Thursday, May 21, 2009

*Le projet de métro Orbival sur de bons rails...*

***Val-de-Marne . L’association Orbival, un métro pour la banlieue, constate que les propositions présidentielles en matière de transports répondent à ses attentes.

« Quatre-vingt-dix pour cent du tracé d’Orbival est dans le plan transport présenté par Nicolas Sarkozy lors de son allocution sur le Grand Paris », déclare, avec satisfaction, Christian Favier, président communiste du conseil général du Val-de-Marne. Satisfaction qui peut se comprendre. C’est en novembre 2006 que Christian Favier, avec le conseil général, lance l’idée, pour répondre aux besoins des usagers et désengorger le métro parisien au bord de l’asphyxie, de construire en proche couronne un métro qui relie, entre elles, les banlieues.

Le projet Orbival, un métro automatique reliant, à travers le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine à la Seine-Saint-Denis, est né et avec lui une association rassemblant toutes les composantes politiques et tous les acteurs économiques. Ce projet s’est petit à petit inscrit dans celui de la région Île-de-France d’un arc express autour de Paris en première couronne, et aujourd’hui il est en adéquation avec les annonces présidentielles. En effet, Nicolas Sarkozy, dans un discours à la Maison de l’architecture le 29 avril dernier, déclarait en matière de transport en Île-de-France, la construction d’un métro en grande couronne de 130 km reliant entre eux les grands pôles de développement économique et universitaire. Le tracé de celui-ci reprend pour partie le tracé d’Orbival.

C’est à un moment ou tout s’accélère, puisque le débat public mis en place par le Syndicat des transports de l’Île-de-France débutera en juillet avant une loi de programmation qui, elle, sera en débat au Parlement en octobre, que le conseil d’administration de l’association Orbival se réunissait en séance extraordinaire vendredi 15 mai. Si la satisfaction est partagée par tous, tout n’est pas cependant réglé, semble-t-il. Ainsi, après un débat contradictoire au sein du conseil d’administration, celui-ci s’est accordé pour porter la proposition de terminer Orbival par deux faisceaux, l’un vers Fontenay-sous-Bois, ville de 80 000 habitants, et sa zone de bureaux qui accueille plusieurs dizaines de milliers de salariés ; l’autre vers Noisy-le-Grand et les pôles universitaires de Créteil et de Marne-la-Vallée. C’est pour porter cette proposition mais aussi quelques préoccupations, comme celle que ce projet soit bien un métro avec un nombre suffisant de stations permettant d’être dans la proximité des besoins, que les financements (2 milliards pour Orbival, 35 milliards d’euros pour le plan transport annoncé par Nicolas Sarkozy) soient bien dégagés pour démarrer au plus vite, particulièrement dans sa partie val-de-marnaise, dont les études sont les plus avancées. Que des rendez-vous sont pris !

L’un, convenu dans le principe avec Christian Blanc, secrétaire d’État au Grand Paris, et l’autre avec Gilles Carrez, député (UMP) chargé par Nicolas Sarkozy de suivre la partie transport du projet présidentiel. Et par ailleurs membre de l’association Orbival. Si les choses semblent bien engagées, l’association n’entend pas relâcher la mobilisation des habitants du département pour faire aboutir son projet. Présent depuis plusieurs semaines au sortir des gares RER et métro du Val-de-Marne ainsi qu’à l’entrée d’importantes zones économiques, l’association, qui a déjà recueilli 40 300 signatures de soutien, poursuit ses initiatives de terrain. Elle note, que depuis l’annonce, faite par Nicolas Sarkozy sur les transports, que l’intérêt se fait plus fort autour d’Orbival.

Max Staat

- Le projet initial d’Orbival : un métro automatique reliant les Hauts-de-Seine à partir de Arcueil-Cachan à la Seine-Saint-Denis par Fontenay-sous-Bois.
- D’une longueur de 20 km, il compte 20 stations, traverse 13 villes et croise les lignes RER (A, B, C, D et E) et deux lignes de métro (la 7 et la 8) et donc autant d’interconnections.

L'HUMANITE
le 20 mai 2009

Sunday, May 17, 2009

*Le statut d'auto-entrepreneur, entre séduction et méfiance...*

*** Auto-entreprise et professions libérales

Malgré des débuts chaotiques pour les professions libérales, ce statut est une mesure qui répond à un réel besoin. Jusqu'à présent, pour exercer en toute légalité un métier tel que la traduction, il fallait passer par une société de portage ou être inscrit à l'Urssaf, deux solutions lourdes en charges et en démarches (surtout pour de jeunes diplômés). Il n'existait donc aucune solution intéressante pour facturer des services occasionnels. L'auto-entreprise me permet aujourd'hui de concilier une activité de traducteur salarié tout en continuant à travailler avec mes clients préférés en parallèle. Les démarches sont simples, il suffit de tenir un livre de comptes et de déclarer, chaque trimestre, son chiffre d'affaires.

On peut toutefois déplorer que dans le domaine de la traduction, l'auto-entreprise amène une forme de concurrence déloyale vis-à-vis des traducteurs libéraux inscrits à l'Urssaf, qui payent de lourdes charges sur leurs revenus (environ 50 %) quand un traducteur auto-entrepreneur ne paye que 20,5 %. Notons également qu'il est impossible pour ces traducteurs (même s'ils remplissent toutes les conditions nécessaires) de passer directement en auto-entrepreneur : ils doivent en effet se faire radier de l'Urssaf avant d'en bénéficier. Débuts clopinant, manque d'information, téléscopage entre différents organismes... Malgré ces quelques défauts, l'auto-entreprise est une réelle "modernisation de l'économie".

* Le statut idéal pour débuter par Greg B.

Photographe, âgé de 28 ans, j'ai connu bon nombre de période de chômage, des CDD, etc. J'ai avant tout choisi le statut d'auto-entrepreneur afin de créer mon propre emploi. Depuis mes études, j'avais souvent pensé à m'installer en indépendant, mais les charges élevées (qu'importe le montant de chiffre d'affaires réalisé), l'obligation de s'inscrire au registre du commerce, etc. finissaient toujours par me faire reculer et choisir des emplois précaires dans mon domaine d'activité. Avec ce nouveau statut, une part de mes craintes ont disparu. Dans cette période de crise, je n'ai pas forcément du travail tous les jours et mon chiffre d'affaires n'est pas élevé, mais je sais que mes charges et mon impôt sur le revenu seront en rapport avec mon chiffre d'affaires, ce qui me rassure.

Me lancer en tant qu'auto-entrepreneur a été assez simple puisque j'ai pu tout faire sur le Net. Le plus étonnant finalement, c'est que ce statut soit nouveau alors qu'il aurait dû exister depuis longtemps. On devrait simplifier au maximum la création d'une activité et mettre un niveau de charge et d'impôt en rapport avec les revenus de l'activité. Souvent, j'ai eu l'impression qu'on encourageait plus les jeunes à prendre des emplois précaires que travailler à leur compte.

* Un statut fantastique ! par Philippe Verdin

Mon épouse, exerçant dans une petite entreprise de restauration familiale au bénéfice d'une association, pourra grâce à ce système exercer son travail dans des conditions extra-ordinaires : pas de problèmes concernant la TVA, les charges sociales, les impôts... une extrême simplification administrative ! Je ferai pareil lors de ma retraite dans le domaine des services. Le régime d'auto-entrepreneur (pour autant que l'activité soit assez petite) est bien calibré.

* Diminution des pressions sur l'entrepreneur débutant ou modeste par Un électeur de gauche.

Ce dispositif peut permettre de sortir de la pauvreté, de la galère, de retrouver une dignité, de tester une idée, de se concentrer sur son projet. De tenter de sortir d'une précarité subie, y compris celle des minima sociaux. Surtout il permet d'essayer. De tenter, en limitant les risques et sans avoir à creuser les questions administratives et comptables qui freinent en grande partie l'initiative. Moins de pressions qui gâchent l'entousiasme d'entreprendre. Certes, le salaire maximum envisageable ne permet pas de rêver, mais il permet une auto-suffisance sobre et digne. Une activité débutante ou modeste.

L'idée du PS de limiter à deux ans n'est malheureusement pas très inspirée. Il existe une multitude d'auto-entrepreneurs dont le revenu modeste mais digne va osciller ou stagner, mais qui souhaiteront garder ce mode de vie tellement plus enviable que le RMI. Une minorité pourra voir les choses en plus grand et se doter d'outils plus sophistiqués, inaccessibles au débutant. Mais le PS ne peut pas décréter qui ni quand. Il est si triste que la gauche n'en comprenne pas le sens. Et plus triste encore qu'elle n'en est jamais eu l'idée. S'il est un projet à ne pas fustiger, c'est celui-là.

* Auto-entrepreneur depuis trois mois par Thierry Gardies

J'ai choisi d'être auto-entrepreneur depuis le 1er février, je crée des sites Internet et j'administre des serveurs pour des clients et moi-même. Ce statut m'apporte les avantages suivants : facilité de la gestion comptable, simple et rapide avec le logiciel qui va bien, je passe ainsi plus de temps pour mes projets et clients.

Je travaille à mon rythme et de savoir que je ne rentre pas d'argent pour cette activité à un moment, ce n'est pas un problème. Je ne paye pas de charges si cela arrive, ça enlève un stress incommensurable. Je crois à ce statut, car il y a beaucoup de gens qui voudraient travailler sans avoir à calculer les charges sans arrêt, et être stressé de savoir qu'il faut impérativement faire du chiffre.

* Création d'emploi par Amélie

Je suis diplômée d'architecture depuis le mois de juin, je ne trouve pas d'emploi, pas un seul entretien pendant les trois derniers mois. Je m'entends répondre que oui il y a du travail, mais on ne sait pas de quoi demain sera fait. Les employeurs sont frileux dans ce contexte économique. Difficile de ne pas se remettre en question.

Et puis, j'entends parler de ce statut, je me renseigne et me lance. C'est simple, rapide, et accessible. Depuis, j'ai pu enchaîner des missions, je travaille donc au dossier pour des cabinets. J'ai de nouveaux contacts intéressés depuis que j'ai adhéré à ce statut. Dans ce milieu, les employeurs ont besoin "d'extra" et ce statut permet de répondre à leur demande. Par ailleurs, je conserve mon statut de chercheur d'emploi pour continuer à répondre à des offres d'emploi éventuelles (vraiment rares en ce moment !) étant toujours à l'affut de propositions salariées.

Les avantages que j'y trouve ? Dynamiser ma recherche d'emploi au départ, me faire connaître dans le milieu professionnel par la suite, en espérant que l'une de ces missions aboutisse à une proposition d'embauche. Je n'ai pas de critique particulière du fait que ce statut m'a permis enfin de travailler, j'ai créé mon emploi puisque personne ne m'en proposait. Je vois actuellement un seul problème, tout le monde peut adhérer à ce statut, mais aucun justificatif de diplôme, de compétences n'est exigé. Tout le monde peut prétendre à tous les métiers du monde ?

A suivre...

par Laurent Laget

LE MONDE
15.05.09

***Eurovision Winner 2009 Norway - Alexander Rybak - Fairytale***

*Eurovision France 2009 (final) : Patricia Kaas*

Saturday, May 16, 2009

Friday, May 15, 2009

*"Les villes se construisent sur des compromis"*

***Ses travaux sur les villes nourrissent toute une génération d'urbanistes, dont il n'hésite pas à bousculer les certitudes. François Ascher, 62 ans, professeur à l'Institut français d'urbanisme, a été proclamé, mercredi 13 mai, lauréat du Grand Prix de l'urbanisme par le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo.

Aujourd'hui immobilisé par la maladie, cette grande figure de la recherche urbaine, passée par l'économie et la sociologie, a élaboré une réflexion prospective sur les villes. Il a été l'un des premiers, en 1995, à décrire et analyser leur évolution vers un nouvel âge, celui des métropoles, ou "métapoles", qui mettent les décideurs au défi d'inventer les "compromis urbains" capables d'articuler ville dense et monde rural, banlieues et petits bourgs. Ses concepts irriguent les réflexions sur le Grand Paris, où il s'agit ni plus ni moins d'imaginer les compromis qui dessineront le visage de la métropole capitale.

L'initiative du gouvernement a eu le mérite de réinjecter les enjeux métropolitains et les grands intérêts économiques dans le débat, alors que le schéma directeur de la région se contentait d'additionner des demandes locales. Malheureusement, il n'aurait pas fallu confier ce travail à des architectes : ça reste assez pauvre, même si le côté stars a servi la communication. Une vraie recherche sur les métropoles et les conurbations aurait permis de mieux cadrer le débat. Si mon prix peut servir à dire une seule chose, c'est qu'il faut absolument relancer la recherche en urbanisme.

Qu'est-ce qui caractérise le phénomène des métapoles ?

Parler de métapole, c'est prendre en compte le changement d'échelle et de forme des villes, lié à la révolution des transports et des télécommunications. La ville industrielle était monocentrée et radioconcentrique, caractérisée par une continuité urbaine. Aujourd'hui, on ne vit plus à l'échelle du quartier ni même de la ville, mais d'une vaste conurbation polycentrique et discontinue.

De quoi est-elle composée ?

C'est une ville hétérogène, qui réunit en un même système cinq types urbains très différents : la ville centre, très dense, riche en transports publics et en équipements, où vivent les populations les plus privilégiées ; la banlieue périurbaine, où l'on trouve essentiellement des petits bâtiments collectifs et des classes moyennes attachées au lien avec la centralité principale ; l'aire suburbaine, dominée par les zones pavillonnaires, qui a très peu de liens avec la ville centre et restera "condamnée" aux déplacements automobiles ; la ville des exclus et des assignés à résidence, c'est-à-dire les grands ensembles, enclavés et mal desservis ; enfin, des zones de campagne, refuge des "rurbains".

Quelle difficulté cette évolution pose-t-elle aux acteurs de l'urbanisme ?

Les métropoles d'aujourd'hui doivent se construire sur des compromis. L'enjeu, pour les urbanistes et les politiques, c'est d'élaborer les compromis qui permettront de faire vivre ensemble ces cinq catégories, de fabriquer une ville qui puisse satisfaire leurs besoins de manière équitable. Comment introduire partout de l'urbanité, des espaces publics, des services, des transports collectifs ?

Ces dernières années, les urbanistes ont réappris à concevoir des centres-villes. Or le vrai défi serait de réussir la ville peu dense, d'introduire de l'urbanité dans les zones pavillonnaires de deuxième couronne. Les urbanistes ne se saisissent pas de ce thème, car ils n'acceptent pas que la ville du XXIe siècle soit aussi faite d'espaces distendus, qu'une majorité des Français souhaite une maison et un jardin.

La mondialisation est-elle responsable de cette croissance métropolitaine ?

La taille est un élément de la compétitivité des villes. Pour attirer des entreprises de haut niveau, globalisées, compétitives, il faut offrir à leurs salariés les services urbains qu'ils attendent : un aéroport, un opéra... Seules les grandes villes peuvent se payer cela. La globalisation a pour effet d'accroître l'échelle pertinente des villes en termes économiques, sociaux, culturels. C'est pourquoi les métapoles croissent, en absorbant des villes petites et moyennes, qui entrent ainsi à leur tour dans le système de la globalisation.

Une "métapolisation" réussie est-elle le gage d'une meilleure résistance face à la crise ?

Les villes qui ont su développer un compromis urbain créatif ont des avantages pour s'en sortir. Mais l'élément stratégique sera le positionnement dans les technologies vertes. Nous sommes seulement à l'orée d'un cycle économique long, dans lequel la croissance sera fondée sur les marchandises écologiques. Les villes doivent à la fois réussir à attirer les entreprises spécialisées dans ces nouvelles technologies et devenir des lieux d'expérimentation d'un urbanisme vert.

On voit se dessiner une différence d'approche entre l'Europe et les Etats-Unis. La première cherche à réformer les modes de vie, à réinventer les formes urbaines, de manière peut-être un peu illusoire. Les seconds misent davantage sur les clean tech : on continue l'étalement urbain, mais avec des maisons écolo et des 4 × 4 électriques.

Vous avez émis des réserves sur la "ville durable". Pourquoi ?

Il faut faire attention à l'usage parfois passéiste et antisocial du terme de "ville durable". La ville n'est par définition pas "durable", elle ne doit pas être figée, elle se transforme en permanence. Trop souvent, le souci de l'environnement prend la place du social. C'est très bien de faire des quartiers économes en énergie, mais la durabilité ne doit pas être un surcoût pour les plus pauvres.

Enfin, l'urbanisme du développement durable n'est pas une recette unique, il doit pouvoir s'appliquer à la ville dense comme aux lotissements, aux tours comme aux maisons individuelles, aux autoroutes comme aux transports collectifs. La ville durable doit être un compromis entre les exigences économiques, sociales et environnementales.

Grégoire Allix
Le Monde
15.05.09

*Peut-on encore sauver les européennes ?*

***Le scrutin du 7 juin ne passionne pas les Français et pourrait enregistrer un nouveau record d'abstention après les 57,2 % des européennes de 2004. L'opposition tente d'en faire un référendum anti-Sarkozy pour mobiliser ses électeurs.

«Surtout on ne parle pas des élections européennes !» Certains élus d'Ile-de-France ont été quelque peu surpris d'entendre cette consigne quand ils ont été invités par Valérie Pécresse à une réunion de préparation des élections régionales. Certes, la convocation n'avait pas pour objectif le scrutin européen, mais il semblait difficile, à moins d'un mois du vote, de passer sous silence ce rendez-vous électoral dans un cénacle réunissant des élus. Cette anecdote résume bien la schizophrénie de la classe politique française : l'enjeu immédiat, ce sont les européennes du 7 juin, mais les principaux acteurs de la vie politique donnent l'impression de ne se concentrer que sur d'autres rendez-vous : les régionales de 2010, quand ce n'est pas la présidentielle de 2012 !

A leur décharge, il faut dire que l'échéance européenne ne passionne pas les Français. La dernière étude d'Ipsos (4 mai) enregistre seulement 44 % de «votants potentiels». Un score qui, s'il se confirmait le 7 juin, serait un record de faible participation à un tel scrutin. Mais confirmerait la tendance enregistrée depuis 1979, date du premier vote européen. En 2004, 57,2 % des Français avaient boudé les urnes.

Il est vrai que rien n'est fait pour les passionner. En divisant la France en huit grandes régions (avec l'Outre-Mer), il n'y a plus véritablement de chef de file capable d'incarner une liste. Du coup radios et télévisions préfèrent inviter le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, le patron du MoDem, François Bayrou, la première secrétaire du PS, Mar tine Aubry, voire le porte-parole du NPA, Olivier Besancenot. Des politiques qui, justement, ne sont pas candidats aux européennes ! Pire, les principaux partis ont composé leurs listes en déplaçant les candidats d'une région à une autre au gré des équilibres politiques internes. C'est ainsi que le socialiste Vincent Peillon, élu en 2004 dans la région Nord-Normandie, s'est retrouvé parachuté dans le grand Sud-Est. Mouvement inverse pour Michel Barnier, élu en 2004 dans le Sud- Est et aujourd'hui à la tête de la liste UMP en Ile-de-France. D'un dispositif censé rapprocher les élus de leurs électeurs, on a abouti à l'exact inverse, les électeurs étant bien souvent incapables de citer les noms de leurs élus européens.

Résultat, dans un sondage Ifop-Paris Match, sur les treize sujets d'actualité dont les Français ont parlé la semaine dernière, le scrutin européen figurait en avant-der nière position, cité par seulement 22 % des personnes interrogées, loin derrière l'épidémie de grippe A, la hausse du chômage et les plans sociaux. Dans cette période de crise financière internationale, les Français ont la tête ailleurs. De retour de leurs circonscriptions en début de semaine, les députés sont unanimes : quasiment aucun de leurs électeurs ne les ont questionnés sur l'enjeu du scrutin européen. Ils sont davantage inquiets de la fermeture d'une usine dans leur région, de l'évolution des prix et des perspectives économiques.

La mobilisation se fait généralement à une semaine du scrutin

Conscients de ces priorités, les médias ne mettent pas la campagne européenne en tête de l'actualité. D'autant que télévisions et radios doivent aussi tenir compte des recommandations du CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) qui exigent un «accès équitable à l'antenne». Si elles parlent d'un candidat, elles sont obligées de mentionner, voire de donner la parole à tous les autres. Onze partis sont en lice, sans compter ceux qui ne se présentent que dans une seule circonscription ! Alors, plutôt que de parler des programmes ou des enjeux, c'est l'anecdote qui fait la une de l'actualité. Invitée à parler d'Europe devant les Jeunes populaires de l'UMP, Rachida Dati, numérodeux sur la liste en Ilede- France, a laissé pantois les plus europhiles de ses soutiens par ses réponses : «L'Europe s'occupe de ce qu'on lui donne à s'occuper avec les personnes qui peuvent porter ses affaires à s'occuper.» Difficile de mobiliser un électorat dans ces conditions.

«Pour les élections européennes, la mobilisation de l'électorat ne se fait traditionnellement qu'une semaine avant le scrutin»,tempère un conseiller proche de Nicolas Sarkozy. A ce stade, le climat à l'Elysée se veut donc serein. Les socialistes comme François Bayrou ont voulu faire de celle-ci un référendum anti-Sarkozy ? Ça tombe bien, le chef de l'Etat n'avait pas l'intention de rester les bras croisés Rue du Faubourg-Saint-Honoré.

Après une réunion publique mardi 5 mai à Nîmes, Nicolas Sarkozy est allé à Berlin dimanche dernier tenir un meeting commun avec Angela Merkel. En une semaine, le Président a fixé les thèmes de la campagne et s'est placé au centre du jeu politique. A l'Elysée on a bien vu que le Président restait le meilleur vecteur de mobilisation de l'électorat UMP. Comme le confirme Edouard Courtial, secrétaire national de l'UMP aux fédérations et député de l'Oise, «je sens notre électorat mobilisé pour répondre aux attaques contre le Président et envoyer un signal». Pour autant, Nicolas Sarkozy ne devrait pas faire d'autres meetings ni intervenir davantage dans la campagne, sauf nécessité absolue. Car il est impératif pour l'UMP d'arriver devant le PS le 7 juin. «Si l'UMP n'est pas en tête, ce sera grave pour l'état de la droite», concède un conseiller du Président, inquiet de la faiblesse des réserves de voix à droite.

L'UMP peut compter sur la division de ses oppositions dont aucune n'arrive à se détacher. Là où Le Pen, Tapie, Pasqua et Villiers avaient su en leur temps jouer les troublefête, aucune formation n'est en mesure de bousculer le paysage politique. Voilà aussi pourquoi, comme le raconte un ministre, «Nicolas Sarkozy est plus intéressé par le résultat des cantonales partielles que par les européennes».Et le canton gagné à la gauche dimanche dernier à Nice a été de ce point de vue une bonne nouvelle, confirmant la bonne tenue électorale de l'UMP, malgré la crise et les mauvais sondages.

Carl Meeus
Le Figaro
15/05/2009

***La France plongée dans une sévère récession...***

***Le produit intérieur brut a reculé de 1,2% au premier trimestre, après -1,5 % au trimestre précédent. L'Élysée table désormais sur un repli de 3% pour l'année 2009.

L'Insee a confirmé officiellement l'entrée de la France en récession vendredi matin. Après avoir plongé de 1,5 % au dernier trimestre 2008 - un chiffre revu à la hausse par rapport à la précédente estimation - l'activité a reculé de nouveau, de 1,2%, au cours des trois premiers mois de 2009. Demande intérieure totale en repli (-0,4 point de contribution) demande étrangère atone, mouvement de fort déstockage, attentisme des industriels en matière d'investissements… Tous les ingrédients ont été réunis en ce début 2009 pour que l'activité plonge. L'annonce de ce nouveau recul du PIB ne sera pas une surprise. En début de semaine, le gouvernement avait préparé les esprits : la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, prévenait que le premier trimestre serait «mauvais», tandis que le premier ministre François Fillon assurait dans un entretien au Figaro jeudi que «2009 sera très difficile pour toutes les grandes économies».

À l'Élysée, on estime néanmoins que la France est arrivée «à un point d'inflexion : on ne parle pas de signes de reprise, mais de signes de moindre décrue de l'économie». Qui se traduirait, de fait, par une décélération de l'activité moins accentuée au deuxième trimestre qu'au premier. «Probablement de moitié moins», estime-t-on dans l'entourage de Nicolas Sarkozy. Une «consommation qui résiste et la fin d'un violent mouvement de déstockage» expliqueraient ce mouvement. «La solidité des banques françaises» qui ont moins durci leurs conditions d'octroi de crédit qu'ailleurs permet aussi à l'Hexagone de s'en sortir mieux que ses voisins.

Ces facteurs positifs seront toutefois insuffisants pour limiter le recul du PIB à 1,5 % cette année - qui constitue la prévision officielle du gouvernement, inscrite dans le collectif budgétaire. La France s'apprête à prendre comme nouvelle hypothèse un recul de 3 %. Christine Lagarde annoncera ce nouveau scénario avant l'Eurogroupe, prévu début juin. Le déficit public sera également «revu à la hausse», confirme l'entourage du chef de l'État. Aujourd'hui, le gouvernement table sur un déficit de 5,6 % du PIB. Mais il assure qu'il fera tout pour que la barre des 6 % ne soit pas franchie. Quant à la dette, «dans l'immédiat, on ne fait rien ; ça irait à l'encontre des mesures que nous avons prises pour relancer l'activité», confie-t-on au sommet de l'État. Où l'on rappelle une fois de plus que «ces mesures ne pèseront pas sur les finances publiques au-delà de la crise». Pas question non plus de prendre des décisions «qui pèseraient sur la consommation».

Maîtriser les dépenses publiques

En d'autres termes, une fois la crise terminée, le redressement des finances publiques ne passera pas par des impôts supplémentaires, promet l'exécutif. «En France, la hausse des prélèvements n'a jamais résorbé les déficits !», martèle-t-on à Bercy. Pour l'heure donc, le gouvernement compte sur le fait «que la machine va repartir», selon l'expression de Christine Lagarde, ainsi que sur la maîtrise des dépenses publiques. Du côté de l'Élysée, on ne s'interdit pas, quand même, de se pencher sur le «trou de la Sécu» et de remettre sur la table des sujets comme l'âge de départ à la retraite ou la réforme du système de santé…

Marie Visot
Le Figaro
15/05/2009

Thursday, May 14, 2009

*5 friends 4 Europe...*

***A l'occasion des élections européennes, la Fondation pour l'innovation politique a produit et réalisé un clip qui met en scène des jeunes Européens s'exprimant dans toutes les langues de l'Union dans le but d'inciter les jeunes citoyens à aller voter. Clin d'œil au fameux « 5 friends » de la campagne américaine, cette vidéo a été réalisée avec la complicité active des Jeunes Européens – Universités de Paris.

In the lead up to the European elections, the Fondation pour l'innovation politique produced and directed a clip on which young people from different European countries speaking all EU languages try to convince their counterpart to vote. The Jeunes Européens-Universités de Paris took an active role in the realization of this video, conceived as a reference to the famous “5 friends” clip released during the US electoral campaign 2008.

Plus d'informations sur le site de la Fondation pour l'innovation politique : www.fondapol.org

Tuesday, May 12, 2009

***"Le Grand Paris ? Une idée de Napoléon III "***

***Au fil du temps, la capitale a subi de grands bouleversements. L'éclairage de l'historien et économiste Patrice de Moncan.

Vous venez de publier une nouvelle étude sur la propriété à Paris. En dix ans, la donne a-t-elle été bouleversée ?

En réalité, on observe la même évolution depuis l'après-guerre : la baisse de l'unipropriété et la montée en puissance des copropriétaires et de la ville de Paris.

Après la crise de 1991, les banques, elles, ont beaucoup revendu et ne possèdent plus grand-chose. Tout comme l'Eglise et les congrégations religieuses.

Pourtant, on a cru assister, ces dernières années, à un vrai changement, entre le désengagement de l'Etat et le scandale soulevé par les ventes à la découpe.

Il en faut beaucoup plus pour transformer la capitale. La vente à la découpe ne représente rien à côté des 1,3 million de logements parisiens et l'Etat ne possède que 2 % des immeubles. Non, la dernière vraie révolution est déjà ancienne, puisqu'elle date du début des années 1950.

Jusqu'alors, en effet, on était soit propriétaire d'un immeuble, soit locataire. Les personnes physiques possédaient à elles seules 90 000 édifices sur les 100 000 existants ! Au lendemain de la guerre, tout a changé : beaucoup de logements sociaux ont été construits et la démocratisation du crédit - qui a suivi la création de la copropriété en 1930 - a encouragé les Parisiens à acquérir leur logement.

Comment imaginez-vous l'évolution de Paris dans les prochaines années ?

Les grandes tendances se poursuivront. L'unipropriété disparaîtra peu à peu, la copropriété continuera à croître et la ville poursuivra ses achats pour offrir plus de logements sociaux.

Le projet du Grand Paris ne va-t-il pas tout bousculer ?

Le Grand Paris ? C'est Napoléon III qui y a pensé le premier ! Il imaginait la capitale s'étendant jusqu'à Saint-Germain-en-Laye, à l'ouest, et à Marne-la-Vallée, à l'est.
Mais le baron Haussmann a freiné les ardeurs du souverain. Il avait déjà fort à faire : lorsqu'il a créé son "Paris ", il a dû se battre contre les villes voisines, comme Auteuil, Passy ou Les Batignolles, qui refusaient d'être annexées. Son combat pour les intégrer lui a pris dix-sept ans ! Alors, selon moi, le Grand Paris n'est pas pour demain...

Propos recueillis par, Corinne Scemama,
L'Express
10/05/2009

Monday, May 11, 2009

*Bande annonce - un film de Yann Arthus-Bertrand*

*Café politique avec Claude Bébéar et Jean Sarkozy *

*« Le Grand Paris est un nouveau souffle pour la France »*

*** Pour Roger Karoutchi, président du groupe de la majorité présidentielle au Conseil régional d’Ile-de-France, le projet du Grand Paris présenté par Nicolas Sarkozy est « un nouveau souffle pour la France, qui va permettre de renouer avec les grands bâtisseurs que furent Haussmann et Delouvrier ». Le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement se félicite du fait que les onze millions de Franciliens vont bénéficier « d’un effort financier sans précédent pour le logement, les transports, l’emploi et les grands équipements culturels, après 40 ans de désengagement excessif de l’Etat et après 11 ans d’immobilisme socialiste à la tête de la Région ». Pour autant, Roger Karoutchi se félicite également des réactions positives, au lendemain des annonces présidentielles, de la part de « la majorité des élus franciliens de gauche ».

Le schéma directeur n’est pas compatible.

Néanmoins, pour le secrétaire d’Etat, « le schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif), voté par l’Assemblée régionale le 25 septembre 2008 n’est pas compatible, dans sa forme actuelle, avec l’ambition du développement d’une région capitale et les projets du Grand Paris présentés le 29 avril », à savoir, « une vision intégrée de grands pôles de développement, d’un nouveau réseau de transport avec de nouvelles dessertes de métros automatiques, avec de grands gestes architecturaux et d’urbanisme faisant de Paris une ville-monde à l’instar de Londres ou de New York ». Dans ce sens, Roger Karoutchi s’est adressé par courrier à Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional, afin « d’apporter des modifications substantielles au schéma directeur ». L’élu d’opposition ne propose pas pour autant la réouverture d’une enquête publique, n’ignorant pas « les contraintes liées à cette éventualité en cas de modifications importantes du document ». Il souhaite simplement appliquer les éléments positifs du schéma directeur et trouver un terrain d’entente commun sur les questions en suspens, lors d’une conférence extraordinaire des présidents de groupe du Conseil régional qu’il proposera dans les prochains jours. « La réussite des projets du Grand Paris dépendra de notre capacité à trouver de véritables convergences. » Roger Karoutchi envisage ainsi la mise en place d’avenants au schéma directeur, « pour intégrer les nouveaux projets de transports, fixer un nouvel objectif de construction de logements, de croissance, et de création d’emplois ». « Les projets du Grand Paris sont un formidable défi humain, économique et culturel, conclut Roger Karoutchi. Il faut, au-delà des clivages politiques, relever ce défi pour l’avenir de l’Ile-de-France et des Franciliens. »

Fabien Herran

Le Jeudi 7 Mai 2009

Groupe Union de la Majorité Présidentielle -
Conseil Régional d’Ile-de-France

Thursday, May 7, 2009

*Listes « Quand l'Europe veut, l'Europe peut » - Majorité présidentielle...*

***Listes « quand l’Europe veut, l’Europe peut » - Majorité présidentielle
UMP - Nouveau Centre - La Gauche Moderne – Progressistes


CIRCONSCRIPTION "EST"
Alsace - Bourgogne - Champagne-Ardenne - Franche-Comté - Lorraine

1 - Joseph DAUL (Bas-Rhin) – Député européen, Président du Groupe PPE-DE au Parlement européen. Investi le 24 janvier 2009.

2 - Véronique MATHIEU (Vosges) – Député européen. Investie le 24 janvier 2009.

3 - Arnaud DANJEAN (Saône-et-Loire)

4 - Michèle STRIFFLER (Haut-Rhin) - Adjointe au Maire de Mulhouse, en charge de l’Attractivité commerciale et artisanale. Candidate de la Gauche Moderne.

5 - Benjamin DEVELEY (Marne) - Conseiller municipal de Reims.

6 - Nathalie COLIN-OESTERLE (Moselle) - Conseillère municipale de Metz. Candidate du Nouveau Centre.

7 - Sylvain MARMIER (Doubs) - Président du Centre européen des jeunes agriculteurs, Président des jeunes agriculteurs de Bourgogne et de Franche-Comté.

8 - Annabelle FERRY (Meurthe et Moselle) - Présidente nationale des Jeunes Radicaux.

9 - Guillaume GERMAIN (Haut-Rhin)

10 - Malika GAUTHIE (Côte d’Or) - Conseillère municipale de Dijon. Candidate de la Gauche Moderne.

11 - Patrick REVILLOUD (Jura) - Ancien Conseiller municipal de Dôle.

12 - Martine LAEMLIN-DELMOTTE (Haut-Rhin) - Maire de Chalempe. Candidate du Nouveau Centre.

13 - Airy CAZIN (Meuse) - Chef de cabinet du Président du Conseil général de la Meuse.

14 - Else JOSEPH (Ardennes) - Conseillère municipale de Charleville-Mézières, Secrétaire départementale de l’UMP des Ardennes.

15 - Marc SEBEYRAN (Aube) - Conseiller régional de Champagne-Ardenne, 1er Adjoint au Maire de Troyes. Candidat du Nouveau Centre.

16 - Pascale KREBS (Haute-Marne) - Conseillère régionale, Adjointe au Maire de Saint-Dizier.

17 - Didier VALLVERDU (Territoire de Belfort) - Conseiller général du Territoire de Belfort, Conseiller municipal de Rougemont-le-Château.

18 - Laetitia MOUQUOT (Yonne) - Conseillère municipale de Bléneau

CIRCONSCRIPTION "NORD-OUEST"
Nord - Pas de Calais - Basse-Normandie - Haute-Normandie - Picardie

1 – Dominique RIQUET (Nord) - Maire de Valenciennes, Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais. Investi le 24 janvier 2009. Soutenue par le Parti Radical

2 – Tokia SAIFI (Nord) - Député européen. Soutenue par le Parti Radical. Investie le 24 janvier 2009.

3 - Jean-Paul GAUZES - Député européen sortant.

4 - Pascale GRUNY (Aisne) - Conseillère municipale de Saint-Quentin.

5 - Philippe BOULLAND (Oise) - Conseiller général de l’Oise, Adjoint au Maire de Betz.

6 - Sonia de LA PROVOTE (Calvados) - Conseillère municipale de Caen. Candidate du Nouveau Centre.

7 - Philippe RAPENEAU (Pas-de-Calais) - Conseiller régional, Adjoint au Maire d’Arras.

8 - Blandine LEFEBVRE (Seine-Maritime) - Conseillère Régionale et Maire de Saint-Nicolas-D’aliermont. Candidate du Nouveau Centre.

9 - Pierre SAVREUX (Somme) - Conseiller municipal d’Amiens, Responsable départemental des Jeunes Populaires de la Somme.

10 - Brigitte MAUROY (Nord - Pas-de-Calais) - Conseillère municipale de Lille. Candidate de la Gauche Moderne.

11 -.Sébastien CHENU (Oise) - Conseiller municipal de Beauvais, Vice-président de l’agglomération du Beauvaisis. Fondateur de Gay Lib.

12 - Nicole DURANTON (Eure) - Maire de Nagel-Seez-Mesnil. Présidente de la Fédération UMP de l’Eure.

13 - Pierre-Emmanuel GIBSON (Pas-de-Calais) - Délégué National des Jeunes Populaires, Secrétaire Général Adjoint aux Fédérations des Jeunes populaires.

14 - Valérie SIX-DELANNOY (Nord) - Adjointe au Maire de Croix. Candidate du Nouveau Centre.

15 - Emmanuel NKUNZUMWAMI (Somme)

16- Béatrice MAJZA (Calvados)

17 - François DECOSTER (Pas-de-Calais) - Conseiller municipal de Saint-Omer. Candidat du Nouveau Centre.

18 - Nadège DELAFOSSE (Manche) - Ajointe au Maire de Coutances.

19 - Pierre-Simon TREZEGUET (Seine-Maritime) - Candidat de la Gauche Moderne.

20 - Hélène BLANCHARD (Orne) - Responsable départementale des Jeunes Populaires de l’Orne.

CIRCONSCRIPTION "OUEST"
Bretagne - Pays de la Loire - Poitou-Charentes

1 – Christophe BECHU (Maine et- Loire) - Président du Conseil général de Maine-et-Loire. Investi le 24 janvier 2009.

2 – Elisabeth MORIN (Vienne) –Député européen, Conseillère régionale de Poitou-Charentes. Investie le 24 janvier 2009.

3 - Alain CADEC (Côtes d’Armor) - Conseiller général des Côtes d’Armor, 1er Adjoint au Maire de Saint-Brieuc.

4 - Agnès le BRUN (Finistère) - Conseillère générale du Finistère, Maire de Morlaix.

5 - Bruno DRAPRON (Charente-Maritime) - Conseiller municipal de Saintes. Candidat du Nouveau Centre.

6 - Danielle RIVAL (Loire-Atlantique) - Conseillère régionale, Maire de Batz-sur-Mer, Vice-présidente de la communauté de communes Cap-Atlantique.

7 - David LE SOLLIEC (Morbihan) - Conseiller régional, Maire de Gourin, Secrétaire départemental de la Fédération UMP du Morbihan.

8 - Sylvie MARCILLY (Charente-Maritime) - Maire de Fouras.

9 - Richard CHAMARET (Sarthe) - Candidat du Nouveau Centre.

10 - Doris MADINGOU (Ille-et-Vilaine) - Conseillère municipale de Rennes. Candidate de la Gauche Moderne. Présidente des Jeunes de la Gauche Moderne.

11 - Vincent YOU (Charente) - Vice-président du Forum des Républicains Sociaux, Chef de cabinet de Christine BOUTIN.

12 - Stéphanie LEMONNIER (Sarthe)

13 - Guillaume CHEVROLLIER (Mayenne) - Conseiller municipal de Château-Gontier, Secrétaire départemental adjoint de la Fédération UMP en Mayenne.

14 - Françoise LOUARN (Finistère) - Conseillère Régionale de Bretagne.

15 - Marcel ALBERT (Vendée) - Maire des Herbiers.

16 - Anne LE DIRACH (Morbihan) - Adjointe au Maire de Vannes.

17 - Michel HUNAULT (Loire Atlantique) - Député. Candidat du Nouveau Centre.

18 - Séverine VACHON (Deux-Sèvres)


CIRCONSCRIPTION "SUD-OUEST"
Aquitaine - Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées


1 – Dominique BAUDIS - Investi le 24 janvier 2009.

2 - Christine de VEYRAC (Haute-Garonne) - Député européen, Présidente de la Fédération UMP de la Haute-Garonne.

3 - Alain LAMASSOURE (Pyrénées-Atlantiques) - Député européen.

4 - Marie-Thérèse SANCHEZ-SCHMIDT (Pyrénées-Orientales), Adjointe au Maire de Perpignan.

5 - Franck PROUST (Gard) - Conseiller général, Adjoint au Maire de Nîmes.

6 - Muriel BOULMIER (Lot et Garonne) - Vice-présidente du Conseil économique et social régional, soutenue par le Nouveau Centre et le Forum des Républicains Sociaux.

7 - Yves URIETA (Pyrénées-Atlantiques) - Ancien Maire de Pau, Candidat de la Gauche Moderne.

8 - Annabelle BRUNET (Pyrénées-Orientales) - Conseillère municipale de Perpignan, Candidate du Nouveau Centre.

9 - Aurélien PRADIE (Lot) - Conseiller Général du Lot, Responsable Départemental des Jeunes Populaires du Lot.

10 - Marie-France THERON (Gironde) - Maire de Portets. Candidate aux élections sénatoriales en 2008.

11- Thierry MILLET (Gironde) - Conseiller municipal de Mérignac. Candidat du Nouveau Centre.

12 - Christiane PIETERS (Gers) - Conseillère régionale de Midi-Pyrénées.

13 - Mickaël CAMILLIERI (Hérault) - Membre du Bureau national des Jeunes Populaires,

14 - Marie-Claude GOUGAUD (Gironde) - Conseillère municipale de Carbon-Blanc.

15 - Jacques GODFRAIN (Aveyron) - Ancien ministre.

16 - Véronique LIPSOS-SALLENAVE (Pyrénées-Atlantiques) - Conseillère municipale de Pau. Candidate du Nouveau Centre.

17 - Franck LAYRE-CASSOU (Hautes-Pyrénées) - Conseiller municipal de Cauterets. Responsable départemental des Jeunes Populaires des Hautes-Pyrénées.

18 - Marie-Agnès VAILHE-CIBERTIN-BLANC (Hérault) - Maire de Popian.

19 - Jean-Marie CAILLAUD (Dordogne)

20 - Amélie ARRO (Aude) - Responsable départemental des Jeunes Populaires de l’Aude.


CIRCONSCRIPTION "SUD-EST"
Corse – PACA - Rhône-Alpes

1 - Françoise GROSSETETE (Loire) – Investie le 24 janvier 2009. Député européen.

2 - Damien ABAD - Président des Jeunes Centristes.

3 - Dominique VLASTO (Bouches du Rhône) - Député européen, Adjointe au Maire de Marseille.

4 - Gaston FRANCO (Alpes-Maritimes) - Ancien Député, ancien Conseiller Général, Conseiller du Maire de Nice.

5 - Nora BERRA (Rhône) - Candidate en 5ème position sur la liste UMP aux européennes de 2004.

6 - Michel DANTIN (Savoie) - Conseiller municipal de Chambéry.

7 - Karine FENOCCHI (Corse du Sud) - Conseillère municipale d’Ajaccio. Candidate du Nouveau Centre.

8 - Jérôme CLEMENT (Vaucluse)

9 - Chantal EYMEOUD (Hautes-Alpes) - Maire d’Embrun. Candidate du Nouveau Centre.

10 - Benoît PELLETIER (Var) - Conseiller municipal de Toulon, SDA de la Fédération UMP du Var.

11 - Pascale MODELSKI (Isère) - Conseillère municipale de Grenoble.

12 - Jean-François ROYER (Bouches-du-Rhône) - Délégué des Jeunes Populaires pour la Zone Sud-Est.

13 - Sonia LACROIX - CHAMOSSET (Haute-Savoie)

14 - Loïc HERVE (Haute-Savoie) - Maire de Mernaz. Candidat du Nouveau Centre.

15 - Patricia LARNAUDY (Bouches-du-Rhône) - Adjointe au Maire d’Aix-en-Provence. Candidate de la Gauche Moderne.

16 - Jean-Roger DURAND (Ardèche) - Conseiller général. Maire de Largentières. Candidat du Nouveau Centre.

17 - Sandrine MAIGRET (Var)

18 - Djamel KERICHE (Savoie) - Candidat de la Gauche Moderne.

19 - Marie-Eugénie BOUGE (Alpes-Maritimes) - Conseillère municipale de Peymeinade. Déléguée nationale des Jeunes Populaires.

20 - Richard KITAEFF (Vaucluse)

21 - Lydie BAYOUD (Isère) - Adjointe au Maire de Vienne, Conseillère communautaire.

22 - Guillaume JOUVE (Bouches-du-Rhône) - Adjoint au Maire des 6ème et 8ème arrondissements de Marseille.
Soutenu par le Forum des Républicains Sociaux.

23 - Michelle GILLES (Bouches-du-Rhône) - Adjointe au Maire de Cassis.

24 - François VAUTE (Vaucluse)

25 - Stéphanie PERNOD-BEAUDON (Ain) – Conseillère municipale de Hauteville.

26 - Didier BESNIER (Drôme) - Maire de Rochegude.

CIRCONSCRIPTION "ÎLE-DE-FRANCE"

1 – Michel BARNIER - Investi le 24 janvier 2009. Ministre de l’Agriculture et de la Pêche.

2 – Rachida DATI (Paris) - Investie le 24 janvier 2009. Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Maire du 7ème arrondissement de Paris et Conseillère de Paris.

3 - Jean-Marie CAVADA (Paris) - Député européen. Candidat du Nouveau Centre.

4 - Marielle GALLO (Paris) - Candidate de la Gauche Moderne.

5 - Philippe JUVIN (Hauts-de-Seine) - Vice-président du Conseil général, Maire de la Garenne-Colombes.

6 - Constance LE GRIP (Seine-et-Marne) - Député suppléant.

7 - Xavier LEMOINE (Seine-Saint-Denis) - Maire de Montfermeil. Soutenu par le Forum des Républicains Sociaux

8 - Véronique COTE-MILLARD (Yvelines) - Maire de Clayes-sous-Bois.

9 - Jean-Didier BERTHAULT (Paris) - Conseiller de Paris, Secrétaire départemental de la Fédération UMP de Paris.

10 - Céline MARTIN - Adjointe au Maire de Vincennes.

11 - Benjamin LANCAR - Président des Jeunes Populaires.

12 - Anne BERNARDIN - Adjointe au Maire de Saint-Gratien.

13 - Gilles NORROY - Ancien Conseiller municipal de Nanterre. Candidat des Progressistes.

14 - Cristela DE OLIVEIRA - Adjointe au Maire de Corbeil-Essonnes.

15 - Gilles LABORDE - Président des Jeunes actifs de l’UMP.

16 - Françoise DUSSUD - Adjointe au Maire de Saint Mandé. Candidate du Nouveau Centre.

17 - Claude PONS - Maire de Montlhéry.

18 - Camille BEDIN - Déléguée nationale des Jeunes Populaires.

19 - Marc d’HERE - Candidat de la Gauche Moderne.

20 - Sonia IMLOUL - Candidate du Nouveau Centre.

21 - Hugues RIBAULT - Conseiller général, Maire d’Andrésy.

22 - Cathy BISSONNIER - Conseillère municipale de Savigny-le-Temple.

23 - François MERLET - Responsable départemental des Jeunes Populaires de Paris.

24 - Marylin FLET – Conseillère nationale des Jeunes Populaires.

25 - Julien MUGERIN - Responsable départemental des Jeunes Populaires de Seine Saint Denis.

26 - Valérie SACHS - Conseillère de Paris. Candidate du Nouveau Centre.

CIRCONSCRIPTION "MASSIF CENTRAL-CENTRE"
Centre – Limousin – Auvergne

1 - Jean-Pierre AUDY (Corrèze) - Investi le 24 janvier 2009. Député européen.

2 - Sophie AUCONIE (Indre-et-Loire) - Conseillère municipale de Tours.

3 - Brice HORTEFEUX (Puy-de-Dôme) - Ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville. Conseiller régional d’Auvergne.

4 - Catherine SOULLIE (Loiret) - Adjointe au Maire d’Olivet. Secrétaire départementale adjointe de la Fédération UMP du Loiret.

5 - Jean-Yves HUGON (Indre) - Ancien Député. Adjoint au Maire de Châteauroux.

6 - Marie de NICOLAY (Allier) - Maire de Saint-Caprais, Vice-présidente de l’association départementale des maires ruraux.

7 - Thierry VINCON (Cher) - Maire de Saint-Amand-Montrond.

8 - Isabelle GASSELIN (Loir-et-Cher)

9 - Jean-Noël BARROT (Haute-Loire)

10 - Nathalie DELAGE (Haute-Vienne)

CIRCONSCRIPTION "OUTRE-MER"

Marie-Luce PENCHARD - Section Atlantique - Titulaire
Boris CHONG SIT- Section Atlantique - Suppléant
Chantal MAIGNAN- Section Atlantique -Suppléant

Yolaine COSTES - Section Océan Indien - Titulaire
Cyrille MELCHIOR - Section Océan Indien - Suppléant.
Daourina ROMOULI ZOUHAIR- Section Océan Indien - Suppléant

Maurice PONGA - Section Pacifique - Titulaire
Bernadette PAPILIO-HALAGAHU- Section Pacifique - Suppléant
Tearii ALPHA- Section Pacifique – Suppléant

07/05/2009


***VOTRE AVIS?***

Bien à vous,

Morgane BRAVO

***Epidémie : le Mexique en a assez des mesures "vexatoires" à l'étranger ***

***Les autorités du Mexique, dont les mesures draconiennes ont réussi à contenir le virus A H1N1, n'apprécient pas du tout l'expression de "grippe mexicaine" en Europe et encore moins les actes "vexatoires" infligés à leurs compatriotes de l'étranger.

"Nous exprimons notre opposition la plus énergique aux mesures vexatoires ou discriminatoires prises par différents pays à l'encontre des Mexicains", a clamé à plusieurs reprises le président Felipe Calderon.

Dans son collimateur : les quelques dizaines de Mexicains soumis à l'isolement à leur arrivée en Chine, alors qu'ils ne présentaient pas de symptômes du virus. Un vol spécial mexicain les a ramenés au pays mercredi matin.

En sens inverse, le Mexique a mis un point d'honneur, mardi à l'aéroport de Tijuana (nord), à réserver un traitement de "VIP à 98 Chinois bloqués jusqu'alors dans le pays par la suspension des vols décidée par la Chine, avant le départ de leur avion affrété par Pékin.

L'épisode chinois était le dernier en date. Après d'autres suspensions de liaisons aériennes, Mexico avait déjà vu ses exportations refusées à l'étranger, des compatriotes suspectés dans des aéroports, une de ses équipes de football placée en isolement à son arrivée au Chili, ou encore le drapeau national affublé d'un cochon sur des tee-shirts.

C'est à Paris que l'ambassade du Mexique a protesté contre l'utilisation de l'expression "grippe mexicaine" pour ce que l'OMS a décidé de qualifier de "grippe A (H1N1)".

"Discriminatoire", a-t-elle fait remarquer.

Avant celle du président Calderon, la réaction la plus énergique était venue du maire de Mexico, Marcelo Ebrard, qui a employé le terme de "racisme".

"Quand il y a de la peur, le racisme affleure, tout comme l'agression ou l'exclusion, et rien n'est pire. Quand la grippe aviaire s'est propagée en Asie, nous n'avons pas fait la chasse aux personnes d'origine asiatique", a-t-il déclaré.

La ministre mexicaine des affaires étrangères, Patricia Espinosa, a exprimé la "surprise" du gouvernement mexicain devant la suppression des liaisons aériennes avec Mexico décidée par plusieurs pays latino-américains, à commencer par l'Argentine et Cuba.

"La stigmatisation que nous constatons dans d'autres parties du monde est lamentable", a renchéri le ministre de la Santé, José Angel Cordova.

"On regarde ceux qui arrivent de Mexico comme s'ils allaient transmettre une maladie hautement contagieuse, alors qu'on sait que nous ne sommes pas tous contagieux", a-t-il martelé.

Plus officiellement encore, le Mexique a annoncé qu'il allait demander des "explications", devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), aux pays qui ont stoppé ou restreint leurs importations de produits mexicains, comme les produits dérivés du porc. Ils sont une quinzaine, dont la Chine et la Russie, énormes marchés mondiaux.

Pourtant, l'OMS, l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) soulignent que "les virus grippaux ne sont pas connus pour se transmettre à l'homme par l'ingestion de viande de porc transformée ou d'autres produits alimentaires élaborés à partir de viande de porc".

http://www.romandie.com/ats/news/090507151024.oiz6768z.asp

MEXICO
Romandie News

Wednesday, May 6, 2009

*Droite et gauche se penchent ensemble sur l'avenir du Grand Paris*

***Il aura fallu un discours présidentiel pour que tous les élus franciliens, de droite comme de gauche, décident de se pencher ensemble sur le dossier du Grand Paris. Depuis pas un jour ne passe sans qu'une annonce ne tombe. Revue de détails des chantiers qui connaissent un sérieux déblocage.

De tous les dossiers en souffrance autour du Grand Paris, le problème du schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif) est celui qui connaît le déblocage le plus spectaculaire. Depuis septembre, ce document qui prévoit le développement de la région francilienne, est retenu par Matignon. Voté par le conseil régional, il devait être signé par François Fillon, avant de filer au Conseil d'Etat pour être définitivement adopté. Mais, le gouvernement mécontent de voir passer un texte qui, selon lui, ne prenait pas en compte ses plans (à venir) pour la Grand Paris, ne l'a jamais transmis.

Lundi 4 mai, Roger Karoutchi, président du groupe UMP à la Région, a écrit à Jean-Paul Huchon, président PS du conseil régional pour lui demander de convoquer une conférence extraordinaire des présidents de groupe. Cette rencontre aurait pour objet de discuter des modifications à apporter au Sdrif afin de définitivement l'adopter. Joint par LEXPRESS.fr, l'entourage de Jean-Paul Huchon confirme que cette réunion aura bien lieu.

Quels changements pour le futur schéma directeur?

Reste des détails à régler. Combien de logements à construire doit-on inclure dans le schéma directeur? 70 000 comme le veut Nicolas Sarkozy? 60 000 comme c'était prévu dans le Sdrif? La question des transports devrait être tout aussi épineuse: il va falloir coordonner le projet d'Arc Express (rocade ferroviaire autour de Paris), initiée par la Région, et le grand huit de Christian Blanc, secrétaire d'Etat chargé de la Région capitale.

Selon nos informations, c'est le mardi 26 mai que Roger Karoutchi a décidé de réunir tous les élus UMP d'Ile-de-France pour décider "des modifications à apporter à l'actuel schéma directeur", comme il l'écrit dans une lettre dont LEXPRESS.fr a obtenu copie.

Pour l'heure, on s'interroge, à droite comme à gauche, sur la chronologie des événements. Doit-on adopter le Sdrif pour le réviser ensuite ou l'amender pour ensuite l'acter? Les entourages de Jean-Paul Huchon et Roger Karoutchi ont encore du mal à s'entendre sur la marche à suivre, et soulignent que les deux situations sont envisageables. Du côté du président de la Région, on signale toutefois "qu'on est encore dans le flou au niveau du calendrier et des points à rediscuter".

Reste que cette future rencontre entre tous les courants politiques présents au conseil régional illustre la nouvelle donne au sujet du Grand Paris. Droite et gauche se rapprochent. Ce mercredi, Jean-Paul Huchon a annoncé sa participation à un groupe de travail avec l'UMP Gilles Carrez pour trouver comment financer le futur plan transport de 35 milliards.

Paris Métropole réunit la Seine-Saint-Denis et Neuilly-sur-Seine

Du côté du syndicat Paris Métropole, la coopération droite-gauche se met également en place, dans le sillage du discours rassembleur de Nicolas Sarkozy, prononcé le 29 avril dernier. Pour Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris en charge de Paris Métropole, le président de la République "s'est rendu compte d'une réalité: il faut travailler avec les collectivités. Et puis, les dix équipes d'architectes consultées par le gouvernement ont produit tellement de choses intelligentes, que tout le monde, droite comme gauche, a été séduit".

Sans s'emballer et en évitant toute controverse politique, l'adjoint PCF se félicite de la montée en puissance de Paris métropole. C'est que ce succès n'était pas joué d'avance. Longtemps, la droite a vu dans ce groupe de coordination entre les collectivités franciliennes un outil créé par et pour les socialistes. Depuis, des communes gérées par l'UMP ou le Nouveau Centre sont venues grossir les rangs d'une organisation qui compte désormais 87 collectivités. Et le système de représentation promeut l'équilibre entre les élus: "Nous avons retenu le principe d'une voix pour une collectivité, peu importe sa taille".

Même hors Paris, PS et UMP mettent ensemble les mains dans le cambouis. Le jeudi 29 avril, quelques heures avant le discours de Nicolas Sarkozy à la Cité de l'architecture, les maires PS de Paris et de Rouen, et UMP du Havre, ont décidé "de travailler ensemble à l'élaboration d'un projet de développement pour la vallée de la Seine". D'ici fin 2009, les agences d'urbanisme de chacune de ces villes feront des propositions pour acter "un plan pour de premières actions conjointes".

A tous les étages, droite et gauche ont décidé de s'unir. Pour construire le Grand Paris, il faut bien cela.

Par Matthieu Deprieck, Estelle Gross,
publié le 06/05/2009
L'Express

***Le Grand Paris, moteur de la croissance française***


***Tribune de Roger Karoutchi parue le mercredi 6 mai dans le Figaro

Le discours du Président de la République sur le Grand Paris du 29 avril constitue la première étape d’un nouveau souffle pour la région capitale et va permettre de renouer avec les grands bâtisseurs que furent Haussmann et Delouvrier. La région capitale va enfin retrouver un élan fondé sur une vision intégrée des transports, des logements, des pôles économiques et du développement durable.

Ainsi, le projet de métro automatique de Christian Blanc reliant les grands pôles économiques et la volonté de faire du Havre le port de Paris, vont révolutionner la géographie de la région capitale et ouvrir de nouvelles perspectives de développement. La volonté du chef de l’Etat de promouvoir la construction de 70 000 logements par an en libérant les terrains nécessaires et en assouplissant certains règles d’urbanisme apporte une réponse concrète à la question du logement en Ile-de-France. Enfin, la décision de réaliser des grands gestes architecturaux et urbanistiques donne à Paris et sa région une nouvelle image de créativité et d’innovation, essentielle dans la concurrence avec les grandes métropoles internationales.

Avec le Grand Paris, Nicolas SARKOZY a répondu aux attentes et à l’exaspération des Franciliens qui subissent au quotidien les difficultés de vie liées à un réseau de transport saturé et vieillissant, avec des retards et des attentes interminables sur les quais, des problèmes d’emplois …
Mais le Grand Paris c’est aussi le signal fort de l’engagement de l’Etat en faveur de la croissance de l’ensemble du territoire national. Enfin l’Etat est de retour en Ile-de-France !! Enfin l’Etat acte le fait que « Paris et le désert français » n’a plus de sens aujourd’hui. La région capitale n’est pas en concurrence avec Lyon, Bordeaux ou Marseille. Mais bien avec Londres, Berlin, Barcelone ou New York.

Oui, pendant 40 ans la région capitale a été freinée dans son développement par la création d’agréments pour certaines activités, par des taxes spécifiques sur la création de bureaux, par l’absence d’interventions financières de l’Etat à la hauteur des enjeux…Mais voilà, en pénalisant la région capitale, on réduit les capacités du pays tout entier. Gauche et droite, en Ile-de-France, se plaignant de l’Etat défaillant…

Que l’on nous comprenne bien : il ne s’agit pas de remettre en cause les aspects positifs de la décentralisation. Mais celle-ci ne peut nier le rôle particulier de la ville monde qu’est notre région capitale.
En changeant la donne, en réaffirmant le rôle de l’Etat, au niveau financier, au niveau des règles de droit, au niveau de l’impulsion urbanistique et architecturale, Nicolas SARKOZY rompt avec la pratique conservatrice et immobile de ces dernières décennies qui a conduit à affaiblir l’attractivité de notre région.

La crise économique, prétexte de l’immobilisme de certains, est combattue par le chef de l’Etat par l’innovation et les grands projets. Ces projets du Grand Paris en changeant la carte future de l’Ile-de-France, en créant massivement de l’emploi, en transformant complètement les conditions de vie, sont un formidable défi humain, économique et culturel. Ce défi impose que nous dépassions les clivages politiques et que nous formulions, au-delà des échéances électorales, une volonté commune de réussite.

Roger KAROUTCHI
Secrétaire d’Etat
chargé des relations avec le Parlement
Président du groupe Majorité présidentielle
Conseil régional d’Ile-de-France

*CYRIL CHERRY - "La musique électronique se découvre une nouvelle dimension..."*

***«Quand l’Europe veut, l’Europe peut !»***

*Jean-François Bernardin : " Nous souhaitons une solution consensuelle avec la Chambre de commerce de Paris "*

***Alors que le projet de loi réformant les chambres de commerce est désormais attendu pour le début de l'automne, le président de leur organisation nationale, l'ACFCI, qui est également à la tête de la CCI de Versailles Val d'Oise Yvelines, revient sur l'opposition que continue à susciter le document-cadre de la réforme adopté par le réseau le 14 avril dernier. Une cinquantaine de " petites " chambres emmenées par celle d'Alès craignent de disparaître dans le nouveau paysage consulaire et ont suscité la rédaction d'un contre projet de réforme qui fera l'objet d'une proposition de loi déposée par le député UMP du Gard, Max Roustan. A l'opposé, la puissante chambre de commerce de Paris, juge que le processus ne va pas assez loin et souhaite, en Ile de France, une intégration plus poussée de la chambre régionale et des structures départementales qui subsistent en Grande Couronne.

Président de l'ACFCI vous êtes aussi à la tête de la Chambre de commerce de Versailles Val d'Oise Yvelines, comment avec vous perçu les annonces de Nicolas Sarkozy sur le Grand Paris ?

Il y a une véritable ambition qui dépasse tous les clivages politiques et les querelles de pouvoir des différentes structures. Le Président a précisé que le Grand Paris n'est ni Paris, ni Paris et la Petite Couronne et qu'il dépasse la Grande Couronne avec le port du Havre et le Canal Seine-Nord. Cela recoupe la conception de la plupart des présidents de chambres de commerce pour lesquels la vie économique déborde toute circonscription administrative. Ensuite, il a annoncé 35 milliards d'investissements sur dix ans dans les transports publics. Je pense qu'effectivement la relance doit se faire par les investissements. Je trouve donc que tout cela est extraordinairement cohérent. Seul bémol, le Val d'Oise apparaît à nouveau comme le parent pauvre. Aucune des nouvelles infrastructures de transport en commun n'y passe et, en termes de zones de développement, on nous parle de Roissy et d'un million d'arbres à planter à Gonesse. Cela ne suffira pas à développer le Val d'Oise! Quand à Cergy, on n'évoque que l'université et seulement pour les métiers de l'environnement et la logistique. Il est vrai que, depuis très longtemps, les élus du Val d'Oise n'ont pas présenté de projet fort de développement. C'est la raison pour laquelle je plaide pour que l'opération de transfert des réserves des musées nationaux et de développement économique qui doit l'accompagner se fasse sur le site de Cergy qui est de très loin le plus adapté. Nous sommes prêts avec les collectivités locales à développer autour du musée une zone industrielle de 170 hectares ouverte à tous les métiers qui y sont liés. C'est une bonne occasion pour le Président de la République de donner au Val d'Oise le projet spectaculaire qui lui manque aujourd'hui.

Le fait que le Président considère qu'on peut lancer un plan de cette envergure sans prévoir une gouvernance spéciale pour l'Ile de France peut il être transposé à la réforme des chambres de commerce alors que celle de Paris réclame, justement, un statut spécial?

Dans cette affaire, je suis la même logique que le président de la République. Pour moi, les choses sont extrêmement simples. Les pouvoirs publics nous ont demandé de nous réformer en laissant clairement entendre qu'ils le feraient eux-mêmes si nous ne le faisions pas. Nous avons eu sept mois de concertation et de décisions successives, de votes en assemblées générales qui ont réuni une très large majorité. Même si certains additionnent les votes contre et les abstentions, faire voter par 60% des chambres une réforme qui bouscule, par 98 voix contre 59, c'est déjà éloquent. Si elle avait été votée à l'unanimité cela aurait signifié que nous n'aurions rien réformé du tout! Nous avons rempli notre contrat, nous avons présenté un document très complet au gouvernement et nous attendons qu'il fasse passer, comme il s'y est engagé, les textes législatifs et réglementaires pour que cette réforme s'applique.

Nous avons du mal à comprendre la décision de la CCIP qui avait suivi, nous semble -t-il, y compris dans les délibérations, tout le mouvement. De plus, Paris n'a jamais indiqué ce qu'il souhaitait inclure dans un éventuel statut particulier. Depuis le début, les chambres de la Grande Couronne ont proposé de mutualiser au maximum les moyens et l'élaboration des politiques tout en préservant une proximité départementale indispensable pour notre légitimité, tant vis à vis des élus locaux, notamment des conseils généraux, qui continuent à exister, que des chefs d'entreprise. On peut imaginer, en Ile de France et nous avions donné notre accord, une application particulièrement régionaliste de cette réforme. Nous continuons à penser que c'est possible et je veux croire que le bon sens finira par reprendre le dessus.

Cette initiative de la CCIP dont les moyens sont très importants, ne vise-t-elle pas à terme, en associant l'image de Paris à celle de la France, à lui permettre de prendre la tête du réseau?

La réforme vise à renforcer la tête de réseau. Tout le monde est d'accord et Paris ne s'y est jamais opposé. Pour des raisons historiques, Paris a joué ce rôle pendant un siècle, ce n'est plus le cas depuis quarante ans et jamais l'ensemble des chambres de commerce n'acceptera que Paris le reprenne en tant que tel mais, bien sûr, Paris a toute sa place dans ce réseau et elle est considérable. Il n'y a pas une organisation nationale dans laquelle la structure parisienne, à elle seule, prétende représenter l'ensemble. Au contraire, le 25 septembre dernier la CCIP a même proposé de transférer certains de ses services d'études et juridiques à l'ACFCI.

La question est de savoir si nous sommes capables d'une vraie mutation intellectuelle. Nous avons proposé à la CCIP de fusionner toutes nos chambres et de recréer le même jour des structures légères départementales pour assurer la proximité mais en laissant à la future chambre de la région Paris Ile de France l'essentiel des moyens matériels, des patrimoines ainsi que la définition et la gestion des politiques lourdes, y compris la formation.

C'est la création d'un être nouveau, ce qui me semble beaucoup plus facile que de partir de structures existantes dont chacun voit bien, en réalité, qu'elles vont fonctionner en rivalité.

Je ne pense plus chambre de Versailles! Je ne me bats pas pour préserver un actif comme l'a indiqué le président de la CCIP. Les chambres ne sont pas des monuments historiques, elles n'ont de sens que si elles n'ont pas de finalité propre et ont pour seul but de servir les entreprises en s'adaptant au monde moderne.

Depuis deux décennies, la CCIP a fait un effort pour se rapprocher du terrain mais nos chambres de Grande Couronne en sont plus proches. Nous avons un taux de vote double de ce qu'il est à Paris. Quand l'argument soulevé par la CCIP selon laquelle le but de la réforme est de réduire le nombre d'établissements publics, il est irrecevable. Cela n'a jamais été un but. Nous avons souhaité que les plus petites chambres dépassent un seuil critique mais un établissement public, en lui même, ne coûte rien. Tout dépend de ce qu'on y met. Comme vous le savez, le taux de pression fiscale de la CCIP est le double de celui de la Grande Couronne.

Nous souhaitons qu'une solution consensuelle soit trouvée mais ce ne sera pas l'extension du statut actuel de Paris à la Grande Couronne. Ni les textes nationaux, ni surtout la logique de notre réforme n'y conduisent. Il faut trouver l'équilibre entre le territoire et la région. En Ile de France, nous sommes prêts à aller très loin dans la logique régionale mais nous n'abandonnerons jamais notre légitimité territoriale.

Comment a réagi le reste du réseau face à la position de la CCIP?

Dans l'ensemble, c'est l'incompréhension qui domine.

Et face aux opposants à la réforme qui ne semblent pas désarmer?

Je ne commenterai pas leurs dernières initiatives si ce n'est pour rappeler que ne pas voter la réforme, c'était s'en remettre à la discrétion du gouvernement et de l'administration dont nous ne connaissons pas le projet mais on peut imaginer qu'il aurait beaucoup moins de chances d'être conforme aux besoins de nos entreprises et de nos territoires que celui que nous avons élaboré.

PROPOS RECUEILLIS PAR DOMINIQUE MALÉCOT,
Les Echos
05/05/09

Monday, May 4, 2009

***LE GRAND PARI(S) : L’exposition « Le Grand Pari(s) » présente, du 30 avril au 22 novembre 2009, les résultats de cette consultation***


***30 Avril 2009 - 22 Nov. 2009
LE GRAND PARI(S)
Consultation internationale de recherche et développement

À l’occasion de l’inauguration de la Cité de l’architecture & du patrimoine, le 17 septembre 2007, le président de la République française a exprimé le souhait qu’un « nouveau projet d’aménagement global du grand Paris » puisse faire l’objet d’une consultation internationale et mobiliser les compétences professionnelles d’une dizaine d’agences d’architecture et d’urbanisme.

Lancée au début de l’année 2008, cette consultation a été placée sous l’autorité d’un comité de pilotage composé de l’État, de la Ville de Paris, de la Région Île-de-France et de l’Association des maires d’Île-de-France, assisté d’un comité scientifique réunissant 23 personnalités qualifiées autour de l’architecte Paul Chemetov et du géographe Michel Lussault. La coordination générale de la consultation a été confiée par le président de la République au ministère de la Culture et de la Communication.

Depuis le mois de juin 2008, chaque équipe a travaillé pour la réalisation des deux chantiers de la consultation : « la métropole du XXIe siècle de l’après-Kyoto » et « le diagnostic prospectif de l’agglomération parisienne ».

L’exposition « Le Grand Pari(s) » présente, du 30 avril au 22 novembre 2009, les résultats de cette consultation.

Les propositions des dix équipes pluridisciplinaires – sélectionnées dans le cadre de la consultation et réunies autour d’architectes -urbanistes mandataires – seront présentées au sein du musée de la Cité :

- Sir Richard Rogers, équipe Rogers Stirk Harbour & Partners / London School
of Economics / Arup
- Yves Lion, équipe Groupe Descartes
- Djamel Klouche, équipe l’AUC
- Christian de Portzamparc, équipe Atelier Christian de Portzamparc
- Antoine Grumbach, équipe Agence Grumbach et associés
- Jean Nouvel, mandataire de l’équipe Ateliers Jean Nouvel /
Michel Cantal-Dupart / Jean-Marie Duthilleul
- Bernardo Secchi et Paola Vigano, équipe Studio 09
- Finn Geipel, équipe LIN
- Roland Castro, équipe Ateliers Castro / Denissof / Casi
- Winy Maas, équipe MVRDV avec ACS + AAF

Une exposition des 10 scénarios pour la métropole parisienne
Le musée de la Cité accueille – et c’est une première – au sein de sa collection de moulages de monuments français les 10 projections sur l’avenir du grand Paris.
La scénographie signée Jean-Christophe Quinton, lauréat des NAJA 2004, articule 10 modules contemporains dans un parcours historique, laissant à chaque équipe la liberté d’investir son espace pour présenter sa proposition. Soit 10 modes de représentation pour 10 stratégies de recherche et de développement.

*ADRESSE
Cité de l'architecture et du patrimoine
Palais de Chaillot
1 place du Trocadéro et du 11 novembre
75116 Paris

http://www.citechaillot.fr/exposition/musee/expositions_du_musee.php?id=80

Sunday, May 3, 2009

*René DESCARTES : Philosophe français (1596-1650) considéré comme le fondateur de la philosophie moderne*


Gravure ancienne reproduite dans l'Histoire de la littérature française d'Émile Faguet, Plon-Nourrit, 1916, 20e édition (droite)

***Vie et œuvre
Biographie de Descartes (par Harald Höffding)

«Le fondateur de la philosophie moderne naquit le 31 mars 1596 dans une famille noble de la Touraine. Maladif, il trahissait déjà enfant des dispositions exceptionnelles, et son père avait l'habitude de l'appeler le philosophe à cause du grand nombre de questions qu'il posait. Pour recevoir une éducation soignée, il entra au collège des Jésuites de la Flèche, fondé depuis peu par Henri IV. Par la suite, il se souvint toujours avec reconnaissance de ses anciens maîtres, et lorsque les Jésuites prirent parti contre sa philosophie, il en conçut un grand chagrin. Il apprit à la Flèche la physique et la philosophie selon le système scolastique, mais il se livra surtout aux mathématiques. Il semble s'être préoccupé de fort bonne heure des idées qui le menèrent à sa grande découverte mathématique, la fondation de la géométrie analytique, c'est-à-dire à l'application de l'algèbre à la géométrie. Il a décrit lui-même, dans le Discours de la méthode, l'histoire de sa jeunesse, qui est en même temps la genèse de sa philosophie.

Au sortir de l'école, il se sentit peu satisfait de tout ce qu'il avait appris. Il connaissait beaucoup de faits; beaucoup de belles pensées lui avaient été transmises; il admirait surtout la méthode rigoureuse des mathématiques. Mais ces faits et ces pensées ne lui semblaient que des fragments incohérents et les mathématiques n'étaient à ses yeux qu'une inutile chimère. Il pendit donc au croc les études et se jeta dans le tourbillon de la vie de Paris.

Il ne put cependant renier entièrement son goût pour la spéculation; parmi ses papiers se trouvait un traité sur l'escrime datant de cette époque. Il eut vite fait de se dégoûter de cette existence vide et brusquement il délaissa ses amis. Il s'était retiré dans un quartier solitaire de la ville pour étudier en paix. Dès lors son idéal fut de plus en plus de mener une vie solitaire, consacrée à la réflexion et à l'étude. Il prit pour devise «Heureux qui a vécu caché!»(bene vixit, qui bene latuit!). Au bout de deux ans, ses amis le retrouvèrent et l'arrachèrent à la solitude. Il résolut alors d'étudier le « grand livre du monde ». Peut-être la vie pratique, qui met à l'épreuve toutes les pensées, apprendrait-elle aux hommes les vérités que de savantes spéculations ne peuvent faire découvrir. Du reste il voulait s'éprouver lui-même sous les coups du sort. Il entra comme volontaire à ses frais au service de Maurice d'Orange, tout en consacrant ses heures de loisir aux études, surtout aux mathématiques. De Hollande il passa en Allemagne, où la guerre de Trente ans était sur le point d'éclater. Il se joignit à l'armée rassemblée par le prince électeur de Bavière contre la Bohème révoltée.

Pendant qu'il prenait ses quartiers d'hiver (1619-1620) à Neuburg sur le Danube, une crise scientifique se produisit en lui; il trouva alors la méthode générale qui le guida par la suite dans ses études philosophiques et mathématiques. Dans une note posthume provenant de cette époque il a même indiqué la date précise du jour où naquit cette pensée décisive «le 10 novembre 1619, lorsque rempli d'enthousiasme je trouvai le fondement d'une science admirable». Il s'enferma dans son «poêle» et se livra à des pensées, qui le menèrent à sa théorie générale de la méthode. Il lui vint à l'esprit que de même que l'œuvre commune à plusieurs hommes est généralement plus imparfaite que celle exécutée par un seul homme, de même l'imperfection de notre savoir vient du grand nombre de nos professeurs, dont chacun nous inculque ses propres opinions, de l'influence des diverses tendances, des divers jugenïents contradictoires que nous entendons porter par les savants et par les gens de métier.

Pour remédier à cette imperfection, il faudrait recommencer par le commencement, faire abstraction de la tradition et élever notre édifice lentement et sur un fondement unique. La vraie méthode consiste à n'admettre que ce qui est clairement et distinctement pensé, à décomposer chaque difficulté en ses diverses parties et à partir du plus simple et du plus facilement intelligible pour entrer ensuite pas à pas dans les questions plus complexes. Telle est la méthode analytique telle qu'elle apparut dans ses grands traits à son regard intérieur. Dans le domaine des mathématiques cette méthode le mena à l'idée d'une science plus générale que les sciences mathématiques particulières: elle devait examiner les rapports, les proportions en général, que ce soit entre des figures ou des nombres ou d'autres choses. C'était une théorie générale des grandeurs ou des fonctions dont la géométrie analytique était l'application spéciale. — Ses pensées travaillaient avec une telle ardeur à ces idées qu'il tomba dans un état d'exaltation. Il eut des rêves bizarres et le lendemain il promit à la mère de Dieu de faire un pèlerinage à Notre-Dame de Lorette, afin qu'elle activât ses pensées. (Il n'accomplit toutefois ce vœu que lorsqu'une occasion favorable se présenta.) Un vœu de pèlerinage, voilà une singulière introduction à la philosophie moderne — et un pendant à la voix surnaturelle où Herbert de Cherbury entendit peu d'années après la sanction de sa «religion naturelle»

— Mais il était encore trop tôt, croyait-il, pour procéder à l'élaboration de sa philosophie. Après avoir participé à la prise de Prague et à une campagne en Hongrie, il revint en France et prit possession de quelques domaines qui lui étaient échus en héritage. Sa famille désirait le voir se marier et occuper un poste de fonctionnaire; mais il n'avait pas l'esprit disposé à cela. Il prit la résolution de consacrer sa vie à la science et pour pouvoir s'y livrer en paix, il passa en Hollande (1629). Il avait déjà eu à différentes reprises l'occasion de développer ses idées philosophiques, notamment sur la méthode, dans des cercles littéraires de Paris. Deux remarquables traités inachevés qui ne parurent que longtemps après sa mort: Règles pour la direction de l'esprit et Recherches de la vérité par les lumières naturelles datent certainement de cette époque. Ils présentent un exposé considérable de la méthode analytique. Durant la première période de son séjour en Hollande, il s'occupa (comme on le voit au Discours de la méthode, 3° et 4° parties) des idées spéculatives qu'il développe tout au long dans les Méditations. Il fonda là sa théologie et sa psychologie et trouva un chemin qui du doute même le mena au point de départ de toute connaissance philosophique cohérente.

Si Descartes se fixa en Hollande, ce ne fut pas seulement parce qu'il cherchait le calme et que — comme il disait — il pouvait mieux philosopher dans un climat plus froid. L'espérance d'y trouver une plus grande liberté pour ses recherches y fut aussi pour quelque chose. Le mouvement réactionnaire qui fit monter Bruno sur le bûcher et soumit l'âme de Galilée à la torture, avait gagné la France. Quelques jeunes savants ayant voulu en 1624 dans une conférence publique soutenir la théorie des atomes contre la physique d'Aristote, la faculté de théologie déclara hérétique la doctrine qui fait tout consister en atomes, car elle est contraire au dogme catholique de la Cène. La conférence fut interdite au dernier moment, alors qu'il y avait déjà un millier de spectateurs environ venus pour y assister. Les auteurs furent arrêtés et expulsés de la ville. Et le 6 septembre 1624 le Parlement défendit — sous peine de mort! — de poser des principes contraires au témoignage des auteurs anciens, et de faire des conférences non autorisées par la faculté de théologie! Cela était bien fait pour rendre l'air de Paris peu supportable pour un philosophe!

En Hollande, il pouvait espérer trouver une atmosphère plus libre. Outre les spéculations purement philosophiques, Descartes se livrait dans sa nouvelle résidence à l'étude des sciences de la nature et il rédigea un ouvrage qui devait s'appeler Le monde, où il se proposait d'exposer comment le monde s'est développé et édifié, conformément à des lois purement mécaniques. Il se figurait que Dieu a créé la matière sous forme de chaos et qu'il l'a ensuite organisée d'après les lois qu'il respecte maintenant encore dans la conservation du monde. De cette façon il conciliait la foi au dogme de la création avec l'idée d'un développement accompli selon des lois naturelles, que l'on peut encore démontrer maintenant. L'application de ces lois à la formation de notre système du monde fait de lui le devancier de Kant et de Laplace. Mais alors vint la nouvelle que Galilée était condamné et que le collège inquisitorial avait réprouvé la théorie de Copernic, supposée par Descartes dans son hypothèse et l'ouvrage fut abandonné. Il ne veut rien enseigner, écrit-i1 à son ami, le P.

Mersenne, qui.soit contraire à la foi de l'Église, et au surplus, sa devise est: heureux qui vit caché, bene vixit, qui bene latuit;il désire avant tout avoir la paix et éviter la crainte et les désagréments; aussi, étant donné l'état de choses présent, veut-il se borner à étudier pour lui seul. La belle devise de Descartes eut ainsi une vilaine application et l'on a dit avec raison que cette affaire était une tache pour son caractère. On voit à ses lettres qu'il était absolument d'accord avec les résultats de Galilée. Et bien qu'on ait tout lieu de croire que Descartes ait été un catholique sincère, on ne peut guère mettre en doute que la crainte, et encore plus peut-être le besoin de repos, lui aient surtout dicté sa retenue. Il exposa plus tard (dans les Principia philosophiœ) sa théorie de la genèse du monde — sous une forme déguisée, il est vrai. Comme dit son premier biographe, il jeta de la poudre aux yeux de l'Inquisition.

Descartes n'avait encore rien confié à la presse. Ses idées sur la philosophie et la science de la nature étaient cependant connues dans des cercles assez étendus, soit à Paris, soit en Hollande. La philosophie cartésienne — ainsi qu'on a dit avec raison — a été enseignée avant d'être étudiée dans les livres. Plusieurs de ses disciples l'exposèrent dans les universités de Hollande. Elle provoqua des luttes violentes qui attirèrent à son auteur bien des querelles. Ce n'est qu'en 1637 que, sur les instances énergiques de ses amis, il laissa publier quatre traités (Essays philosophiques, Leyde 1637) qui devaient donner des exemples caractéristiques de son investigation et de ses résultats. Dans le premier traité (Discours de la méthode), le seul qui ait une signification purement philosophique, il donne l'histoire de ses idées et les traits fondamentaux d'une théorie de la connaissance et d'une métaphysique nouvelles. Dans le deuxième et le troisième traités (Dioptrique, Météores), il donne l'exemple d'une explication rigoureusement mécanique de la nature, et dans le quatrième (Géométrie), il fonde la géométrie analytique. Il donna l'exposé complet de sa philosophie quelques années plus tard dans les Méditations (1640) et dans les Principia philosophiae (1644). Il avait envoyé les Méditations en copies à plusieurs penseurs contemporains, par exemple à Antoine Arnauld, le célèbre Janséniste, à Gassendi, à Hobbes, et leurs objections furent imprimées en supplément dans l'ouvrage proprement dit avec les réponses de Descartes, ce qui lui confère un caractère de dialogue intéressant. La discussion avec Gassendi se continua assez longtemps et prit un ton passablement aigre. L'opposition de Gassendi et de Hobbes était purement philosophique et pour cette raison toujours instructive; mais la nouvelle philosophie se heurta pour de tout autres raisons à une résistance de la part des Jésuites et du protestantisme orthodoxe. À Utrecht, à Groningue et à Leyde se livrèrent de violents combats, car les théologiens tenaient à la philosophie scolastique comme à un rempart de la foi.

Enfin, une interdiction des idées nouvelles fut rendue. Les Hollandais, dit Descartes dans une lettre, font plus de cas de la barbe, de la voix et de la mine des théologiens que de leur honnêteté. Il croyait les théologiens protestants pires que les catholiques. Il se trouvait entre deux feux. Les théologiens protestants l'accusaient de scepticisme, d'athéisme; ils disaient qu'il dissolvait les Universités, l'Église et l'État, ils condamnaient en outre sa philosophie comme papiste; et les théologiens catholiques l'accusaient non seulement d'opinions hérétiques, par exemple de croire au mouvement de la terre (ce qu'il avait essayé de cacher), mais encore de pencher vers le protestantisme et de prendre part au culte protestant.

Le dernier ouvrage de Descartes qui parut de son vivant, est l'intéressant traité des émotions (Les passions de l'âme, 1649). La naissance de ce traité est due à la princesse palatine, Elisabeth (fille de Frédéric du Palatinat, le malheureux roi de Bohème), avec laquelle il entretenait une active correspondance. Il développait ses idées éthiques dans les lettres qu'il lui adressait. Il entama aussi une correspondance avec une autre princesse de talent, la reine Christine de Suède. Sur l'invitation de Christine, il alla à . Stockholm pour l'initier personnellement à sa philosophie. Ce séjour «au pays des ours, des glaces et des rochers» (comme il dit dans une lettre) ainsi que la vie de cour fut préjudiciable à sa santé. Un an après son arrivée il contracta une maladie qui entraîna sa mort (1650).

Les traits principaux du caractère de Descartes ressortent nettement de sa vie. L'amour de l'étude et de la réflexion, auquel il fut fidèle toute sa vie et qui, lorsque des idées nouvelles illuminaient son esprit, pouvait parfois s'élever jusqu'à la ferveur et à l'enthousiasme, tel était le plus important et le plus beau trait de sa nature. Une situation favorisée et indépendante lui permit d'exécuter le plan qu'il avait tracé de sa vie et qui visait surtout à conserver pour l'amour de l'étude le calme et l'égalité de l'esprit. Il ne manquait pas de courage, et il le prouva dans ses voyages; mais il montrait trop de timidité et de déférence envers les autorités. Le trait le plus désagréable de son caractère, c'était son impuissance à reconnaître les mérites d'autrui. Il sentait hautement la nouveauté de sa conception et il protestait énergiquement qu'il n'avait rien appris de ses devanciers. Il prétendait même que les opinions qu'il partageait avec eux, étaient fondées par lui d'une façon toute différente. Il cite Platon, Aristote, Epicure, et parmi les modernes, Telesio, Campanella, Bruno comme les auteurs qu'il connaît, mais dont il n'a rien appris — en dépit de toute concordance — vu que, dit-il, ses principes sont tout autres. Il prétend n'avoir appris quelque chose que de Kepler seul; la conception mécanique de la nature du savant allemand, et le relief qu'il donne à l'importance de la notion de quantité, ainsi que sa découverte partielle de la loi d'inertie, exercèrent notamment une grande influence sur la physique de Descartes, Mais ce trait tient aussi à sa complète absorption dans sa propre pensée. Ce qui le caractérise surtout comme penseur, c'est la faculté de la distinction nette, la réduction claire à des points de vue simples. Par là il fit œuvre d'importance durable, mit définitivement fin à l'arbitraire et à la fantaisie dans la méthode. S'il commet des fautes en pensant, il est en tout cas facile de voir où est la faute. Où il est le plus heureux, c'est dans ses élans, dans l'analyse s'élevant aux principes, bien qu'il ait visé à une construction embrassant le système tout entier de notre savoir. C'est un penseur dogmatique par son passage trop brusque de l'analyse à la construction; toutefois il avait conscience, à un plus haut degré que l'on n'a cru, du caractère hypothétique de ses idées. Bien que la connaissance ait été ce qu'il y avait de plus développé en lui, sa correspondance témoigne de la vivacité et de la profondeur de son sentiment.»

Philosophie de la nature
«Harvey est au premier rang parmi les fondateurs de la science moderne de la nature; il est pour la physiologie ce qu'est Galilée pour la physique. Il donna le coup de grâce aux forces mystiques dans le domaine de la physiologie, en démontrant que le mouvement du sang n'est pas dû à sa propre force ou à la force de l'âme, mais qu'il est dû à la contraction du cœur qui le refoule dans le corps. Les lois générales du mouvement sont ainsi valables au dedans comme au dehors de l'organisme. Descartes fut un des premiers hommes marquants qui aient adopté la théorie d'Harvey. En déclarant dans le Discours de la méthode (chap. V) qu'il se rangeait à cet avis, il apportait un puissant appui à la théorie nouvelle, qui avait à vaincre une si grande résistance, à cause de l'antithèse violente qu'elle offrait avec l'ancienne conception de la vie organique. Descartes décrit dans différents ouvrages (notamment dans le Traité de l'homme) de quelle façon on peut concevoir le corps humain comme pure machine.» (voir cet extrait : http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Rene_Descartes--La_philosophie_de_la_nature_chez_Descartes_par_Harald_Hoffding)

HARALD HÖFFDING, Histoire de la philosophie moderne, tome I, Paris, Félix Alcan éditeur, 1906.

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Citations sur Descartes

D'ALEMBERT
«— Christine de Suède
Ce temps de dégoût & de disgrace est passé pour vous; on vous rend enfin Justice; on vous rend même les honneurs qui vous sont dûs.

— Descartes
On m'a tourmenté pendant que je pouvois y être sensible; on me rend des honneurs quand ils ne peuvent plus me toucher; la persécution a été pour ma personne, & les hommages sont pour mes Manes. Il faut avouer que tout cela est arrangé le mieux du monde pour ma plus grande satisfaction. » (Dialogue de Descartes et Christine de Suède.)

*La suite :

http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Rene_Descartes

Encyclopédie de l'Agora

Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9taphysique_cart%C3%A9sienne

******Morgane BRAVO******

1)My results for What French philosopher are you?

*René Descartes*

René Descartes thought, therefore he thought he was. Descartes was an influential French philosopher, mathematician, scientist, and writer. He is the "Father of Modern Philosophy", and his influence on math is evident in the Cartesian coordinate system, and the fact that "algebra" is named after him.

2)Morgane just took the "Quel écrivain français êtes-vous ?" quiz and the result is

Albert Camus

Esprit politique et vindicatif, vous êtes le défenseur de la liberté et le chantre de l'égalité. Combattant inlassable pour le respect des droits d'autrui, vous savez pourtant que ce monde n'a pas d'autre sens que celui qu'on a le courage de lui donner. Sans pouvoir vous défaire d'un pessimisme permanent, hérité de votre enfance et de ses durs malheurs, vous vous placez toujours du côté des faibles et des malmenés par l'existence. Fragile d'apparence, mais inébranlable à l'intérieur, vous êtes un modèle pour ceux qui vous entoure et vous vous attirez facilement leur sympathie, sinon plus.


*"Je pense donc je suis"*,

Bien à vous,

Morgane BRAVO
http://www.facebook.com/pages/Morgane-BRAVO/42491554804