Sunday, March 8, 2009

*L'affaire Florence Cassez au menu de Nicolas Sarkozy au Mexique...*

***En visite au Mexique, Nicolas Sarkozy devait aborder dimanche le sort de Florence Cassez, une Française condamnée à 60 ans de prison pour des faits - enlèvement et possession d'armes - qu'elle conteste, avec son homologue mexicain Felipe Calderon. Lire la suite l'article

Les deux hommes devaient le faire lors d'un déjeuner privé en compagnie de leurs épouses dans l'hacienda du président mexicain, à Placatecpan, à environ 1h30 de Mexico.

"Ils devraient évoquer tous les sujets, dont l'affaire Cassez", indique-t-on dans l'entourage du président français, pour ajouter que Nicolas Sarkozy et Felipe Calderon "ont décidé d'un commun accord de s'exprimer ensemble lors de leur conférence de presse" de lundi sur l'affaire Cassez.

Arrivés vendredi au Mexique, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy ont passé deux jours dans la très chic station balnéaire de Manzanillo, sur la côte Pacifique, l'Elysée précisant que ce séjour était "à l'invitation du président Calderon".

Après le déjeuner de dimanche, ils devaient visiter, toujours en compagnie du couple présidentiel mexicain, les pyramides précolombiennes de Teotihuacan.

La partie officielle de la visite, prévue lundi, devait être dominée par des questions politiques et économiques mais risque d'être perturbée par l'affaire Cassez.

Après la confirmation récente de sa peine en appel, même si elle a été ramenée de 96 à 60 ans de prison, Felipe Calderon a souligné cette semaine que la Française, qui est âgée de 34 ans, n'avait plus que deux solutions, déposer un recours auprès de la Cour suprême ou demander son "transfèrement" pour purger sa peine en France en vertu des conventions internationales.

Nicolas Sarkozy a reçu à la veille de son départ le père de Florence Cassez pour l'assurer qu'il ferait "tout ce qui peut être utile" pour celle-ci. Mais on souligne du côté français que le dossier est très délicat en raison de la grande sensibilité de l'opinion publique dans un pays qui connaît 8.000 enlèvements par an.

La presse mexicaine, qui qualifie Florence Cassez de "ravisseuse", est irritée dans son ensemble du bruit fait autour de cette affaire. Le quotidien de centre gauche La Jornada va jusqu'à fustiger l'"interventionnisme et le colonialisme des occupants actuels de l'Elysée".

Yann Le Guernigou,
édité par Gérard Bon
REUTERS

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