Friday, April 30, 2010

*BREF APERCU : Conférence Media Aces du 16 mars 2010...*


Cédric DENIAUD, MediasSociaux.com

***BREF APERCU :

*Présentation globale de Cédric DENIAUD - MediasSociaux.com (mix des deux salles)

SALLE 1

Philippe GERARD - CEGOS
Paul SITBON - VEOLIA Environnement
Frédéric CHEVALIER - MEDEF

SALLE 2

Cyril COHEN - SNCF
Olivier HUBLAU - HighCO DATA
Thierry CRAHES - MMA

*Photos Morgane BRAVO


Paul SITBON, VEOLIA Environnement








André DAN, Président de CHALLENGY (droite).








Philippe GERARD, CEGOS


Frédéric CHEVALIER, MEDEF





















***Beaucoup des sujets abordés lors de la conférence Media Aces du 16 mars 2010...

A SUIVRE...!

Bien à vous,

Morgane BRAVO

Tuesday, April 27, 2010

*Le Sénat éjecte le projet Huchon du Grand Paris...*


***Les sénateurs ont adopté le projet de loi encadrant le développement du Grand Paris, non sans l'amender. Principale victime: le projet de rocade ferroviaire porté par la Région Ile-de-France et baptisé Arc Express. Réaction de Jean-Paul Huchon.

Si vous êtes à quai et que vous attendez un métro banlieue-banlieue, vous risquez de patienter encore longtemps. L'adoption par le Sénat du projet de loi Grand Paris dans la nuit de lundi à mardi a introduit un peu plus de confusion au chapitre "rocade ferroviaire".

D'un trait de plume, les sénateurs de la majorité ont supprimé du texte le projet Arc Express, porté depuis fin 2006 par la région Ile-de-France et son président socialiste, Jean-Paul Huchon. C'est la principale modification des sénateurs. La plus surprenante aussi.

Flash-back. En décembre 2007, la Région et le préfet d'Ile-de-France lance officiellement le projet après un an d'études, financées, en partie, par l'Etat. L'idée est de bâtir une rocade ferroviaire autour de Paris, à quelques kilomètres du périphérique, avec un métro s'arrêtant dans une quarantaine de gares.

A cette époque, le chantier semble plutôt bien parti. Un calendrier prévoit l'étalement des travaux de 2012 à 2017 pour la première tranche.

Problème: Christian Blanc, secrétaire d'Etat chargé du Grand Paris, est opposé au projet de la Région et prône la construction d'un "Grand Huit", soit deux boucles de métro automatique et à grande vitesse. Principale différence avec Arc Express: la distance entre ces nouvelles lignes et le périphérique. Le projet Blanc dessert des villes et des pôles plus éloignés de la capitale. Il est aussi plus rapide et s'arrête dans moins de gares.

Depuis plusieurs mois, les deux projets s'affrontent. Certains élus ont proposé de fusionner les deux tracés. Le député UMP Gilles Carrez a ainsi jugé délicat de financer l'ensemble. Mandaté pour dégoter 35 milliards d'euros, le parlementaire s'est creusé longuement la tête avant d'expliquer début juillet 2009 que l'une des solutions revenait à repousser au-delà de 2025 la construction d'une grande partie de la "rocade Blanc".

En résumé, Arc Express est sur les rails, mais il va devoir laisser une petite place au "Grand Huit". Voilà où nous en étions. Avant que les sénateurs éjectent Jean-Paul Huchon du train en marche.

Jean-Paul Huchon prêt à aller jusqu'au bout

"Je ne comprends pas ce revirement", explique, amer, le président du conseil régional. "L'Etat a financé d'importantes études sur Arc Express. A croire que l'Etat Blanc n'est pas l'Etat Chirac, ni l'Etat Sarkozy du début. Nous avions établi un tracé avec 40 gares. Nous avions recueilli l'accord de tous les maires concernés".

Jean-Paul Huchon n'entend bien sûr pas en rester là. La prochaine étape, c'est la Commission mixte-paritaire (CMP) le 20 mai, un groupe de 7 sénateurs et 7 députés, censés valider le texte de loi. "Je suis déterminé à me battre pour que la CMP revienne sur ce projet. Les députés UMP, Gilles Carrez et Yves Albarello (qui seront présents dans la commission) peuvent d'ailleurs nous aider. Gilles Carrez a toujours dit qu'il fallait rénover l'existant et s'attaquer en priorité aux déplacements banlieue-banlieue", assure le président socialiste.

Plus généralement, l'élu se demande "qui pilote le dossier du Grand Paris. Quand je croise Henri Guaino (conseiller de Nicolas Sarkozy, ndlr), il me dit que Blanc va rectifier. Yves Albarello m'affirme qu'il va dézinguer l'actuel projet de loi. Le 29 avril 2009, Nicolas Sarkozy déclare qu'il faut s'appuyer sur les collectivités locales. On n'y comprend plus rien."

Si la CMP venait à confirmer la suppression d'Arc Express, le dossier des transports banlieue-banlieue pourrait sérieusement s'enliser. Jean-Paul Huchon a déjà prévenu qu'il attaquera devant le Conseil constitutionnel et qu'au pire, il mettra fin aux partenariats avec l'Etat. En attendant, si vous voulez aller de banlieue à banlieue, faites preuve de patience.

Matthieu Deprieck,
L'Express
27/04/2010


***La chronologie de la difficile construction du Grand Paris.

La lente gestation du Grand Paris :
Retour sur les dates clés de la création du Grand Paris, au moment où le projet de loi est examiné par l'Assemblée Nationale.

Mars 2005 : un groupe d'urbanistes, d'architectes et d'experts lance un "Appel pour le Grand Paris", texte dans lequel il demande la création d'un atelier de la métropole parisienne.

2007

26 juin : en déplacement à l'aéroport de Roissy, Nicolas Sarkozy lance le dossier du Grand Paris, une intercommunalité réunissant la capitale et les communes limitrophes. "Paris est la seule agglomération de France à ne pas avoir de communauté urbaine", déclare-t-il.
7 juillet : première conférence métropolitaine réunissant une cinquantaine d'élus de l'agglomération parisienne.
17 septembre : en inaugurant la Cité de l'architecture, Nicolas sarkozy annonce son souhait d'un nouveau projet d'aménagement global du Grand Paris.
25 octobre : Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, crée une commission extraordinaire "Scenarii pour la métropole : Paris-Île-de-France demain". Tous les groupes politiques de l'Assemblée régionale y sont représentés.
27 décembre : lancement par le ministère de la Culture d'une "consultation internationale pour l'avenir du Paris métropolitain".

2008

Mars : la consultation internationale lancée par le ministère de la Culture pour plancher sur l'avenir de la métropole est annulée et aussitôt relancée, en raison d'un vice de procédure.
18 mars : Christian Blanc est nommé secrétaire d'Etat au développement de la région capitale.
9 avril : rapport du sénateur Dallier sur le Grand Paris qui se prononce pour la création en deux temps d'une nouvelle collectivité territoriale englobant la capitale et ses trois départements limitrophes.
4 juin : Nicolas Sarkozy charge dix équipes d'architectes-urbanistes d'une réflexion afin de "produire des scénarii de développement urbain et d'aménagement du territoire" en Île-de-France.
25 juin : Assises de la métropole. Les 200 élus de gauche et de droite de la région, réunis à la Plaine-Saint-Denis, jettent les bases d'un "syndicat mixte" pour tenter de peser face au gouvernement.
1er octobre : la Conférence métropolitaine, structure informelle de concertation entre Paris et ses voisins lancée au début des années 2000, se transforme en syndicat mixte d'études, baptisé Paris Métropole, dont les statuts sont arrêtés en novembre.
10 novembre : Christian Blanc présente un premier projet autour du pôle scientifique de Saclay.

2009

5 mars : le comité Balladur sur la réforme territoriale rend son rapport à Nicolas Sarkozy. Le Grand Paris rassemblerait 6 millions d'habitants sur les 11 de l'Ile-de-France, regrouperait les départements de Paris, des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val de Marne, qui seraient supprimés. Le Grand Paris reprendrait les compétences des 4 départements et des intercommunalités les plus importantes et hériterait de certaines compétences des communes, notamment pour le logement, l'urbanisme et les transports.
17 mars : Les dix équipes d'architectes chargées de donner leur vision de la future agglomération parisienne présentent leurs projets, à la Cité de l'architecture et du patrimoine. Ils prônent la multiplication de métros aériens, de tramways et de bus à circulation rapide en place de la rocade souterraine prévue par Christian Blanc.
29 avril : le chef de l'État dévoile le plan gouvernemental pour la métropole parisienne à la Cité de l'architecture et du patrimoine, où il inaugure l'exposition consacrée aux travaux des équipes d'architectes qui ont travaillé sur ce thème. Il annonce la création d'une nouvelle rocade de 130 kilomètres qui desservirait les grands pôles d'habitat, de nouvelles gares TGV et de grands centres économiques spécialisés.
5 juin : Gilles Carrez, rapporteur général UMP du budget à l'Assemblée, est chargé d' une mission sur le financement des futures infrastructures de transport du Grand Paris.
10 juin : Jean-Yves Le Bouillonnec, député-maire (PS) de Cachan (Val-de-Marne), est élu président du syndicat mixte d'études Paris Métropole pour un an.
29 juillet : la SNCF propose une variante au projet de liaison par métro automatique présenté par Christian Blanc. Entre Versailles et Le Bourget, la ligne envisagée desservirait La Défense et Roissy en 20 minutes, soit deux fois plus vite qu'envisagé pour le futur métro automatique autour de Paris.
14 septembre : Alain Gardère est nommé directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne, une nouvelle force de police qui regroupe 26 000 personnes chargées de lutter contre la petite et la moyenne délinquance à Paris et en petite couronne.
30 septembre : dans une lettre adressée au Premier ministre, Christian Blanc reproche à François Fillon d'avoir transmis au Conseil d'Etat, une version du projet de loi sur le grand Paris qui "s'écarte, de façon très substantielle" de celle, validée en réunion interministérielle, quelques jours plus tôt.
1er octobre : le rapport Carrez revoit fortement à la baisse les ambitions du plan transports du projet de Christian Blanc et, estime qu'il faudra solliciter plus les entreprises et les usagers pour financer le fonctionnement du réseau.
7 octobre : le conseil des ministres examine le projet de loi sur le Grand Paris présenté par le secrétaire d'État à la région capitale, Christian Blanc.
24 novembre : l'Assemblée nationale entame l'examen d'un premier texte de loi sur le Grand Paris, projet en butte aux critiques des élus de gauche et d'une partie des élus de droite. Le projet de loi sur le Grand Paris essuie une vague de critiques à gauche comme à droite.
30 novembre : François Fillon annonce la constitution de l'Atelier International du Grand Paris lors d'une rencontre avec les dix agences d'architectes sélectionnées dans le cadre de la consultation internationale.

1er décembre : le parlement adopte le projet de loi du Grand Paris par 299 voix pour et 216 contre.

2010

25 février : Edouard Balladur propose l'organisation d'un référendum avant d'engager la création d'un Grand Paris.

5 mars : en pleine campagne des régionales, la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, revendique également un référendum sur le projet du Grand Paris.

21 mars : Après Jean-Paul Huchon, qui assimile la victoire de la gauche aux élections régionales en Ile-de-France à "un rejet du projet Grand Paris de Nicolas Sarkozy", le maire de Paris, Bertrand Delanoë appelle le gouvernement à revoir sa copie.

6 avril : début de l'examen du projet de loi au Sénat. La Haute Assemblée adopte plusieurs taxes pour financer le projet de la double boucle de métro.

7 avril : plus de 200 élus de gauche se réunissent au conseil régional d'Île-de-France pour dénoncer le projet du Grand Paris.

27 avril : le sénat adopte le projet de loi du Grand Paris après un débat houleux. Un amendement supprime le projet de rocade ferroviaire Arc Express porté par la Région Ile-de-France

Catherine Gouëset,
L'Express
27/04/2010

*Le Sénat éjecte le projet Huchon du Grand Paris... :
http://bit.ly/bSnfEo

A SUIVRE...!

Bien à vous,

Morgane BRAVO

Monday, April 26, 2010







***Le 150ème anniversaire du rattachement de la Savoie à la France racontée par des Savoyards...

Bien à vous,

Morgane BRAVO

Saturday, April 24, 2010

*Journées numériques : "enseigner et le numérique ?"*France


***Les 17 et 18 mai 2010 à l'université Paris Descartes, Faculté de pharmacie
Paris 6e.

*Programme :
http://jnum10.parisdescartes.fr/pg/expages/read/prog

*Site :
http://jnum10.parisdescartes.fr

***Journées numériques 2010 ...
http://bit.ly/9lTdpk

Bien à vous,

Morgane BRAVO

Monday, April 19, 2010

*CE QUE VOS VRAIS AMIS ONT À VOUS DIRE, MONSIEUR LE PRÉSIDENT...*

***CE QUE VOS VRAIS AMIS ONT À VOUS DIRE, MONSIEUR LE PRÉSIDENT
par Jacques ROUGEOT, professeur émérite à la Sorbonne

*Voilà un titre qui ne présage rien de très bon, rien, en tout cas, de suave et d’apaisant. Quand on prend soin de se ranger parmi les «vrais» amis, c’est qu’on s’apprête à ne pas faire grand usage du baume qui adoucit les plaies, mais plutôt à présenter de la réalité un tableau qui n’en atténue pas les aspérités. Et en effet, tel est bien l’objet de ces quelques propos.

A QUOI RECONNAÎT-ON DE VRAIS AMIS ?
Pour autant, ce titre n’est pas une expression rhétorique et plus ou moins hypocrite destinée à couvrir une critique en règle de l’action que vous avez menée ou inspirée. C’est bien en tant qu’amis sincères, attachés à la réussite de votre présidence, que nous avons le droit, et même le devoir, de nous adresser à vous en toute liberté. Nous devons donc répondre à cette question préalable : à quoi reconnaît-on de vrais amis ?

De vrais amis, ce sont d’abord des amis loyaux. Le moins qu’on puisse dire, c’est que, dans toutes nos prises de position, nous annonçons clairement la couleur. Il suffit donc de reprendre toutes nos publications et nos campagnes d’affichage : on ne peut que souhaiter bonne chance à ceux qui voudraient y chercher quelques traces de malveillance.

De vrais amis, ce sont aussi des amis désintéressés. A vrai dire, nous poussons peut-être un peu loin le souci de la pureté dans ce domaine. A force de ne pas rechercher des avantages de boutique ou de personnes, nous sommes sans doute absents des cercles où se distribuent ces avantages. Il est vrai que ceux qui en font partie ne mettent pas d’empressement particulier à nous y faire place ni, sans doute, à y faire valoir nos mérites et nos actions.

De vrais amis, ce sont également des amis lucides. Il y a quelques mois encore, presque tous les commentateurs et autres experts prévoyaient pour vous-même et pour votre majorité un avenir électoral serein, voire brillant. Surtout après le congrès de Reims, le Parti socialiste était présenté comme moribond et hors compétition pour un avenir indé­terminé. Nous avons été à peu près les seuls à sonner l’alarme et à annoncer le grave danger électoral représenté par la gauche, même à court terme. Il ne fait pas bon être le messager de mauvaises nouvelles, même et surtout si elles sont fondées. On ne nous a pas tout à fait coupé la tête, comme faisaient les anciens rois de Perse, mais on ne nous a vraiment pas su gré de nos avertissements. On serait bien inspiré d’en tenir compte à l’avenir.

De vrais amis, ce sont enfin des amis utiles. L’histoire a souvent montré que l’homme d’Etat n’était pas forcément tenu à la recon­naissance. Au moins doit-il utiliser au mieux les forces et les compétences qu’il peut avoir à sa disposition. Nous détenons, pour notre part, un avantage que ne peut pas avoir la classe politique, et qu’elle a de moins en moins à mesure qu’on monte dans la hiérarchie, c’est que nous sommes en symbiose avec une certaine France des réalités, celle de vos électeurs potentiels qui se sont transformés en abstentionnistes de fait, celle qu’il ne faut pas appréhender par l’intermédiaire des sondages, mais dont il faut sentir presque instinctivement les réactions et les aspirations.

Nous n’avons certes pas la prétention de représenter toute la population. Par exemple, nous n’avons pas d’affinités particulières avec les «bobos». Mais, dans la tradition gaulliste, notre terrain, ce sont les usagers du métro à six heures du soir et leurs équivalents en province, à quoi s’ajoutent les automobilistes exaspérés d’être dénoncés par les écolo-fanatiques comme les empoisonneurs de notre vie quotidienne, tout en étant traités par les gouvernements comme des vaches à lait et ap­pelés au secours lorsque l’industrie automobile périclite. En somme, ceux que nous touchons ce sont les forces vives du pays, anonymes certes, souvent silencieuses et dédaignées par les médias bien pensants, mais qui ne sont pas amorphes et qui le montrent au moment des élections.

ÉLÉCTIONS RÉGIONALES :
D’ABORD, SOYONS LUCIDES

Ne nous attardons pas trop sur l’interprétation des résultats des dernières élections régionales. La déroute de la majorité qui détient à présent le pouvoir central fait partie des évidences reconnues, souvent avec un malin plaisir, par tous les commentateurs. Pourquoi faut-il donc que les vaincus aient d’abord nié cette évidence en tirant argument de l’importance de l’abstention pour dire que la grande perdante était la Démocratie (avec un D majuscule, évidemment) et que, par conséquent, tout le monde était dans le même bain, si bien qu’il n’y avait pas de vainqueur et que la gauche devait prendre sa part de la défaite globale ? On a même entendu dire que les grands responsables et coupables de cette situation étaient les présidents de conseils régionaux socialistes. Soyons réalistes, et même cyniques : si la droite détenait le pouvoir mé­diatique, elle pourrait être tentée de pratiquer la méthode Coué en imposant à l’opinion une interprétation avantageuse de l’événement. Mais comme il n’en est rien, elle s’exposait forcément à battre en retraite sous les ricanements goguenards de ses adversaires et des médias.

Quand on ne nie pas la défaite, on tente d’en relativiser la portée en minimisant l’enjeu. Les institutions régionales, dit-on, n’ont que peu de pouvoirs réels. Elles sont condamnées à s’engluer dans la gestion ingrate de problèmes matériels quotidiens en disposant de fort peu de ressources financières. C’est en partie vrai et l’on pourrait garder l’esprit léger si le pouvoir régional n’était qu’un os donné à ronger à la gauche tandis que la droite se gobergerait avec les bons morceaux du festin. La réalité est bien différente. En fait, la gauche détient la quasi totalité des pouvoirs lo­caux, des communes aux régions en passant par les départements. L’accumulation de tous ces pouvoirs partiels finit par composer un pouvoir global qui pèse de plus en plus lourd. Qui plus est, les conséquences sur le pouvoir national se feront sentir dans les élections sénatoriales, qui sont la résultante de tous les pouvoirs locaux, si bien que la majorité au Sénat passera inéluctablement à gauche, sans doute dès 2011. Seules surnagent donc dans cet océan rose la présidence de la République et l’Assemblée nationale : pouvoirs essentiels, certes, mais déjà entravés et toujours à la merci d’un coup de dés électoral et même ex posés à tomber comme des fruits mûrs dans le panier de la gauche.

Et vous-même, Monsieur le Président, avez-vous été atteint par cette défaite de votre majorité ? La réponse est oui, sans aucun doute. Il suffit d’être à l’écoute des conversa tions particulières et de consulter les sondages pour être édifié. C’est la conséquence logique de la conception que vous avez de l’exercice de votre fonction. Vous vous êtes toujours ex­posé en première ligne, dédaignant tous para vents et autres fusibles. Vous n’avez d’ailleurs pas cherché de boucs émissaires pour leur faire porter la responsabilité de la défaite électorale. C’est non seulement une attitude de dignité, mais une conduite réaliste, car vous auriez tout perdu à paraître vous retirer du jeu au moment où celui-ci devient dangereux.

UNE DÉFAITE SANS DOUTE TROP CUISANTE MAIS NON SANS CAUSES
Même si vous ne l’avez pas dit - et vous avez eu raison de ne pas le dire - , vous avez sans doute le sentiment d’une certaine injustice et vous en éprouvez quelque amertume. En essayant de se détacher de tout parti pris, on peut dire que, objectivement, vous avez raison. Vous avez engagé maintes réformes qui vont dans le bon sens. Sur la scène inter nationale, vous avez agi avec un brio et une efficacité remarquables, entre autres dans le conflit russo-géorgien et dans les initiatives prises pour parer au plus pressé lors de la révélation de la crise financière dont nous ne sommes pas encore sortis. Grâce à votre sens de la manœuvre et à votre rapidité d’exécution dans la tradition napoléonienne, vous avez permis à la France de prendre la tête de la colonne des nations et de déclencher le mouvement de réaction. On sait malheureusement que, en France comme ailleurs, les actions internationales les plus brillantes ne rapportent que très peu de bénéfices électoraux. Dans l’ensemble, vous pouvez donc faire état d’un bilan positif, en tout cas beaucoup plus favorable qu’eût été celui d’une gestion socialiste. Combien de Français, même parmi ceux qui n’avaient pas voté pour vous, étaient parcourus de sueurs froides, au moment crucial de la crise, à la pensée que les rênes de l’Etat eus sent pu être tenues par votre concurrente à l’élection présidentielle !

Et pourtant, vous avez été victime d’un vote sanction allant, chez certains électeurs, jusqu’à une volonté de punition. Cette mésaventure, à la fois rude et paradoxale, mérite qu’on en recherche les causes.

Ce qui, d’une manière générale, ne vous permet pas d’engranger les bénéfices de vos réformes, c’est la distance qui existe entre les attentes, qui étaient puissantes et qui vous ont porté à la victoire, et les réalisations, qui paraissent bien insuffisantes. Que cette distance vienne d’un manque d’efficacité dans l’action ou, tout simplement, de la terrible force d’inertie que la réalité quotidienne oppose aux plans les plus ambitieux, la déception est là. Ne prenons que deux exemples, d’inégale importance. Nombreux étaient ceux qui attendaient l’instauration, par voie législative, d’un véritable service minimum dans les transports : ils doivent se contenter d’un simple aménagement de la situation antérieure. La création d’un ministère chargé de l’identité nationale avait fait espérer que cette notion se rait un principe d’inspiration essentiel pour diverses actions politiques, en particulier en matière d’immigration. Or, on n’a eu droit qu’à un débat confus, sommairement organisé, vite refermé et sans doute enterré. On a souvent l’impression que les initiatives les plus hardies et les plus salutaires sont conduites jusqu’au milieu du gué seulement, ce qui renforce les aspirations et les attentes des électeurs sans les satisfaire et engendre une sensation de frustration.

Pour remporter une victoire électorale, il faut remplir certaines conditions techniques, presque mécaniques. Il faut d’abord disposer d’un bon outil. L’outil de la majorité présidentielle, c’est l’UMP. Il s’est manifestement révélé défaillant. Défaillant d’abord dans sa conception. Un outil doit être adapté à une certaine fonction, à une certaine tâche. Celui-ci, comme l’indique son nom initial (Union pour une majorité présidentielle devenue ensuite seulement Union pour un mouvement popu laire) s’est montré utile pour servir de tremplin dans cette compétition personnalisée à l’extrême qu’est un scrutin présidentiel entraînant dans son sillage des élections législatives. Dans des élections à deux tours, aux contours fuyants, aux aspects multiples, presque kaléidoscopiques, il est quasiment suicidaire d’engager toutes ses for ces dans une seule structure, théoriquement unitaire et en réalité souvent hétéroclite et factice, sans dis­poser de réserves et de relais pour le second tour. Cette remarque a été souvent faite, mais elle n’en est pas moins juste et fondée sur le bon sens. On comptait sur une mystérieuse dynamique pour servir de force d’entraînement à l’issue du premier tour. Mais pour entraîner qui, alors que, par défini tion, on a déjà fait le plein ? Si dynamique il y a, c’est celle, tradi tionnelle, qui consiste à per mettre aux électeurs d’abord de s’exprimer, voire de se défouler, puis de se rassembler, fût-ce en se ré­signant au moindre mal. C’est le jeu qui se jouait habituellement entre un parti de type RPR et un centre droit de type UDF. L’absorption mal réussie d’une partie de cette force dans l’UMP et la rupture avec la droite d’une autre partie pour servir la folle ambition de ce personnage hautement nuisible qu’est François Bayrou ont rendu ce jeu impraticable.

Quels que soient les défauts de conception de l’instrument UMP, celui-ci aurait pu en partie les atténuer ou les compenser s’il avait fonctionné comme une belle mécanique électorale capable de mobiliser et de galvaniser son potentiel humain. Force est de constater que, cette fois-ci, il n’en a rien été et que, au contraire, la démobilisation, le découragement et même la contestation interne ont atteint des proportions inquiétantes.

En face, il y a quelques mois encore, la gauche dans son ensemble était censée être éclatée et le PS en particulier moribond. On le voyait même disparaître en tant que tel de la scène politique. Vieille chanson, vieille illusion qu’on avait déjà connues, par exemple, en 1993, voire en 2002. Aujourd’hui, les optimistes béats d’hier sont saisis par la panique et s’affolent comme des volailles sur une route de campagne voyant arriver sur elles une voiture prête à les écraser. Ce changement de situation n’était pourtant pas imprévisible. Le titre du numéro de décembre 2008 de Vigilance et Action était très explicite : «Malgré le psychodrame du congrès socialiste, la gauche regonflée et offensive». Nous précisions aussi que la droite n’avait «vraiment pas un boulevard électoral devant elle» et que la gauche avait « un champ de manœuvre qui, si elle jouait bien, pouvait lui permettre de marquer des points importants, voire de remporter des succès décisifs ».

Erreur d’analyse, donc, à propos de la gauche, erreur d’analyse aussi à propos du vote écologique. L’événement décisif se situe l’an dernier, à l’occasion des élections euro péennes. La surprise, c’est le succès des lis­tes écologiques qui, avec 16 % des suffrages, accèdent tout d’un coup à un statut fort enviable dans la vie politique française. Aussitôt, celle-ci prend un cours nouveau. Il semble que la France entière se soit convertie à l’écologisme. Chacun se proclame plus écologiste que son adversaire. Nous sommes à l’aube d’une civilisation nouvelle, éclairée par une religion unanimiste à laquelle il faut faire allégeance en sacrifiant tout au bien de la planète et surtout pour conjurer le nouveau dé luge annoncé par les prophètes du GIEC et provoqué par notre coupable incurie.

La droite, il faut bien l’avouer, n’est pas en reste et se lance dans le mouvement avec l’ardeur des néophytes. Bien entendu, si purs que soient les cœurs et si sincères les proclamations, les calculs électoraux ne sont jamais bien loin. Celui-ci semble assez clair et d’une simplicité biblique : puisqu’il existe de gros bataillons d’électeurs verts, tâchons de les capter. Si nous leur montrons que nous sommes les meilleurs défenseurs de leurs idées, ils voteront tout naturellement pour nous. Ce raisonnement repose sur une vision idyllique des électeurs verts, considérés comme de nouveaux bergers d’Arcadie politiquement vierges et disponibles. Dès le début, nous avons estimé que l’électorat écologiste était une va riante actuelle d’une gauche indistincte qui avait trouvé là un point de fixation au moins provisoire. C’est ce que nous écrivions dans le numéro de Vigilance et Action de juin 2009 : «Les électeurs dotés de ce qu’on pour rait appeler un tempérament de gauche se sont donc tournés vers cette nébuleuse qu’est l’écologie. […] Les électeurs écologistes ne sont donc ni les pionniers prophétiques du monde de de main ni un réservoir de ralliés potentiels à la majorité présidentielle. Ce sont seulement des gens de gauche déboussolés attirés par un nuage idéologique flottant dans l’air du temps».

Les dernières élections régionales ont bien confirmé cette interprétation, puisque le parti de M. Cohn-Bendit et de Mme Duflot ont passé alliance avec la gauche, toute la gauche et seulement la gauche. Dire que l’écologie n’est ni à droite, ni à gauche est une affirmation pu­rement fictive qui ne tient pas compte des réalités de la vie politique française.

Arrivons enfin, pour expliquer notre dé faite, au dernier type d’erreur, qui met en cause les rapports du pouvoir et de ses électeurs. Nous en venons fatalement à parler d’un sujet qui doit vous irriter au plus haut point, Monsieur le Président, mais qu’on ne saurait éluder, c’est celui de l’ouverture. Nous comprenons fort bien que votre politique d’ouverture répond à des mobiles louables : il s’agit pour vous, président de tous les Français, de faire appel à tous les talents, quelle que soit leur origine politique, et de montrer ostensiblement que nous sommes une société de conciliation et non d’affrontement.

Mais le message que vous voulez ainsi envoyer n’est pas reçu par de purs esprits évoluant dans un monde abstrait. Il est reçu par des Français qui sont aussi des électeurs, dont certains peuvent voter pour vous et vos amis, et d’autres non. Vous êtes un président, pièce maîtresse d’un système électif dont vous ne sauriez éluder les règles, écrites ou non écrites. Vos électeurs potentiels sont prêts à donner leur adhésion et leurs suffrages à un homme, à condition qu’ils se sentent compris et appréciés par lui, on pourrait dire en symbiose avec lui. Or, à travers certaines de vos nominations, nombre de vos électeurs se sentent déconsidérés, comme s’ils apparte naient à une catégorie de Français de seconde zone, dépourvue de talents éminents. Ils ont compris (du moins certains d’entre eux) vos premiers gestes d’ouverture, considérant qu’ils comportaient une bonne part de tactique destinée à semer la perturbation dans le camp d’en face, ce qui s’est en effet produit. Mais la tactique est par essence ponctuelle et évolutive. Elle ne saurait se prolonger indéfiniment pour tenir lieu de stratégie, et encore moins se figer en doctrine de gouvernement. Nombre de vos électeurs sont bien persuadés d’assister à une telle dérive. A cet égard, vos deux nominations, au Conseil constitutionnel et à la présidence de la Cour des comptes, intervenant quelques jours avant les élections, ont été totalement incomprises et même perçues comme des banderilles supplémentaires plantées délibérément dans la chair d’un animal politique déjà sensibilisé par bien des meurtrissures. Vous pouvez considérer ces ré actions comme frustes, mais vous ne sauriez ni les ignorer, ni les changer, et encore moins les abolir. Le sentiment et la sensibilité sont des mobiles plus déterminants pour l’action humaine que la raison impassible ou même que l’intérêt.

Evoquons enfin un domaine où la raison, la passion et l’arithmétique électorale entre tiennent des relations compliquées, c’est celui de l’identité nationale, en rapport avec l’immigration et la sécurité. Vous avez tenu, pendant la campagne présidentielle, des propos qui ont fait espérer à beaucoup de Français un infléchissement et un affermissement de la politique menée dans ce domaine. Cet espoir s’est manifesté spectaculairement par le ralliement à votre candidature de nombreux électeurs traditionnels du Front national. Mais il faut bien avouer que l’action n’a pas été à la hauteur de l’énergie des paroles. Rétrospecti­vement, les propos de campagne ont paru avoir une visée principalement électoraliste et les ralliés provisoires se sont sentis bernés. Lors du dernier scrutin, ils se sont abstenus ou sont revenus sous leur ancien drapeau et il sera bien difficile de les attirer de nouveau.

Voilà, Monsieur le Président, quelques rai sons qui, nous semble-t-il, expliquent pour l’essentiel les mauvais résultats des élections régionales. C’est bien l’abstention qui est le fait marquant de se scrutin. Encore faut-il ajouter que, si elle a été déterminante, c’est qu’elle a frappé surtout notre camp. Elle est un signal d’alarme qui révèle le profond désenchantement et la spectaculaire démobilisation des électeurs de droite. Après le diagnostic et au-delà des gémissements, la question qui se pose est simple : comment, d’ici deux ans, remobiliser ceux qui se sont éloignés ?

IL FAUT TIRER LA LEÇON DES FAITS
Comme toujours, les leçons qu’on peut tirer des faits sont celles qu’inspire le bon sens adaptées aux circonstances présentes.
Il est d’abord très utile de voir ce qu’il ne faut pas faire. On dit qu’il y a un divorce entre la classe politique et le peuple. Et en effet, ce qui produit un effet profondément répulsif, c’est tout ce qui présente un caractère visi­blement électoraliste, péjorativement politi cien, toutes ces astuces, tous ces « trucs » techniques qui sont censés produire des victoi res comme une machine bien réglée produit des objets calibrés. Un sociologue subtil et de bon sens (il en existe), qui s’appelait Jules Monnerot, avait judicieusement remarqué que les mesures de ce genre se retournaient sou vent, par une malice du destin, contre les objectifs qu’elles visaient. Il désignait ce phénomène par le beau nom d’hétérotélie. Plus pro­saïquement, on se prend souvent les pieds dans les ficelles qu’on a tendues. Ainsi, en 2002, les socialistes avaient interverti l’élection prési­dentielle et les législatives en estimant qu’il leur serait plus facile de tuer Jacques Chirac d’abord et de remporter dans la foulée les législatives. C’est précisément cette interversion qui a provoqué la catastrophe absolue de l’élimination de Jospin au premier tour.

On peut ranger dans la même catégorie les idées géniales qui circulent aujourd’hui, vi sant à modifier les règles électorales : scrutin majoritaire à un tour ou maintien de deux candidats seulement au second tour dans un système à deux tours. La première solution suppose que l’UMP monolithique arriverait for cément en tête devant une gauche morcelée. Le calcul est puéril car chacun des deux postulats peut être démenti à tout moment : une UMP en baisse de régime, une gauche re­groupée selon les besoins tactiques. Les élections régionales ont déjà donné un avant-goût de ces fluctuations. Quant à la deuxième solution, elle favorise la bipolarisation, mais rien ne dit que ce serait au profit de l’UMP.

Cette deuxième solution, d’ailleurs, pose une question plus substantielle. Elle est évidemment destinée, en fait, à éliminer le Front national qui, en général, ne pourrait pas se maintenir au deuxième tour. Mais c’est traiter le problème de la façon la plus réductrice. C’est casser le thermomètre pour éviter de voir qu’on a de la fièvre. Priver de représentation le Front national (ou toute autre formation) est à la fois malvenu et vain. Le vote FN est un indice de la température politique. La vraie solution consiste à prendre en compte les préoccupations et les inquiétudes des électeurs, dont certaines sont loin d’être déraisonnables, et de les intégrer à une politique d’ensemble viable. L’expérience de 2007 a montré qu’amener à nous des électeurs traditionnellement FN était réalisable. L’expérience de 2007-2010 montre qu’il faut que les actes sui­vent les paroles pour garder les voix qu’on a pré alablement gagnées.

Donc, pour gagner, pas de manœuvres subalternes. Mais il ne faut pas non plus se laisser aller à l’illusion, inspirée par un angélisme simpliste ou plutôt par un machiavélisme naïf, selon laquelle on doit s’efforcer de séduire ses adversaires, ses amis étant supposés acquis. Ce prurit typique de la classe poli tique de droite a si souvent exercé ses ravages et si constamment conduit à la défaite qu’on a scrupule à en parler une fois de plus. Mais ce qui devrait aller sans dire va encore mieux quand on le répète.

D’une façon générale, il faut fuir ce qui est léger, changeant, fragile, fugace pour s’appuyer sur ce qui est solide et constant, et même sur ce qui résiste. Ces Français qu’il faut comprendre en profondeur et tâcher de satisfaire, on ne les trouve pas à travers les médias. Ils sont l’âme et le moteur de la nation et le foyer vivace de la droite. Ils travaillent, mais ne sont pas les matérialistes égoïstes que l’on veut caricaturer. Ils n’ont peut-être pas toujours la France à la bouche, mais ils l’ont au cœur. Ce sont eux qui ont vibré aux accents de votre campagne présidentielle. Ce sont eux qui vous ont élu.

Et en effet, contrairement à ce que croient les politiciens à courte vue, les cyniques bas de gamme, les calculateurs myopes, les ma quignons du champ de foire électoral, vous n’avez pas à choisir entre l’intérêt électoral et l’intérêt du pays. Il n’y a pas d’un côté les entrepreneurs, les producteurs, les travailleurs et de l’autre les amoureux de la grandeur française. Ce sont les mêmes. Ce sont eux qu’il faut convaincre, c’est sur eux qu’il faut vous appuyer, non seulement parce qu’ils sont les meilleurs, mais parce que, Dieu merci, ils sont la majorité.

MILITANTS ET COMMUNICANTS
Après toutes ces généralités, nous souhaitons, Monsieur le Président, apporter notre contribution personnalisée au combat commun.

Pour l’emporter dans les prochains scrutins, nous sommes incapables de vous fournir des procédés magiques, des ruses à multiples détentes, des recettes infaillibles, car nous savons que tout cela se résout toujours en poudre de perlimpinpin. Et puis, pour le cas où, saisi par un désespoir qu’on espère passager, vous seriez en quête de ces produits, vous ne manqueriez pas de fournisseurs empressés.

En revanche, ce que nous pouvons vous proposer, c’est le recours à une force qui, à défaut d’être une panacée, a fait la preuve de son efficacité. Nous pouvons même vous la garantir en nous fondant non seulement sur des exemples généraux, mais surtout sur notre expérience propre. C’est même devenu pour nous une spécialité qui, si la raréfaction en cours du produit s’aggrave encore à l‘UMP, pourrait aller jusqu’à un quasi monopole. Cette force efficace, mais aujourd’hui dédaignée et inemployée, ce sont les militants.

Les militants, vous les connaissez, et pour cause : vous l’avez été, mais c’est pour beaucoup, surtout à droite, une sorte de gros mot qui désigne une race un peu mystérieuse, presque inquiétante, qu’il faut apaiser, voire neutraliser. En fait, ce sont des Français qui ont les mêmes opinions que beaucoup de Français, mais plus affirmées, et qui sont plus engagés dans leurs convictions. Il est vrai qu’ils peuvent être quelque peu rugueux, aussi rugueux lorsqu’ils sont déçus qu’ils sont dévoués lorsqu’on sait toucher leur cœur et les mobiliser au service d’une cause grande et forte : la France. Tant qu’on sait conserver leur confiance, on peut totalement compter sur eux.

Par opposition avec cette peuplade un peu farouche, les communicants se présentent comme une société beaucoup plus avenante. A la fois gourous infaillibles et ronronneurs séduisants, ils possèdent un art merveilleux pour croquer et escroquer la pécune des partis politiques, qui pleurent misère auprès de leurs sympathisants et de leurs adhérents, mais qui débloquent des sommes inconcevables pour rémunérer des prestations insignifiantes. Si bien que, par un paradoxe assez amer, ces parasites sont nourris en partie par les militants qu’ils s’appliquent assidument à faire disparaître en tant que tels.

Pourtant, lorsqu’on repose les pieds sur terre et qu’on fait le bilan objectif de la comparaison entre les deux rivaux, la balance penche nettement en faveur des militants. Les communicants vendent fort cher à n’importe qui, avec indifférence, des pro duits stéréotypés au contenu aseptisé qui se neutralisent les uns les autres. Ce qui fait l’efficacité in comparable des militants, c’est que, grâce à la force de conviction de leur engagement, ce sont des multiplica­teurs d’influence. Un militant n’apporte pas seulement sa propre voix, il en entraîne d’autres qui, à leur tour, prolongent le mouve ment. Des sections militantes bien formées sont même capables, et seules capables, de créer cette fameuse dynamique à laquelle tout le monde aspire, mais qui se dérobe.

* * * *
La mythologie antique aime à représenter Hercule ayant à choisir entre les chemins du vice et de la vertu. Cette allégorie s’applique très bien aux choix politiques. Sur l’un de ces chemins, vous êtes convié par des êtres aux échines arrondies et au sourire charmeur. Ce sont les communicants, que leur rémunération met en bonne humeur, et les courtisans, qui récitent leurs flagorneries tout en s’assurant qu’ils ont bien leur poignard dissimulé sous leur veste, au cas où… Tous vous promettent un chemin facile en pente douce, en oubliant de préciser qu’il conduit au précipice. Au départ de l’autre chemin, vous voyez des nuques raides et des visages soucieux. Ce sont les militants et les vrais amis. Ils vous disent que le parcours est ardu et qu’il a de bonnes chances de conduire à la victoire, sans toutefois vous garantir le résultat.

Nous savons quel chemin vous choisirez. Vous savez sur quel chemin nous rencontrer.

*Lire la suite de l'analyse de Jacques Rougeot :

http://www.lemil.org/documents/va/2010/va2010_251.pdf

JACQUES ROUGEOT
"Mouvement Initiative & Liberté (MIL)"

Bien à vous,

Morgane BRAVO

Monday, April 12, 2010

*Le Shiatsu en entreprise, une dynamique de performance : Journée PORTE OUVERTE*

***Technique japonaise de massage pratiquée à même les habits, sur chaise ergonomique, et utilisée avec succès dans le monde des affaires, le Shiatsu permet aux employés, managers et cadres de Direction un véritable mieux-être à leur poste de travail, tant au niveau physique que psycho-émotionnel et intellectuel, gage d’une meilleure performance.

20 années de pratique m’ont permis de mettre au point une technique de Shiatsu qui procure plus de dynamisme et d’enthousiasme au travail, plus de vigilance et de clarté dans la capacité à réagir, améliore la qualité du relationnel d’équipes et favorise la motivation… tout bonus pour les participants, tout bonus pour l’entreprise !

A cela s’ajoutent les bénéfices d’ordre personnel, à savoir le soulagement du dos, la récupération de la fatigue grâce à un sommeil profond et réparateur pour mieux travailler le lendemain, le soulagement des jambes lourdes, la régularisation des petits bobos de tous les jours et la majorité des petits problèmes psy, tout cela pour améliorer la qualité de vie au travail, retrouver la forme et la bonne humeur. En prime, pour ceux et celles que cela intéresse tout particulièrement, améliorer ses performances sportives !

Tout l’art du praticien Shiatsuki est de savoir sur quels points appuyer pour déclencher des résultats concrets et remarquablement satisfaisants : c’est là tout notre savoir-faire.

A titre exceptionnel, Eric SAUNIER vous propose une ‘Journée Porte Ouverte’ dans votre entreprise, en région parisienne sud, centre et ouest afin que vous puissiez expérimenter les bienfaits de cette pratique et ses répercussions bénéfiques dans votre activité.

Parlez-en dès maintenant à votre DRH, votre Prévention sociale, votre CAS ou votre CE.

Renseignements :

ERIC SAUNIER FORMATION
Tel : 01 39 56 54 96
E.Mail : ericsaunier@free.fr
Site : www.businessrelax.fr

Bien à vous,

Morgane BRAVO

Sunday, April 11, 2010

*Le Buzz est mort, vive l'Influence...?*

Morgane BRAVO

***Droits Numériques : entrevue avec Hervé Morin
Morgane BRAVO (droite)
http://bit.ly/4tDlTd

Le Buzz est mort, vive l'Influence!










En fait,
La Génération "Y" entre 20 et 30 ans...???
ET...PLUS DE 30 ans...!

A SUIVRE...! ;-)


*HUBS, BLOGS, 2.0 : "Le Buzz est mort, vive l'Influence"...?*
http://bit.ly/djEJXl

Bien à vous,

Morgane BRAVO
http://www.bravo-associatesw.com

Monday, April 5, 2010

***Conseil régional d'Île-de-France...***



***Le conseil régional d'Île-de-France est le conseil régional administrant la région Île-de-France.
Il siège à Paris, dans le 7e arrondissement, et est présidé depuis 1998 par le socialiste Jean-Paul Huchon.

Avec 209 élus, 10.000 agents et un budget de plus 4,6 milliards d'euros, le conseil régional agit pour améliorer le quotidien des Franciliens.

*Le rôle du conseil régional
Institution aux responsabilités variées, le conseil régional bâtit son action autour de six priorités : transports, développement économique, logement, éducation, formation et environnement.

*Les domaines d'intervention
La Région intervient dans de nombreux domaines de la vie quotidienne, avec l’objectif constant d’améliorer la vie des Franciliens.

*Le budget
Voté en décembre 2009 par les conseillers régionaux, le budget définit les grandes priorités d'action de la Région.

*Des plans d'action pour préparer l'avenir des Franciliens
Le Schéma directeur de la Région Île-de-France (Sdrif) et le Contrat de projets État-Région (CPER) dessinent l'avenir des Franciliens pour les vingt prochaines années.

*Une démocratie de participation
Le conseil régional multiplie les initiatives pour consulter les Franciliens, les impliquer et les informer des décisions de la Région.

***L'Île-de-France

Une région aux multiples facettes

L’Île-de-France a de quoi surprendre : terre attrayante par la diversité de ses paysages, de ses habitants et de leur histoire, terre attractive par ses atouts économiques, par la richesse de son patrimoine et son foisonnement culturel.

Organisation administrative
La région Île-de-France comprend 1.281 communes et huit départements. Chef-lieu de la région et capitale d’État, Paris (75) a la particularité d'être à la fois une commune et un département. Paris est entourée par les départements de la première couronne : Hauts-de-Seine (92), Seine-Saint-Denis (93), Val-de-Marne (94) ; puis par les départements formant la grande couronne : Seine-et-Marne (77), Yvelines (78), Essonne (91) et Val-d’Oise (95).

Situation géographique
Avec une superficie de 12.000 km², dont 80% d’espaces naturels ou agricoles, l'Île-de-France représente 28% du territoire national. Elle se situe au cœur d’un ensemble beaucoup plus vaste, le Bassin parisien, dont les limites touchent les massifs anciens des Ardennes, les Vosges, le Morvan, le nord du Massif central et la Bretagne. Situé à Neuilly-en-Véxin (95), le point culminant de la région s’élève à 217 m.
Plus de 14.000 ha du territoire francilien sont couverts d'eau : un millier d’étangs, 4.440 km de fleuves, rivières et ruisseaux permanents, auxquels il faut ajouter 2.600 km de cours d’eau temporaires.

Démographie
L’Île-de-France est la région la plus peuplée de France avec 11.7 millions d'habitants, soit environ 19 % de la population française (source : Insee, estimation au 1er janvier 2008). Les franciliens (nom des habitants de l'Île-de-France) sont principalement concentrés à Paris et en première couronne.

Taux de natalité
Plus d’une naissance sur cinq en France a lieu en Île-de-France.

Age
56,8 % de la population a moins de quarante ans.
Espérance de vie à la naissance
Elle est parmi les plus longues en France : 83,5 ans pour les femmes et 77,5 ans pour les hommes (source : Insee, 2002)

Diversité
Fruit des migrations de province puis de l’arrivée de populations étrangères, l’Île-de-France reste la région qui accueille le plus d’immigrants depuis les années 1930.

Climat
Le climat francilien est de type tempéré atlantique, caractérisé par des hivers peu rigoureux et des étés doux. Les températures moyennes mensuelles s’étalent de 2,5°C en janvier à 20,5°C en juillet. La moyenne annuelle varie entre 10 et 12,5°C. La température dans la partie urbaine est systématiquement supérieure de 1,5 à 2°C à celle de l’espace rural. Les précipitations sont modérées, entre 550 et 800 mm en moyenne, assez bien réparties sur l’année.

http://www.iledefrance.fr

***A SUIVRE...!

Bien à vous,

Morgane BRAVO

Sunday, April 4, 2010

*P. KALTENBACH : Conseil Régional...en charge des Affaires Internationales...*


Philippe KALTENBACH

***Elu Vice-président du Conseil Régional en charge des Affaires Internationales et Européennes

J’ai été élu, ce jour, Vice-président du Conseil Régional d’Ile de France.

J’intègre l’équipe de Jean-Paul Huchon et serai en charge des affaires internationales et européennes.

Cette importante délégation permet à la première Région d’Europe, forte de 11 millions d’habitants, d’être un acteur majeur de la coopération européenne et de développer le partage de compétences à l’international.

Avec un budget de 30 millions d’euros, la Région s’engage dans de nombreuses actions de rayonnement et de solidarité. Il existe actuellement 4 partenariats en Europe et 12 accords de coopération dans le monde.

Les candidats de la liste de rassemblement de la Gauche et des écologistes se sont entendus pour tripler les crédits consacrés à la coopération décentralisée durant la nouvelle mandature. A terme, ceux-ci devraient représenter 0.7% du budget soit près de 35 millions d’euros.

Mon élection fait naturellement écho à la victoire historique de la Gauche le 21 mars dernier dans les Hauts-de-Seine, où elle est devenue majoritaire pour la première fois depuis la création de ce département.

La Gauche sort renforcée de ce scrutin et se place désormais dans une logique de reconquête du fief des Sarkozy père et fils dans la perspective des prochaines élections présidentielles.

Cette délégation aux affaires internationales et européennes est un défi passionnant. Le rayonnement de l’Ile de France dans le Monde est croissant.

Nos actions dans le cadre de la coopération décentralisée sont essentielles pour le développement des échanges de compétences Nord-Sud.

Le Conseil Régional remplit aussi un rôle de premier plan dans la coopération européenne. Les Régions sont devenues un échelon "clé" dans la mise en œuvre des politiques communautaires.

Mon objectif est de promouvoir l'Europe des Régions, échelon démocratique essentiel pour nos concitoyens au sein de l'Union, objectif à l'opposé de la politique de M. Sarkozy qui, à contre sens du mouvement de l'Histoire, vise à recentraliser autoritairement les pouvoirs du Grand Paris.

Philippe KALTENBACH

http://www.philippekaltenbach.com/2010/03/jai-été-élu-viceprésident-du-conseil-régional-en-charge-des-affaires-internationales-et-européenne.html

A SUIVRE...!

Bien à vous,

Morgane BRAVO

*Reconstruisons le Château de Saint-Cloud...*


Maquette du château (Musée historique du parc)


Vue de la Galerie d'Apollon


Cascade par Le Pautre (1660-1665)





***Reconstruisons le Château de Saint-Cloud :

Le château de Saint-Cloud, aujourd'hui détruit, était un château royal situé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) dans un site surplombant la Seine. Il ne subsiste aujourd'hui que le parc de 460 hectares (dénommé officiellement « Domaine national de Saint-Cloud »).

Saint-Cloud :
Le domaine national de Saint-Cloud est aujourd'hui affecté au ministère de la culture et donné en gestion au Centre des monuments nationaux. Il est ouvert au public et il est même possible d'y circuler en voiture, moyennant l'acquittement d'une taxe.

Reconstruction du château de Saint-Cloud :

Depuis 2006, l'association "Reconstruisons Saint-Cloud !" milite activement en faveur de la reconstruction du château dont subsiste l'ensemble des fondations, soit 25 % de l'édifice, que ce soit en termes de volume ou de coût financier (selon l'Architecte en Chef des Monuments Historiques, M. Pierre-André Lablaude).

S'inspirant directement de l'actuelle construction (totalement autofinancée) du château fort de Guédelon dans l'Yonne, cette association propose que la reconstruction du château de Saint-Cloud soit effectuée également dans le cadre d'un chantier ouvert au public dont les entrées payantes serviraient au financement des travaux, permettant ainsi la création d'un musée vivant des métiers d'art. Ce projet - soutenu entre autres par Jack Lang - reçoit un excellent accueil, aussi bien des partis politiques (de droite et de gauche), que de la presse...

N'étant pas situé en plein cœur de Paris mais à cinq kilomètres de la capitale, d'une part, se trouvant au milieu d'un espace vert de 460 ha, d'autre part, la reconstruction du château de Saint-Cloud apparaît à beaucoup - notamment pour des raisons urbanistiques - comme un projet plus réaliste que la reconstruction du palais des Tuileries...

Le Château de Saint-Cloud en 1855 par William Wyld

***Un projet économique, autofinancé,
s'inscrivant dans une logique de développement durable.

Une reconstruction qui va dans le sens de l'Histoire...

La reconstruction du château de Saint-Cloud ne peut surprendre que ceux (et ils sont nombreux) qui ignorent que, en Europe, le mouvement grandissant de reconstruction à l’identique des monuments disparus a vu pourtant le jour voilà près d’un siècle et demi et, pour être plus précis, en France, au lendemain de la Commune de Paris… Aussi est-il particulièrement curieux de constater, qu’après avoir été hier pionnière en ce domaine, la France se trouve aujourd’hui en queue de peloton d’un mouvement qu’elle a elle-même initié, même si elle a récemment reconstruit le parlement de Bretagne et le château de Lunéville incendiés. D’autant plus curieux que si, à l’époque, il était encore possible d’émettre des doutes quant à la pertinence de ces reconstructions à l’identique et au jugement que ne manqueraient pas de porter les générations futures, plus d’un siècle après, ces dernières ont rendu un verdict sans appel. C’est pourquoi, aujourd’hui, il ne se trouve plus de français à regretter qu’ait été reconstruit l’Hôtel de Ville de Paris, le Palais de Justice ou le Palais-Royal (devenu le siège du Conseil d'État, du Conseil Constitutionnel, de la Comédie Française, et du Ministère de la Culture...). Et ce n’est pas parce que, à la fin du XIXème siècle, des considérations politiques ont pu conduire les autorités du moment à ne pas reconstruire le château de Saint-Cloud, qu’au XXIème siècle, ne pourrait pas se poser à nouveau la question de cette reconstruction.

Que les choses soient claires, il ne s’agit nullement d’une démarche politique. Pas même d’une démarche identitaire… Non ! Partant seulement du constat que quelque chose de magnifique a été qui, malheureusement, aujourd’hui n’est plus, il convient selon nous de réparer un accident regrettable de l’Histoire. C’est pourquoi, si l’on considère que personne ne s’oppose au principe même de cette reconstruction, immédiatement, se pose alors la question du financement de celle-ci. Considérant que, pour diverses raisons, il ne saurait être accepté que des fonds publics servent à financer les travaux, dès lors, seuls des financement privés sont envisageables. Ce qui n’est d’ailleurs pas forcément un inconvénient dans la mesure où, si ces financements sont bien orientés et utilisés à bon escient, ils peuvent conduire à des résultats plus rentables, que ce soit en terme d’intérêt immédiat de cette reconstruction pour le grand public ou, une fois le bâtiment achevé, en matière d’équilibre et même de bénéfices du compte d’exploitation, celle-ci pouvant dès lors devenir pour partie commerciale. Notre association « Reconstruisons Saint-Cloud ! » ne disposant que d’un pouvoir de proposition, nous nous bornerons à faire des suggestions aux pouvoirs publics. Notamment en proposant à ceux-ci une solution financière principale, à laquelle peuvent s’adjoindre d’intéressantes solutions financières complémentaires, qui auraient pour mérite de permettre à cet édifice situé dans un cadre exceptionnel d’avoir une utilité autre, qu’exclusivement culturelle.

Un autofinancement et d'éventuels financements annexes.

Pour ce qui est de la solution financière principale, partant du constat qu’il existe en France depuis plus de dix ans deux chantiers ouverts au public où, dans le cadre d’un ‘’parc d’attraction’’, les entrées payantes des visiteurs financent avec succès les travaux de reconstruction, nous proposons une solution comparable pour la reconstruction du château de Saint-Cloud, permettant ainsi la création d’un "musée vivant des métiers d’art à la française". C'est pourquoi, dans un courrier qu'il m'a adressé le 24 février 2009, M..Pierre Chevalier, le Président de la « Société d'Encouragement aux Métiers d’Art », a exprimé son soutien à notre projet.

A ceux qui douteraient qu’une transposition de ces modèles économiques au site de Saint-Cloud soit pertinente, nous répondrons qu’elle l’est d’autant plus que les sites de la frégate du XVIIIème siècle l’Hermione à Rochefort ou du château fort de Guédelon dans l’Yonne, sont situés dans des endroits particulièrement excentrés et peu touristiques, qui auraient dû les conduire à un échec commercial et financier. Or, en dépit de ces handicaps, c’est tout le contraire qui s’est produit, le grand public les ayant au contraire plébiscités, comme en atteste les 250 000 visiteurs annuels permettant de salarier cinquante personnes. Et c’est ainsi que Guédelon est devenu le premier site touristique payant du département de l’Yonne et le deuxième de la région Bourgogne. A cet égard, en effet, et contrairement aux deux exemples précités, le site du Domaine national de Saint-Cloud bénéficierait d’une situation exceptionnellement privilégiée, dans la mesure où, premièrement, cette commune (desservie par le train, le tramway, le bus, le métro et la Seine) est également très proche de Paris qui est, non seulement la capitale de la France, mais également la ville la plus visitée au monde. Deuxièmement, il convient de souligner que ce site (desservi par l'autoroute de Normandie qui le borde) se trouve sur l’axe Paris-Versailles, lequel est l’axe le plus touristique de la planète. Troisièmement, rappelons que la région parisienne est la plus peuplée de l'hexagone, puisqu’elle rassemble à elle seule 12 millions d’habitants, soit davantage que des pays comme la Suisse ou la Belgique; autrement dit, autant de visiteurs potentiels. Surtout que ce chantier étant par nature évolutif, les visiteur devraient (au fur et à mesure de la progression des travaux) revenir... et donc payer plusieurs fois !

*Laurent Bouvet, Fondateur de l’Association "Reconstruisons Saint-Cloud !"

*Site officiel de l'association :
http://www.reconstruisonssaintcloud.fr

*VIDEO : "Ils veulent reconstruire le château de Saint-Cloud" :
http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafYE-M.html

*Soutiens des Partis Politiques :
http://www.reconstruisonssaintcloud.fr/Soutiensdespartispolitiques.html

*GROUPE FACEBOOK : « RECONSTRUISONS LE CHATEAU DE SAINT-CLOUD ! »
http://www.facebook.com/group.php?v=wall&gid=46321139735


*Photos du Château : Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Saint-Cloud


***Excellent Projet...Notre humble soutien...;-) Reconstruisons le Château de Saint-Cloud!

-Un projet économique, autofinancé,
s'inscrivant dans une logique de développement durable!

-Une reconstruction qui va dans le sens de l'Histoire...

-Un autofinancement et d'éventuels financements annexes.

-Une reconstruction possible créatrice de richesses et d'emplois nouveaux...!

*Reconstruisons le Château de Saint-Cloud...France*
http://bit.ly/cDpj96

A SUIVRE...!


Bien à vous,

Morgane BRAVO

*Le Grand Paris comme un New York ?...*

***Comme prévu le Grand Paris se résorbe inexorablement dans de sombres questions de transports dont nous ne doutons pas qu'elles vont absorber les budgets, puis rapidement dissoudre les projets. On aurait tort de le reprocher, comment pourrait-il en être autrement? A cette échelle du territoire et quelque soient les discours, seuls les transports déterminent l'urbanisme -on ne construit que près d'une voie- et comme les routes contemporaines n'empruntent en définitive jamais autre chose que les anciennes voies gauloises -pas forcément dans le détail, mais toujours dans leur destination- on comprend très vite que tout ce "foisonnement d'idées innovantes" des débats sur le Grand Paris ne résistera pas bien longtemps au principe de réalité : La vallée conduit la route comme une boule de flipper, en se riant des conférences. On ne déplace pas une voie ferrée avec des mots, même bons, même assisté par photoshop. Gageons que les réseaux de transport qui se construiront seront ceux prévus finalement de longue date par le Ministère de l'Équipement, et qu'il aurait construit même sans le Grand Paris. Pour impressionnants que soient donc ces investissements, la véritable nouveauté ne peut pas venir de ce coté là.

La consultation du Grand Paris nous satisfait, un peu, car c'est l'ébauche d'un intérêt pour un urbanisme de projet et non réglementaire, une reconnaissance de la capacité à imaginer d'une profession, mais elle nous hérisse, beaucoup, car les architectes et leurs projets ne sont que de la pub pas très chère pour une opération de communication, la volonté de remplir le vide intersidéral de la politique d'aménagement du territoire par un coût médiatique. La décentralisation a explosé toute vision d'ensemble, et toute volonté d'en avoir. La France n'est plus capable de grands réseaux d'infrastructure, n'arrive pas à faire le montage du canal seine-nord Europe, met des décennies à faire une ligne TGV quand parallèlement sont supprimés toutes les voies ferrées pénétrantes "vertes" et vertueuses. La France se désertifie, au grand bonheur des sangliers, chevreuils et lapins, tout en se faisant gangréner par une consommation d'espace délirante en lotissements et zone artisanales et commerciales indigentes, l'équivalent d'un département part chaque année en espaces "urbanisés".

Aucune réflexion face à un phénomène aux conséquences économiques, environnementales, sociologiques lourdes. Nous avons une gouvernance du verbe, pas de la réflexion ni de l'action. L'architecture est un enjeu de civilisation a dit N. Sarkozy, mais on est dans les faits très loin des années ou culture et réflexion avaient une signification... Rappelons que les lois de l'architecture datent de 1977 et 1985, nul doute que de telles lois seraient de la science-fiction aujourd'hui, comme le démontrent la dégradation constante du rôle des concepteurs dans les textes réglementaires (CMP) et, globalement, dans le processus de production du bâti et du cadre de vie. A quand un nouveau souffle, la reconnaissance de l'intelligence, la création d'un grand ministère de l'architecture et du cadre de vie ?

Nous regardons la Consultation internationale sur l'avenir de la métropole parisienne. Que le Grand Paris est américain! D'abord dans le discours du Président de la République bien entendu, qui nous livre sans surprise son imaginaire amoureux dans lequel on peine à trouver dans ses mots quelque chose de grand qui soit français: "New York", "Londres", "le film Avatar", "une grande entreprise américaine". Et si un jour notre président, lassé, nous quittait pour les États-unis? Nous divaguons.
Puisque ce rêve baigne le souhait présidentiel, personne ne s'étonnera de retrouver ce désir étasunien dans les images des équipes d'urbanisme du Grand Paris. On les a retenues pour cela. Citons en vrac :
- un Central-parc bordé de gratte-ciels, au lieu d'être simplement vert et beau comme le parc de Versailles.
- des gratte-ciels américains comme s'il en pleuvait. Disséminés n'importe où et particulièrement là où personne n'en veut. Choquer fait évidemment partie intégrante de la stratégie, mais dans quel but ?
- la disparition des clôtures : les anglo-saxons ne clôturent pas, les latins si; la clôture est donc ringarde.
- des aérotrains monorail de Disneyworld,
- La liaison de la Capitale avec la mer, comme Londres, comme New York.
- et partout du nomadisme, du nomadisme, du nomadisme. Un bâtiment touchant le sol est visiblement une horreur. L'avenir est d'habiter un container.

Copier les États-Unis n'est plus signe de vulgarité, mais de grandeur. La ligne bleue des Vosges a maintenant la silhouette de grosses maisons de banlieue d'un film américain crétin. La culture française s'est longtemps demandée: "qui nous délivrera des grecs et des romains ?" Et bien aujourd'hui c'est fait. Notre antique et leste Périclès est désormais obèse, porte un jeans, un tee-shirt, et joue au casino. La messe (valant Paris) est dite: nous sommes gallo-américains.

Le plus effrayant dans tout cela est que jamais la singularité de Paris n'est traitée. Son unicité. Sa spécificité. A aucun moment il n'a été recherché et montré sa précieuse distinction architecturale et urbaine, afin de la protéger face à cette mondialisation qui aplatit tout, afin de l'affirmer pour un projet convenable. Ce Grand Paris aurait pu être tout aussi bien un Grand Sao Paulo, un Grand Toronto. Dès que l'on parle du Paris historique et tant aimé, on nous répond que l'on veut le muséifier. Il s'agit bien de cela ! Un écrivain qui n'a jamais lu aucun livre ne sera jamais un bon écrivain. Une ville qui ne s'intéresse pas à sa propre architecture n'en construira jamais une nouvelle. Comme le dit cette publicité d'une radio - si tu n'as pas de nostalgie, tu n'as pas d'avenir -et comme nous le dit aussi à chaque page et bien mieux que nous l'écrivain le plus grand: l'art véritablement novateur recherche le temps perdu. Si nous voulons véritablement relancer la Capitale vers un avenir désirable, nous avons d'abord besoin de comprendre l'architecture parisienne (et des autres régions), identifier la qualité d'un ouvrage, la typicité de son origine géographique, un savoir-faire de nos entreprises reconnu et apprécié. Il ne faut pas craindre que cela bridera la création. Paris n'est pas New-York, Shanghai ou Dubaï, ne cédons pas aux clichés internationaux, tartinés de salade sur le toit pour être "vert". La qualité de l'architecture ne se mesure pas à des objets isolés emblématiques, qui flattent ego et médias, et qui sont le reflet de modes datées.

Osons l'innovation, donc, mais sans oublier l'histoire, et l'homme. La ville n'est en fait que le reflet de la société qui la produit. Elle devrait être belle, douce, écologique et solidaire, et non seulement générée par des intérêts économiques spéculatifs. Pour cela il nous faut une culture et une volonté partagées, une conscience des enjeux de société sur le long terme, une mise en chantier d'une politique urbaine à l'échelle des territoires.
Nous verrons alors éclore une architecture réellement novatrice et spécifique, poétique et romantique, exégèse d'une société apaisée, l'avènement d'un nouveau style typiquement français?

Denis Dessus, Isabelle Coste, David Orbach Architectes urbanistes, Ingénieur.
JDD Paris
1 Avril 2010

Saturday, April 3, 2010

*Un rapport Attali pour développer le Grand Paris...*

***A la demande des CCI du Havre, Fécamp-Bolbec et du Pays d’Auge, Jacques Attali a été chargé d’une mission pour comprendre les enjeux du Grand Paris, mais aussi comment intégrer l’Axe Seine et la Normandie dans cette réflexion. Après plusieurs mois d’études et d’entretiens avec les différents acteurs politiques et économiques, la commission constituée pour la circonstance vient de rédiger un rapport final de 50 propositions qui seront publiées dans un livre à paraître pour la mi-mai. Rapport final que la commission a terminé hier et remis à ses commanditaires…

« Paris, Rouen, Le Havre et Caen ont un destin commun. Si Paris ne dispose pas demain d’une façade maritime, elle ne sera jamais une capitale mondiale. Si cette façade ne se situe pas en Normandie, Rouen, Le Havre et Caen sont vouées au déclin ». Le message de Jacques Attali est on ne peut plus clair. Seul le Grand Paris au travers de l’Axe Seine permettra de maintenir à flot l’économie locale. Et selon l’ancien conseiller de François Mitterrand, il y a urgence à agir et à définir les modalités du Grand Paris.

Avant d’arriver à ce constat, Jacques Attali a procédé à plus d’une centaine d’entretiens des différents intervenants qui gravitent autour du projet. A la suite de quoi une commission composée de huit experts (économistes, urbanistes, démographes…) a été constituée et présidée par ses soins. Réunie durant trois jours à Deauville, celle-ci a été chargée de rédiger un rapport final remis hier aux CCI du Havre, de Fécamp-Bolbec et du Pays d’Auge. Ce sont en effet elles qui ont mandaté cet expert réputé sur les enjeux du Grand Paris et de ses effets sur la Vallée de la Seine.

Pour l’heure, pas question pour celui qui appelait de ses vœux la réalisation de cet aménagement majeur du territoire dans son rapport de 316 propositions, remis au président de la République en janvier 2008, de lever le voile sur ses conclusions. Seule concession de Jacques Attali : décliner la nature des propositions. « Ces propositions sont de trois natures : nationales, régionales et havraises. Il faut, pour mener à bien ce dossier, une véritable action globale forte où Paris inclut l’axe Seine. Il faut ensuite une gouvernance cohérente qui intègre l’ensemble des acteurs régionaux. Enfin il faut que le Port du Havre, par sa position géographique et sa capacité d’action, soit à la hauteur de ses promesses ».

Ce que l’on retiendra prioritairement, c’est avant tout l’urgence mise en avant par Jacques Attali qu’il y a à se mobiliser et à œuvrer pour ce dossier. « Aujourd’hui vous avez des projets partout en France. Des projets qui ont leur raison d’être. Mais ne perdez pas de vue que les financements, notamment liés au grand emprunt, ne sont pas inépuisables… », a-t-il prévenu. « La vitesse de réalisation du projet sera son principal écueil. Mieux vaut encore une décision imparfaite mais qui soit prise rapidement. Il sera toujours temps plus tard de procéder aux ajustements nécessaires ».

Complément d’information avec Jacques Attali, au micro de Jacques-Olivier Gasly

1- Il est primordial d’avoir une gouvernance nationale pour mener à bien ce projet.

2- Il y a urgence à avancer rapidement.

3- Le Grand Paris, un projet qui concerne aussi bien la Haute que la Basse-Normandie qui disposent de nombreux atouts.

Drakkaronline.com
2/04/2010

***Un rapport Attali pour développer le Grand Paris...:
http://bit.ly/ds2aSl

A SUIVRE...!

Bien à vous,

Morgane BRAVO