Saturday, December 5, 2009

***Joëlle Ceccaldi-Raynaud, toujours sur la voie de son père...***

***Maire de Puteaux, comme son père ; suppléante du député Nicolas Sarkozy, comme son père ; députée des Hauts-de-Seine, comme son père ; présidente de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (EPAD), comme son père... Invariablement, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, 58 ans, poursuit son chemin politique dans les pas de Charles Ceccaldi-Raynaud. Elle a été élue, vendredi 4 décembre 2009, à la présidence de l'EPAD. Un poste auquel Jean Sarkozy, fils du président de la République, avait dû renoncer à la fin du mois d'octobre, après le tollé suscité par l'annonce de sa candidature.

C'est entre 1987 et 1989 puis de 1993 à 1998 que Charles Ceccaldi-Raynaud a tenu les rênes de l'EPAD. Onze ans plus tard, sa fille prend en main le centre d'affaires francilien. A propos de la gestion paternelle, elle se contente, laconique, de déclarer qu'elle n'a pas "à porter un jugement sur ce qui a été fait à cette époque". Elle a tout de même hérité de la pugnacité de son père : "Si je suis élue, c'est pour quelque temps. Je ne serai pas une présidente de transition", affirme-t-elle. Charles Ceccaldi-Raynaud non plus n'a pas été un maire de transition. Seule la maladie a pu lui faire lâcher son fauteuil, en 2004, après qu'il fut devenu l'édile de Puteaux, en 1969. Il encourage alors le conseil municipal à désigner sa fille pour lui succéder. En 2005, la santé recouvrée, il demande à reprendre la tête de la mairie. Joëlle refuse. La guerre des Ceccaldi-Raynaud s'engage à Puteaux.

Le père n'a alors pas de mots assez durs pour qualifier sa fille. Sur son blog, ouvert en 2006, Charles Ceccaldi-Raynaud accuse la maire de tous les maux : hypocrisie, dissimulation, autoritarisme, clientélisme... En 2008, il se présente contre sa fille lors des élections municipales et échoue, à 83 ans.

"TOUT CE QUI EST BON POUR LA DÉFENSE EST BON POUR PUTEAUX"

Christophe Grebert, conseiller municipal (MoDem) de Puteaux demeure sceptique quant au rôle que jouera la nouvelle patronne de l'EPAD : "Elle n'a jamais prouvé ses compétences. Ses mandats sont le fruit du travail de son père et de l'étiquette UMP, presque indispensable dans les Hauts-de-Seine." En 2001, Charles Ceccaldi-Raynaud remportait les élections municipales avec plus de 73 % des voix dès le premier tour. En 2008, sa fille n'a conservé la mairie qu'après un second tour, avec moins de 53 % des voix. Sur Nosdéputés.fr, "observatoire citoyen de l'activité parlementaire", Joëlle Ceccaldi-Raynaud figure parmi les députés les moins actifs de l'Hémicycle...

A l'heure où les grandes métropoles internationales se livrent une concurrence acerbe, quelle dynamique l'ancienne suppléante de Nicolas Sarkozy pourra-t-elle donner à la Défense ? "Le développement de la Défense se jouera grâce à son interaction avec Paris et le Grand Paris", analyse Jean-Christophe Fromantin, maire (divers droite) de Neuilly-sur-Seine. "Le rôle de la présidente de l'EPAD est celui d'un super ambassadeur qui va devoir convaincre des investisseurs asiatiques ou américains qu'il faut investir à Paris plutôt qu'à Milan ou à Pékin."

Eric Nunès
LEMONDE
04.12.09

1 comment:

Sainsaulieu said...

Paris, ta rue fout le camp !

Louis XIV se méfiait de Paris (La Fronde de son enfance), il y a très peu construit. Napoleon le petit est le seul empereur à avoir boulversé Paris. François Mitterrand nous a laissé non Beaubourg mais le calamiteux Opéra Bastille ! Chaque prince veut laisser sa marque à défaut de style.
Oui Paris est une ville réussie pas encore massacrée par la modernité. Combien de touristes veulent visiter Abou Dabi ou similaire, où l'architecture et l'urbanisme triomphent en maître ? Sous NIII les ouvriers habitaient les chambres de services et l'ouvrier aimait "flâner le long des grands boulevards" comme le chantait Yves Montand.
La banlieue c'est le vomi du capitalisme industriel facilité par le développement des transports en commun. Mais un petit pavillon est l'œuvre d'un ouvrier ou d'un petit bourgeois, le reflet de ses rêves et non la marque d'infamie du capitalisme. Les tours et les barres sans équipement et sans rue où il ferait bon flâner (merci les hypermarchés) sont les traces du mépris des nantis sur les ratés/refusés de l'espoir et de la consommation. n le petit est le seul empereur à avoir bouleversé Paris.François Mitterrand nous a laissé non Beaubourg mais le calamiteux Opéra Bastille !
Le spectre du couple NIII-Hausmann hante les enragés du dévelopement de Paris. "Paris ville monde". Paris capitale du XXI ème siècle. Dans cette histoire tous les coups sont permis. Ici aussi, l'essentiel n'est-il pas de gagner.
NIII-Hausmann en fabriquant au frais de l'État des rues avec tout l'équipemement moderne sous les trottoirs faisaient un énorme cadeau au capital immobiler. D'où la frénésie constructive du XIXe siècle qui bouleversera l'aspect de Paris.
La question, non du développement de Paris, mais de son avenir, réside dans l'analyse de l'existant qui n'est plus à faire mais à faire connaître pour que les représentant du peuple propose des réponses à cette ville qui vit à plusieurs vitesses. Cela mérite une reflexion longue et patiente et non pas des slogans de tête de gondole.
Oui Paris est une ville réussie pas encore massacrée par la modernité. Combien de touristes veulent visiter Abou Dabi où l'architecture et l'urbanisme triomphent en maître ? Sous NIII les ouvriers habtaient aussi les chambres de services et l'ouvrer aimait "flâner le long des grands boulevards" comme le chantait Yves Montand.
La banlieue c'est le vomi du capitalisme industriel rendu possible par le développement des transports en commun. Mais un petit pavillon est l'œuvre d'un ouvrier ou d'un petit bourgeois, le reflet de ses rêves et non la marque d'infamie du capitalisme. Les tours et les barres sans équipement et sans rue où il ferait bon flâner (merci les hypermarchés) sont les traces du mépris des nantis sur les ratés/refusés de l'espoir et de la consommation. Faire de la banlieue jusqu'au Havre ou mieux jusqu'à Terre-Neuve !
Quand le mépris des planificateurs est si grand, on peut espérer que ceux qui n'ont plus rien à perdre, qu'à flâner dans les rues, se soulèvent.
Qu' ils le fassent vite avant que ne se poursuive le grand massacre du territoire par les professionnels de la profession.