François Fillon rappelle que c'est l'honneur du Président de la République et du Gouvernement que de proposer de sauver notre régime de retraites en passant à 62 ans.
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les sénateurs,
Madame la sénatrice,
Vous m’interrogez sur le respect des engagements. En 1993, le gouvernement d’Edouard Balladur a choisi d’allonger à 40 annuités la durée de cotisation pour une retraite à taux plein. Vous avez combattu cette réforme, vous vous êtes engagés à l’abroger.
En 1997, vous êtes arrivés au pouvoir : en cinq ans, vous n’avez pas trouvé une journée pour le faire.
En 2003, vous avez combattu la réforme des retraites que cette majorité a portée et qu’avec Jean-Pierre Raffarin, j’ai eu l’honneur de défendre. Vous l’avez combattue avec beaucoup de vigueur, comme aujourd’hui d’ailleurs, et vous avez répété maintes et maintes fois : le jour où nous serons au pouvoir, nous abrogerons cette retraite et nous reviendrons aux 37 annuités et demie. Aujourd’hui, lorsque l’on lit les propositions du Parti socialiste, on constate avec intérêt que l’allongement de la durée de cotisation est intégré désormais dans ce que doit être une bonne réforme des retraites.
En 2007, vous avez combattu avec beaucoup d’énergie la réforme des régimes spéciaux. Cherchons dans les documents que vous produisez, une seule fois la mention à la réforme des régimes spéciaux et au retour en arrière que vous feriez, si demain vous étiez au pouvoir.
Vous nous dites que le système est injuste. Vous avez, à chaque élection, depuis le milieu des années 80, promis de régler la question des longues carrières, ceux qui commencent à travailler à 14, à 15 et à 16 ans, jamais vous ne l’avez fait ! C’est cette majorité, avec la CFDT, qui l’a réalisé.
Vous nous dites aujourd’hui que pour financer la réforme des retraites, il faudrait taxer un peu plus le capital, les stock-options. Mais que ne l’avez-vous fait lorsque vous étiez au pouvoir ! Non seulement les stock-options n’étaient pas taxées, mais en 2000, vous avez pris, sous l’autorité de Laurent Fabius, une décision qui aboutissait à réduire le poids de la fiscalité sur les stock-options. Alors, ne venez pas nous parler du respect des engagements. La vérité c’est que sur les retraites, vous avez toujours promis ce que vous n’avez jamais fait.
Et c’est l’honneur du Président de la République et du Gouvernement que de proposer aujourd’hui de sauver notre régime de retraites en passant à 62 ans, parce que c’est la seule manière d’assurer le paiement des pensions de nos concitoyens à l’avenir.
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