direction d’Investissement Québec

ont eu le plaisir de nous convier à une réception à la Délégation générale du Québec
à Paris, le mercredi 17 juin 2009 à 19h00

en présence de Monsieur Pierre ARCAND
Ministre des Relations internationales
et Ministre responsable de la Francophonie

*BREF APERCU :




Monsieur Jacques DAOUST
Président et Chef de la direction d’Investissement Québec


M. Jacques GAGNON Premier conseiller Affaires économiques,
de la Délégation générale du Québec à Paris



M. Éric DUFLOS Attaché
Secteurs aéronautique, technologie de l'information, optique, télécommunications, électronique, de la Délégation générale du Québec à Paris


M. Elie FARAH Vice-président de Montréal International. M. Favien VAL (UBIFRANCE Montréal), M. Charles DIEUDE Gouvernement du Québec, M. Romuald MALBLANC Groupe
CIRCE


M. Hirozou TASHIRO Président Hiroko-Jet Technology (milieu)










Morgane BRAVO (droite)










M. Carlo MAMONE CAPRIA & M. Farhad (Hossein) ARABI




M. Jean-Pierre LEPAGE Président AIR DATA


















M. André BILODEAU & M. Jean-Marie LOUARN










M. Richard DEMOUCELLE Directeur Général Délégué, AAA Canada (droite)

***FELICITATIONS : UN SUCCES!. 250 personnes. Réception très intéressante, conviviale & internationale!***

Bien à vous,

Morgane BRAVO
http://www.facebook.com/pages/Morgane-BRAVO/42491554804

*Photos : Morgane BRAVO

Wednesday, June 17, 2009

* Le Grand Paris sera d'abord celui de la sécurité...*

***Le Grand Paris de la sécurité est prêt. Officiellement, la réforme deviendra effective le 1er octobre, mais le décret est écrit et son architecture est en ce moment présentée aux syndicats de police. Bientôt, la préfecture de police - institution unique propre à Paris, souvent décrite comme un Etat dans l'Etat - va asseoir son autorité sur trois départements de la petite couronne, les Hauts-de-Seine (92), la Seine-Saint-Denis (93), et le Val-de-Marne (94). Toute la sécurité et l'ordre publics de cette zone géographique, où vivent 6,4 millions de personnes, vont être confiés au préfet de police, Michel Gaudin, qui deviendra le patron de 45 000 policiers et pompiers. "Nous avons pas mal de moyens, le moment est venu de les mutualiser", souligne-t-il.

Sous son impulsion, les policiers pourront franchir le périphérique. Les préfets des trois départements de la petite couronne n'agiront plus, en matière de sécurité, que par délégation. Les directions départementales de sécurité publiques vont disparaître, au profit d'une nouvelle organisation territoriale. La préfecture de police se hisse ainsi au niveau des monstres de la sécurité que sont le Metropolitan Police Service dans l'agglomération de Londres, la police métropolitaine de Tokyo, ou celle de New York (NYPD). En France, ce projet recrée, sur le plan de la sécurité et de l'ordre publics, le département de la Seine qui englobait, jusqu'à sa dissolution le 1er janvier 1968, les mêmes frontières.

Avec cette réforme, des lieux aussi symboliques et sensibles que le Stade de France, le quartier de la Défense, les aéroports d'Orly et Roissy, ou bien encore le marché de Rungis, tombent dans l'escarcelle de la préfecture de police. Pour la première fois, en 2009, la sécurité du tournoi de tennis de Roland-Garros a été assurée par ses soins.

Première étape ? Au-delà de ce périmètre, une plus grande coordination va être développée avec la grande couronne. Paris a déjà envoyé des renforts dans le Val-d'Oise, notamment, lors des échauffourées à Villiers-le-Bel en novembre 2007.

La nouvelle police d'agglomération des quatre départements, Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne réunis, ne s'étend que sur 6,5 % du territoire francilien, mais cette zone urbaine représente deux tiers de la population de l'agglomération, 60 % des emplois, 80 % des logements sociaux et 90 % des déplacements régionaux. Elle comprend aussi les deux tiers de la délinquance régionale.

Au cours des quatre premiers mois de 2009, selon la préfecture, moins de la moitié (42,8 %) des personnes mises en cause à Paris par les services de police pour crime et délit étaient originaires de la capitale : 20,2 % vivent en petite couronne et 8,4 % en grande couronne. Et sur 100 manifestants à Paris, 40 résident en petite couronne et 20 en grande couronne. Pour parachever sa démonstration, la préfecture cite ces chiffres : en 2008, la délinquance en petite couronne est 1,4 fois supérieure à celle de Paris intra-muros qui représente 26 % de la délinquance régionale alors que ces proportions étaient exactement inverses en 1972. Enfin, un acte violent sur cinq commis à Paris est le fait d'un habitant de proche banlieue.

A l'échelle de l'agglomération, deux unités de police spécialisées vont être créées. Une brigade anticriminalité (BAC) de nuit regroupera l'ensemble des interventions. Une compagnie de sécurisation de jour englobera les actuelles compagnies de sécurisation de Paris et de Seine-Saint-Denis, les BAC départementales et plusieurs BAC parisiennes. Ces deux entités feront partie de la nouvelle direction de sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP).

Forte de près de 26 000 policiers, elle sera confiée à Alain Gardère, actuel patron de la police urbaine de proximité (PUP) de Paris. Elle comprendra, outre la PUP, les effectifs des directions départementales de sécurité publique (DDSP) qui prendront le nouveau nom de directions territoriales de sécurité de proximité (DTSP). Ce changement n'est pas que sémantique. Il souligne la rupture avec la sécurité publique, qui dépend d'une direction de la police nationale, au profit de la préfecture de police.

Cette dernière marque aussi son autorité dans un autre domaine sensible, celui du renseignement. Si les antennes du renseignement intérieur seront préservées, la partie des anciens RG passés dans le giron de la sécurité publique est, elle, clairement remise en cause et recentralisée. Enfin, les missions de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) vont être élargies à tous les événements d'importance.

Pour parvenir à cette réforme qui lui est chère, Michel Gaudin a dû batailler contre la direction générale de la police nationale. Inquiète de la puissance donnée au préfet de police, proche de Nicolas Sarkozy, la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, minimise elle-même la réforme. Présentant lundi 15 juin, devant 1 500 policiers et gendarmes réunis au Carrousel du Louvre, les grandes lignes de ses projets, la ministre a pris soin de "noyer" la police d'agglomération parisienne avec ses futures petites soeurs de Lyon, Marseille et Lille. En réalité, dans ces villes de province, ces polices d'agglomération ne devraient pas dépasser le cadre du département, mais permettre un redéploiement des forces de police et de gendarmerie et la fusion d'une partie des circonscriptions de police.

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Polices territoriales

Londres Le Métropolitan Police Service (MET) est la plus ancienne police d'agglomération. Elle couvre le Grand Londres, à l'exception de la cité de Londres, soit 7,4 millions d'habitants. Elle emploie plus de 31 000 policiers et est dirigée par un commissaire. Son QG est basé à Scotland Yard.

Tokyo Le département de la police métropolitaine de Tokyo, dirigé par un super-intendant général, gère 101 postes de police dans différentes communes de la préfecture. Elle emploie 45 000 personnes.

New York Le département de la police de New York (NYPD) comptait, en 2007, 37 838 policiers, déployés sur les cinq districts de la ville (8 millions d'habitants). C'est le plus gros service de police aux Etats-Unis. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le département a créé une unité antiterroriste qui envoie des agents à l'étranger.
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Isabelle Mandraud
LE MONDE
17.06.09

Tuesday, June 16, 2009

*M. Placé (Verts) : "L'Ile-de-France est victime d'une cogestion PS-UMP"...*


***Porté par le score de la liste de Daniel Cohn-Bendit aux élections européennes (20,87 %) en Ile-de-France, Jean-Vincent Placé, le chef de file des Verts au conseil régional, numéro deux de son parti, revendique sa "capacité" à présider la première région de France en cas de victoire des listes Verts aux régionales de 2010.

Pourquoi présenter des listes autonomes aux régionales de 2010 alors que les Verts sont dans la majorité de gauche en Ile-de-France ?

J'ai toujours été favorable à des listes autonomes aux régionales même si les Verts ont fait alliance avec le PS au premier tour en 2004. Ma détermination est confortée depuis le 7 juin. Nous ne pouvons plus nous contenter d'être une force complémentaire d'un parti social-démocrate dominant qui, au terme d'une alliance entre appareils, négocie des places. Nous devons permettre aux électeurs de trancher en leur proposant une alternative. Ce qui suppose d'être crédible et responsable dans nos propositions. Il ne s'agit pas seulement de présenter un programme de défense des petites plantes vertes.

La région est pour les écologistes l'échelon opérationnel pour pouvoir mettre en oeuvre les politiques publiques qui découlent des orientations stratégiques européennes. Il est donc logique que nous poursuivions au plan régional ce que nous avons impulsé au niveau européen.

Vous vous imaginez prendre la tête de la région en 2010 ?

Je ne fais pas de pronostic neuf mois avant l'élection. Mais cela fait cinq ans que je copréside la région avec son président socialiste, Jean-Paul Huchon. Je connais l'ensemble des politiques publiques régionales. Je maîtrise l'affectation des 4,5 milliards d'euros de budget régional. J'ai la prétention de dire que je me sens tout à fait capable de diriger l'Ile-de-France.

Quels changements pourriez-vous apporter ?

Comme au Parlement européen, l'Ile-de-France est victime d'une cogestion PS-UMP qui conduit à l'immobilisme. C'est lié au rapport de force interne, entre six départements de gauche et deux de droite, et au millefeuille institutionnel. En matière de transport, chacun a son plan de mobilisation. Résultat, la politique régionale manque d'ambition. Si nous sommes à la tête de la région, nous pèserons pour qu'elle devienne l'opérateur unique en matière de transport alors qu'aujourd'hui, elle cogère avec l'Etat et avec les autres collectivités locales au sein du Syndicat des transports d'Ile-de-France. Autre exemple : le nombre incroyable de structures régionales et départementales censées s'occuper de développement économique. Cette profusion n'est pas efficace. La région doit être chef de file. Il s'agit de lui donner les moyens d'impulser la reconversion écologique de l'économie francilienne. C'est l'enjeu des dix prochaines années.

Les propositions du rapport Balladur sur la réforme territoriale, y compris sur le Grand Paris, vous semblent-elles bonnes ?

La suppression des départements que nous proposons permettrait à la région d'être plus efficace. M. Balladur le recommande dans son rapport s'agissant de l'Ile-de-France. Sa proposition de renforcer les pouvoirs des régions et des métropoles en général correspond à une France plus juste et plus efficace. Je suis également favorable - contrairement au PS et à l'UMP, ultraconservateurs sur cette question -, à la création d'une structure institutionnelle de la métropole parisienne qui dispose d'un projet fort, d'une fiscalité redistributive et d'une élection directe de ses instances dirigeantes comme le préconise le rapport Balladur.

Béatrice Jérôme
Le Monde
17.06.09

*François Fillon , Premier minstre, en déplacement à Aulnay : "l'insécurité est une bataille que l'on perd que si on ne la livre pas"...*

*Paris-Le Bourget : Ouverture du Salon international de l'aéronautique et de l'espace...*

***François Fillon amplifie le plan de soutien aux PME de l'aéronautique

François Fillon, Premier ministre, visite le salon du Bourget et fait le point avec la presse de l'aéronautique et de l'age légal de la retraites, le lundi 15 juin 09.



***Le Salon international de l'aéronautique et de l'espace Paris-Le Bourget, pour sa 48e édition qui se tient du 15 au 21 juin, fête cette année son centenaire: il est né en 1909, au Grand Palais, à Paris, où il s'est tenu jusqu'à 1951.

Tout commence en janvier 1908, quand des pionniers français de l'aviation dont Louis Blériot, Louis Bréguet, Gabriel Voisin et Robert Esnault-Pelterie créent la Chambre syndicale des industries aéronautiques (CSIA), pour donner un caractère industriel et commercial à une activité jusqu'alors considérée comme un sport de casse-cous...

Soucieux de toucher le public le plus large possible, ils exposent leurs premiers ballons et aéroplanes, dont l'avion de Clément Ader, lors du XIe Salon de l'Automobile, en décembre 1908 au Grand Palais.

Le succès rencontré incite la CSIA à organiser son propre salon: la première «Exposition internationale de locomotion aérienne» s'ouvre le 25 septembre 1909, jusqu'au 17 octobre, sous la majestueuse verrière du Grand Palais. La vedette est le monoplan Blériot XI avec lequel Louis Blériot est entré dans l'histoire en ralliant, deux mois plus tôt, la France à l'Angleterre après 30 minutes de survol de la Manche.

Les nombreux visiteurs - plus de 100 000 entrées - se pressent pour admirer au total une quarantaine d'avions et une grande variété d'équipements: moteurs, hélices, matériels photo, météorologiques, machines-outils, cartes, etc. Un nouveau salon aura lieu chaque année jusqu'en 1913.

Le Première Guerre mondiale l'interrompt jusqu'en décembre 1919, où il reprend son rythme annuel au Grand Palais. L'aviation est alors entrée dans une nouvelle ère: l'arme aérienne a fait ses preuves durant le conflit, les premières lignes de transport de passagers (Paris-Bruxelles, Paris-Londres sur Farman Goliath) sont mises en service en 1920, les lignes postales Latécoère ont ouvert leur premier tronçon entre Toulouse et Rabat (Maroc) en septembre 1919.

À partir de 1924, pour des raisons de coût et permettre de présenter le plus grand nombre de nouveautés, le salon se tiendra tous les deux ans, rythme qu'il a gardé aujourd'hui.

Le premier salon de l'aéronautique après la Libération, du 15 novembre au 1er décembre 1946, est l'occasion de présenter le premier avion à réaction français, le SO-6000 Triton.

Le salon suivant, en mai 1949, introduit une nouveauté: en plus de l'exposition statique au Grand Palais, le public est convié à un grand défilé aérien, le 14 mai à Orly, avec 27 types d'avions français, américains (dont le bombardier B-29), britanniques, tchèques et italiens.

Désormais, le Grand Palais est devenu trop étroit pour les volumineux avions modernes. L'année 1951 est celle du tournant: en plus de l'exposition au Grand Palais, la dernière, les avions sont présentés au sol et en vol dans un même lieu, sur l'aéroport du Bourget, au nord de Paris, où le salon prend définitivement ses quartiers.

C'est aussi à partir de 1951 que l'appellation «Salon international de l'aéronautique» est adoptée, à laquelle s'ajoutera la mention «et de l'espace» en 1963. Le Salon reste organisé par la chambre professionnelle, qui porte depuis 1975 son nom actuel, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS).

Au fil des années, de nombreuses nouveautés sont dévoilées au Salon: la Caravelle, (1955), le Concorde, le Boeing 747 «Jumbo Jet» (1969), le Tupolev-144 soviétique surnommé ironiquement «Konkordski» pour sa ressemblance avec le supersonique franco-britannique (1971). Deux ans plus tard, lors de l'édition 1973 du Salon, le Tu-144 se disloque en vol et s'écrase près de Goussainville (Val d'Oise), près du Bourget, faisant 13 morts: les six membres d'équipage et sept habitants de Goussainville.

En 1983, la vedette incontestée est la navette spatiale américaine Enterprise, sur le dos d'un Boeing 747 de la NASA spécialement modifié. Six ans plus tard, en 1989, c'est la navette soviétique Bourane («Tempête de Neige») qui captive l'attention, juchée sur le plus grand aéronef jamais construit: un Antonov-225 à six réacteurs. En 2005, le plus gros avion de ligne du monde, l'A380 à double pont, est présenté au vol au Bourget, quelques semaines après son vol inaugural le 27 avril.

Pour le 100e anniversaire, en 2009, des avions emblématiques de l'histoire de l'aviation voleront lors des journées grand public du samedi 20 et dimanche 21 juin, comme le Blériot XI, le Douglas DC3, le Lockheed Constellation ou le Mirage III. Ce spectacle aérien sera ouvert par la Patrouille de France qui n'était pas revenue au Bourget depuis 1975.

La Presse Canadienne
15/06/2009 09h56

Bien à vous,

Morgane BRAVO

Monday, June 15, 2009

Le drapeau


http://developpementdurablexxis.blogspot.com/2009/06/bref-aperc-la-fondation-nicolas-hulot.html

*LE DRAPEAU...AU 21ème SIECLE! : "LA SURVIE DE LA PLANETE"...DE L'HUMANITE!*

Bien à vous,

Morgane BRAVO

***Arnaud TEULLE Fidèle à Neuilly, Fidèle aux SARKOZY...***

Sunday, June 14, 2009

***Pour oser un autre monde la Fondation Nicolas Hulot a lancé EVOLUTION : CHAPITRE 2***



***«Economiser et partager sont les mots clés d’une vision renouvelée du progrès qui place le bien-être de tous les hommes comme critère premier. »
Nicolas Hulot

Depuis 2005, plus de 850 000 personnes ont manifesté leur volonté d’agir auprès de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme en relevant le Défi pour la Terre ou en signant le Pacte écologique. Les débats nés à l’occasion de la présidentielle de 2007 et du Grenelle de l’environnement qui a suivi, ont à leurs mesures contribué à placer les enjeux écologiques et climatiques au plus haut
niveau de l’Etat.

Aujourd’hui, il faut aller plus loin et amplifier l’action engagée vers la définition d’un autre modèle de société, compatible avec les capacités de régénération de la planète et qui participe à l’épanouissement
humain.

Une page blanche est devant nous. Un nouveau chapitre est à écrire. Pour apporter sa
contribution, la Fondation Nicolas Hulot lance EVOLUTION : CHAPITRE 2. Il s’agit d’une nouvelle dynamique qui va désormais guider l’ensemble de sa démarche. Dès lors, elle enrichira son approche écologiste d’une approche humaniste dans l’ensemble de ses actions.

Vers une autre vision du progrès

Tantôt économique, financière ou sociale ; tantôt écologique, énergétique, alimentaire ou sanitaire...« les crises » rythment l’actualité du monde. Multiples facettes d’un seul et même cycle infernal, elles se combinent, s’alimentent et révèlent un système au bord du point de rupture. Une crise systémique qui
indique clairement que notre modèle de développement actuel n’est plus tenable, ni pour la planète ni pour l’homme.

Pour sortir de ce confluent de difficultés, la Fondation Nicolas Hulot pense que l’on ne peut plus se contenter de changements à la marge, ni de réparer un modèle qui est la cause de tous les désordres. Le temps est venu de se donner le choix d’inventer une suite durable qui mette en évidence l’interaction entre les enjeux écologiques et sociaux. En effet, ils ne peuvent plus être traités de
manière différenciée.

Inventer un nouveau modèle de développement réclame un changement radical de nos modes de pensée et nul n’a la réponse, ni le monopole de la créativité. Il va falloir s’ouvrir à l’inédit, pousser très loin la réflexion et l’inventivité, dans toutes les sphères de la société, pour oser un autre monde et le bâtir pendant qu’il en est encore temps. Pour cela, le préalable est aussi de prendre le temps de se
projeter, d’imaginer et de rêver ce monde de demain : c’est un passage essentiel pour lui donner vie.

La contribution de la Fondation

« Ré-Inventer le monde de demain » est dans l’air du temps, avec Evolution : Chapitre 2, la Fondation Nicolas Hulot entend participer à sa mesure à ce grand défi. Loin de détenir toutes les réponses, la Fondation souhaite encourager le débat et stimuler le virage à entreprendre en proposant :
*Une « vision » sous la forme d’un essai fictif pour se projeter demain et « concrétiser » les changements qui nous attendent.

*Des premiers principes directeurs pour refonder nos sociétés sur des bases plus saines et plus durables (une synthèse est disponible dans le dossier de presse, et le document complet téléchargeable sur www.fnh.org) :
*En finir avec le culte du PIB et adopter de nouveaux indicateurs,
*Fonder les régulations sur de nouveaux principes pour que nos sociétés s’orientent vers la préservation de la nature et non vers sa destruction,
*Réguler le commerce mondial en passant du « libre échange » au juste échange,
*Redonner aux autorités publiques la capacité de financer les investissements de long terme.

*Un appel à la créativité de tous pour contribuer à agréger les fragments de solutions. Pour que le débat germe dans la société entière, la Fondation Nicolas Hulot invite le grand public, mais également les intellectuels, les écrivains, les scientifiques, les personnalités du monde du spectacle, de la gastronomie, du sport... à faire part de leur vision du monde de demain.

Pour ce faire, un espace de libre expression, baptisé « Livre des Evolutions » est disponible sur le site Internet www.fnh.org. Chacun est invité à se projeter dans 10, 20 ou 50 ans et à décrire le monde tel qu’il aimerait le voir, viable et solidaire. Texte, vidéo, slam, dessin, poème, chanson... de nombreux
modes d’expressions sont possibles.

En collaboration avec l’Agence d’Informations Reporters d’espoir, la Fondation propose également de découvrir ou redécouvrir des initiatives qui prouvent qu’un autre monde est déjà en marche, et elle invite le public à enrichir cette « base de données » en témoignant des actions remarquables dont il a connaissance.

Durant l’été, une campagne de communication développée grâce au soutien de l’agence CLM BBDO, avec le relais de JC Decaux et Métrobus, invitera chacun à se projeter demain.

***BREF APERCU! : Fondation Nicolas Hulot, nouveau départ le 13 juin 2009, à la Cité des sciences à Paris!


































Pascal OBISPO

Le drapeau













Morgane BRAVO


***La Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme a ouvert un nouveau chapitre de son histoire! Un "SUCCES" pour ce nouveau départ!...Un nouveau chapitre...Une nouvelle page à écrire...!

*Nous avons changé d’ère… L'Avenir de l' Humanité...! La survie de la planète...!

" Nous devons être le changement que nous voulons voir dans le monde "! Gandhi
"Il faut aller jusqu'au bout de ses rêves!"

Humblement :

Hub *21ème Siècle-'ECOLOGIE & INNOVATION': DEVELOPPEMENT DURABLE DU XXIe siècle! http://www.viadeo.com/hu03/002zbbgldsv67va/21eme-siecle-ecologie-innovation-developpement-durable-du-xxie-siecle

Hub *ECOLOGÍA E INNOVACIÓN: DESARROLLO SOSTENIBLE DEL SIGLO 21!
http://www.viadeo.com/hub/affichehub/?hubId=002toyox8vfyboa

Groupe Facebook :'ECOLOGIE & INNOVATION': DEVELOPPEMENT DURABLE DU XXIe siècle!
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Blog *21ème Siècle-'ECOLOGIE & INNOVATION': DEVELOPPEMENT DURABLE DU XXIe siècle! http://developpementdurablexxis.blogspot.com

A SUIVRE...!

Bien à vous,

Morgane BRAVO