***Le Francilien doit entrer en service le mois prochain sur la ligne Paris-Luzarches.
Selon l’UMP, la plupart des quais des gares du département ne peuvent l’accueillir.
Star annoncée des rails, le Francilien, le futur train de banlieue officiellement présenté aujourd’hui et mis en service à partir du 13 décembre sur la ligne H (Paris-Luzarches), aurait-il un petit défaut ? C’est en tout cas l’avis de David-Xavier Weiss, secrétaire national de l’UMP en charge des transports. « Les quais de la ligne Paris-Luzarches ne sont pas à la bonne hauteur pour accueillir ce train.
Cela va poser de gros problèmes au niveau de l’accessibilité, l’un de ses atouts fièrement affichés », critique-t-il. Le plancher du train, situé à 97 cm du sol, semble en effet incompatible avec les quais d’un certain nombre de gares, qui culminent, eux, à 55 cm.
Problème : ce décalage rend inutilisable la fameuse palette, qui doit se déployer entre wagon et quai pour permettre aux personnes à mobilité réduite, aux personnes âgées ou aux femmes accompagnées de poussettes, d’éviter l’épreuve physique des marches à grimper.
« Les travaux seront progressifs »
« C’est une erreur grotesque, le résultat d’un dossier mal ficelé, le décalage entre le discours et les actes, martèle le responsable UMP. Le budget consacré à l’accessibilité sur cette ligne H est quand même de 120 millions d’euros. C’est fou que tout ne soit pas prêt ! »
Côté SNCF, on souhaite apaiser le débat. « La hauteur de plancher choisie est la plus compatible avec l’ensemble du réseau ferré, y jure-t-on. Les quais trop bas seront remis au niveau du train, aussi vite que l’on peut. Les travaux ont déjà commencé et seront progressifs, comme le sera le remplacement des vieux trains. » Sur les 15 gares de la ligne H, celles de Luzarches, Bouffémont, Groslay et de la gare du Nord ont déjà été aménagées. « Ce sont les plus importantes, par lesquelles transitent plus de 80 % des usagers, poursuit-on à la SNCF. Nous avons établi des priorités quatre gares par an rénovées car nous ne pouvons pas tout faire d’un coup. Pour cela, il faudrait fermer toute la ligne et paralyser le département. »
Même explication du côté du Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France). « On n’aurait jamais pu aller plus vite, explique-t-on à l’organisme. Au final, d’ici à 2015 comme l’impose la loi, 21 gares sur les 55 de la ligne H seront parfaitement accessibles. » Celles qui ne le seront pas, pour des raisons techniques ou parce que trop peu fréquentées, seront reliées aux autres grâce à des navettes gratuites. Serein, l’organisme public, dirigé par le président PS du conseil régional, Jean-Paul Huchon, dit ne pas vouloir polémiquer en cette période de campagne électorale. « Nous continuons à travailler le mieux possible, sans répondre aux attaques électoralistes », insiste-t-il.
Le Parisien
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