Tuesday, October 6, 2009

*Le chef de l'Etat a révélé un nouveau plan d'action en faveur du financement des PME françaises...*


***Le chef de l'Etat a annoncé des aides d'un montant de deux milliards d'euros pour consolider les fonds propres et encourager l'investissement des petites et moyennes entreprises.

Nicolas Sarkozy a révélé un nouveau plan d'action en faveur du financement des PME françaises. Devant quelque 2.200 dirigeants de PME réunis dans l'urgence par la CGPME au Palais des Congrès, à Paris, le chef de l'Etat a annoncé des aides d'un montant de deux milliards d'euros pour consolider les fonds propres des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire fragilisées par la crise, tout en réitérant sa promesse de ne pas augmenter les impôts.

"Nous allons mettre deux milliards d'euros à la disposition des PME et des entreprises de taille intermédiaire pour renforcer leurs fonds propres", a déclaré le chef de l'Etat en ouverture du forum "Agir pour le développement des entreprises". "On va mettre le paquet sur les fonds propres", a-t-il insisté. Ces aides "seront gérées pour moitié par le Fonds stratégique d'investissement (FSI) et pour moitié par Oséo", la banque publique d'aide au PME, a ajouté Nicolas Sarkozy. Il a également précisé que ce dispositif sera "immédiatement opérationnel. J'ai demandé à Christine Lagarde, au FSI et à Oséo que ces produits soient immédiatement disponibles"

Gestion par le FSI et Oseo
Ces sommes alimenteront une gamme de produits qui seront gérés pour moitié par le Fonds d'investissement stratégique (FSI) et pour moitié par l'établissement de financement public Oseo, a-t-il précisé. Le fonds stratégique d'investissement (FSI), le bras armé de la Caisse des dépôts, abondera ainsi à hauteur de 100 millions d'euros un nouveau fonds de consolidation des entreprises pour les PME les plus fragilisées par la crise. Pour les PME a fort potentiel de croissance, le FSI réservera une ligne d'investissement direct de 300 millions d'euros, qui pourra être complétée, le cas échéant.

Si la France dispose de grands groupes, qui préfèrent souvent investir et produire à l'étranger, elle n'a que 460 entreprises de taille intermédiaire indépendantes, dont 150 sociétés industrielles, a rappelé Nicolas Sarkozy. Le FSI injectera d'autre part 300 millions d'euros dans les fonds régionaux de capital risque et consacrera 300 autres millions au financement de quasi fonds propres sous forme d'obligations convertibles. Oseo mobilisera pour sa part un milliard d'euros sous la forme de prêts participatifs - des prêts de longue durée, sans garantie, à remboursement différé.

Nicolas Sarkozy a également annoncé la prolongation de l'exonération de charges patronales dans les entreprises de moins de 10 salariés - mesure dont ont bénéficié, selon lui, jusqu'ici, 500.000 embauches. "Tous les recrutements des entreprises de moins de dix salariés réalisés pendant le premier semestre 2010 seront exonérés de la totalité des charges patronales pendant un an", a précisé le président de la République.

Ne pas tomber dans la facilité
Il a enfin réaffirmé qu'il n'y aurait plus de taxe professionnelle sur les investissements productifs dès 2010. Quant au plafonnement de la taxe professionnelle par rapport à la valeur ajoutée, il sera ramené de 3,5% à 3% l'an prochain. Il a en revanche répété qu'il n'entendait pas "tomber dans (la) facilité" d'une augmentation des impôts, malgré l'explosion des déficits publics en France.

Selon les prévisions du gouvernement, ces déficits atteindront 8,5% du produit intérieur brut (PIB) fin 2010, soit leur plus haut niveau depuis le début de la Ve République. "Ce n'est pas l'augmentation des impôts et l'augmentation des charges qui fera revenir la croissance", a souligné Nicolas Sarkozy. "C'est la compétitivité et l'investissement qui feront revenir la croissance."

Il a jugé inacceptable que les collectivités territoriales continuent d'augmenter les impôts locaux et dit que la réforme de l'administration territoriale lancée par le gouvernement permettrait de diviser par deux le nombre d'élus locaux. Le chef de l'Etat a également réaffirmé qu'il n'entendait pas faire une pause dans les réformes et assuré qu'il ouvrirait bien le dossier hautement sensible de la réforme des retraites en 2010 - "Toutes les solutions seront examinées sans tabou" en "concertation étroite avec les partenaires sociaux", a-t-il dit.
Les Echos

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