Tuesday, March 3, 2009

***SONDAGE : 34% de femmes, victimes de discriminations au travail***

***Une femme active ou retraitée sur trois (34%) a le sentiment d'avoir été victime de discrimination sur son lieu de travail parce qu'elle est une femme, révèle un sondage CSA pour la Halde réalisé à l'occasion de la Journée de la Femme le 8 mars.

Selon ce sondage, près d'un Français sur deux (46%) estime qu'être enceinte est un inconvénient dans l'évolution d'une carrière professionnelle et plus d'un Français sur trois (36%) partage ce sentiment à l'égard des mères de famille. En revanche, être une femme sans enfant est plutôt perçu comme un avantage (46%).

La difficulté à concilier grossesse et travail est un sentiment plus présent au sein des catégories les plus favorisées et les plus diplômées: 64% des cadres et professions libérales considèrent que la grossesse est un inconvénient pour l'évolution de leur carrière contre 43% des personnes appartenant à des catégories populaires.

Les discriminations ressenties par les femmes sont surtout perçues comme venant du sommet de l'entreprise: de la direction, pour 53% des femmes, du supérieur hiérarchique, pour 38%, 14% citant ensuite leurs collègues, 7% des clients ou des fournisseurs.

Interrogées sur leurs réactions à ces discriminations, 37% des femmes déclarent n'avoir rien dit; 31% déclarent en avoir parlé à leur direction, 16% ont alerté des représentants du personnel et 8% ont pris conseil auprès d'un avocat ou d'une association. En tout état de cause, les discriminations n'ont débouché sur des procédures que dans 5% des cas.

La Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations) note par ailleurs qu'alors que près de la moitié des réclamations qui lui sont adressées concernent l'emploi, 5,6% seulement sont liées au sexe ou à la grossesse.

Elle rappelle que ses interventions ont abouti à des condamnations: ainsi, une entreprise qui avait licencié une salariée qui venait de lui déclarer sa grossesse, a été récemment condamnée par la cour d'appel d'Orléans à lui verser 200.784 euros en plus de la nullité du licenciement.

Le sondage a été réalisé les 4 et 5 février auprès d'un échantillon représentatif de 1.012 personnes âgées de 18 ans et plus.

AFP
3 mars 200

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