Avenue des Champs-Élysées à Paris
***Vous serez à Montréal le 8 décembre pour convaincre les entreprises et les investisseurs québécois de brasser des affaires dans la région parisienne. D'autres métropoles européennes sont très dynamiques, pourquoi faudrait-il donc s'intéresser à l'Île-de-France ?
On compte 350 millions de consommateurs dans un rayon de 500 kilomètres de Paris. Nous avons une main-d'oeuvre qualifiée, sept grappes industrielles d'envergure mondiale, notamment dans les secteurs de l'aérospatiale et de l'automobile, sans parler de bonnes infrastructures de transport et de télécommunications. La région parisienne se distingue aussi par sa capacité de recherche. Nous abritons 15 000 chercheurs, la cinquième concentration du monde, en plus d'offrir un crédit d'impôt de 50 % à la recherche. La région d'Île-de-France possède aussi le deuxième parc d'immeubles de bureaux du monde après Tokyo. Nous sommes la deuxième place financière du monde après Boston pour la gestion d'actif. Enfin, l'économie de la région est très diversifiée, ce qui l'aide à mieux résister aux crises économiques.
Malgré tous ses atouts, la région d'Île-de-France ne parvient pas, depuis 15 ans, à afficher une croissance économique supérieure à la moyenne de la France. Pourquoi ?
Cela a fait l'objet d'un débat depuis l'élection à la présidence de Nicolas Sarkozy. Pour remédier à cette situation, un projet d'avenir a été mis sur pied : le Grand Paris, qui prévoit des investissements de 35 milliards d'euros [55,5 milliards de dollars canadiens] sur 10 ans pour améliorer les infrastructures. Le but est de consolider la place de Paris comme métropole mondiale, et d'augmenter sa croissance économique d'un à deux points de pourcentage par an. Cela insufflera un élan à long terme : plus les infrastructures d'un pays ou d'une région sont développées, plus la croissance économique est élevée.
Les impôts des Parisiens augmenteront de 8 % en 2010. N'est-ce pas un frein à l'investissement ?
Ces hausses ne touchent pas les entreprises. Par ailleurs, les études montrent que la fiscalité n'est pas un élément déterminant quand les sociétés s'implantent dans un pays : elle se place toujours au huitième ou neuvième rang des critères. De plus, une étude réalisée cette année par Ernst & Young montre que Paris sera la destination préférée des investisseurs internationaux d'ici 2012.
Expert: François Normand
LESAFFAIRES
05-12-2009
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